Même s’il a multiplié les allusions à l’enjeu de mener une politique « sans précédent » dans un contexte sans précédent. Jean Castex ne peut échapper à la vérité, celle des faits :
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Il annonce vouloir réconcilier les Français et rétablir la « confiance du peuple en ses élites ». Tout cela en refusant toute contribution supplémentaire ou effort de solidarité pour les plus riches d’entre eux, si ce n’est d’appeler mollement à « une incitation à la modération » en matière de distribution de dividendes. La faiblesse de cette proposition conduira inévitablement à faire contribuer encore davantage l’ensemble des Français.es. Nous demandons des actes, pas des paroles.
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Il dit vouloir écouter la « France qui ne dit rien », mais, à l’image du Président hier, ne dit pas un mot des violences policières ni des mutilations dont ont été victimes les Français.es quand, justement, ils avaient décidé de prendre la parole. Nous demandons des actes, pas des paroles.
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Il dit vouloir travailler marquer un tournant écologique, mais n’envisage aucune interdiction massive des pesticides et des perturbateurs endocriniens, cause majeure de l’extinction des espèces. Nous demandons des actes, pas des paroles.
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Jean Castex se place en défenseur des territoires, appelant à instaurer d’urgence un service public de proximité doté des personnels nécessaires. Mais là encore, après la suppression de milliers de postes dans les administrations déconcentrées de l’Etat depuis 3 ans, on identifie des besoins sans garantie de créer les postes en question. De même, Jean Castex annonce la création des contrats d’insertion par milliers, contrats pourtant supprimés par milliers dans ce même quinquennat. Nous demandons des actes, pas des paroles.
Enfin, quand il emploie dans la même phrase, les termes de laïcité et d’islamisme et nous annonce une loi sur le séparatisme, nous retrouvons l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, celui qui braconne sans vergogne sur les terres de l’extrême-droite.
Génération.s rappelle donc au premier ministre deux vérités qu’il ne peut ignorer :
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Il n’y aura pas de transition écologique à modèle productif inchangé. Engager avec sincérité et réalité la lutte contre le réchauffement climatique suppose de reconnaître que notre manière de produire et de consommer est la première cause de la catastrophe climatique et écologique sui s’annonce.
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Si nous sommes vraiment dans un moment exceptionnel, alors il faut des mesures exceptionnelles de justice sociale, tournée vers toutes et tous. Et cela passe d’abord par une participation accrue des plus riches au rétablissement du pays. Génération·s le répète : il faut rétablir l’impôt sur la fortune.
Cette déclaration de politique générale a été ce qu’on attendait. Celle d’un gouvernement de droite dirigé par un homme de droite. Ce quinquennat aura été celle d’une dérive continue vers le conservatisme. Génération·s l’affirme : demain, seul notre réveil citoyen permettra de nous unir, pour construire une alternative populaire pour le climat, l’égalité, la dignité, la démocratie. La gauche et les écologistes n’ont pas le choix.