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FOLIO DU BLANC-MESNIL

10 juillet 2024

Extrême droite – « On est en sursis » : des syndicats aux antifas, comment lutter après les législatives

 

 

Un répit. Tel est le sentiment partagé par l’ensemble des collectifs, associations et syndicats engagés dans la lutte contre l’extrême droite, après les résultats des législatives, dimanche soir. Mais l’urgence de se remettre au travail sur le terrain a vite repris le dessus. Comment se réorganiser pour ne pas risquer un RN au pouvoir dans un ou trois ans ?

 

Le grand ouf de soulagement de dimanche soir a été partagé au sein des organisations syndicales de salariés qui ont connu un mois harassant, après la dissolution du 9 juin. « La CGT s’est beaucoup mobilisée durant ces trois semaines », explique Nathalie Bazire. La responsable confédérale chargée des questions liées à l’extrême droite est satisfaite que son syndicat ait participé à changer le cours des choses. Mais il ne s’agit pas de baisser la garde au lendemain des élections. « On est en sursis », prévient-elle, lucide sur la force du Rassemblement national.

La victoire du Nouveau Front populaire (NFP) en nombre de sièges (182) ne doit pas faire oublier que l’extrême droite progresse. Et pas seulement à l’Assemblée où elle envoie 143 députés au lieu de 89 en 2022. Si l’alliance du Rassemblement national et des ciottistes n’arrive que troisième en nombre de sièges pour le second tour des législatives, elle reste première en nombre de voix. Sur les 500 circonscriptions où un second tour a eu lieu, l’extrême droite obtient 10,1 millions de votes (37,46 % des suffrages exprimés), dont 8,7 pour les candidats RN. Devant le Nouveau Front populaire qui enregistre 7 millions de voix, puis la minorité présidentielle avec 6,3 millions de voix.

Être passé si près de la catastrophe « pose plein de questions », estime Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU. Un point de vue partagé par Murielle Guilbert. « C’est un moment qui restera très marquant. Beaucoup de camarades se disent qu’on ne pourra pas refaire du syndicalisme comme avant. Il faut que cela serve à de nouveaux questionnements. », assure la co-porte-parole nationale de Solidaires dont le comité national se réunit aujourd’hui. Son ancien binôme à la tête de l’Union, Simon Duteil, ne dit pas autre chose. Il évoque, dans un billet de blog publié sur Mediapart, une grande « responsabilité du syndicalisme […] pour faire reculer la haine et empêcher la prise de pouvoir de l’extrême droite ».

 

« Le premier barrage à l’extrême droite, c’est l’organisation collective des travailleuses et travailleurs »

 

Mais que faire ? « Nous allons continuer à travailler sur l’imposture sociale du Rassemblement national sur les salaires, les droits des femmes ou le droit de grève », expose Nathalie Bazire de la CGT. Du matériel sera disponible à la rentrée et les formations pour armer ses militants seront renforcées. En parallèle, une campagne de syndicalisation va être lancée pour amplifier les adhésions déjà nombreuses depuis le 9 juin, assure la syndicaliste. Le chantier reste colossal, puisque de très nombreux salariés ne disposent d’aucune structure syndicale dans leur entreprise.

Mais même là où elles existent, tout n’est pas toujours simple. Le vote RN est en tête chez les ouvriers et les employés qui se déplacent aux urnes. Ainsi, le discours syndical contre l’extrême droite n’a pas toujours été facile à diffuser dans les entreprises, admet Murielle Guilbert. Pour plusieurs syndicats, la lutte contre le racisme doit redevenir une priorité. Pour ce faire, la CGT compte muscler les formations à destination de ses adhérents et engager un travail antiraciste au plus près des lieux de travail. De son côté, la FSU réfléchit à comment « élargir le combat antiraciste pour qu’il ne soit pas minoritaire, explique Benoît Teste. « En tant qu’éducateur nous avons un rôle spécifique à jouer, car on a l’habitude de traiter ces sujets sur le fond. Nous sommes au contact de la jeunesse où l’on voit le racisme se développer et nous devons ancrer notre travail dans l’éducation, en essayant de montrer tout le mal et les divisions que cela produit dans nos métiers ».

 

Réunion ce soir des huit organisations syndicales

 

La première des urgences pour les syndicats : voir leurs exigences sociales – formulées dès le lendemain de la dissolution – appliquées au plus vite. Notamment l’abrogation de la réforme des retraites, de l’assurance chômage et l’augmentation des salaires. Pour eux, gagner sur les retraites serait la meilleure arme anti-RN, puisque l’extrême droite capitalise sur la colère sociale. De plus, cela montrerait que l’immense mobilisation de l’an dernier a un impact, même en différé. Certaines exigences syndicales, intégrées dans le programme du Nouveau Front populaire, seront à l’ordre du jour d’une réunion des numéros un des huit organisations syndicales composant l’intersyndicale retraite, ce mardi soir.

Or, les conséquences du scrutin et les possibilités de voir ces attentes satisfaites restent très incertaines. Certes, le NFP détient le plus grand nombre de députés et peut prétendre à gouverner, mais il lui manque plus de 100 sièges pour atteindre une majorité absolue lui permettant de ne pas être à la merci d’une motion de censure votée par 289 députés de différents bords qui ferait tomber son gouvernement. En face, Ensemble obtient 168 sièges et affronte les mêmes difficultés, même s’ils parvenaient à embarquer les 46 députés LR non ciottistes. Enfin, avec 143 sièges, il manque 146 députés au RN pour atteindre une majorité absolue.

Dans ces conditions, de nombreuses combinaisons peuvent être testées dans les jours et les semaines qui viennent. Jusqu’à un gouvernement dit « technique », c’est à dire composé de ministres sans affiliation politique pour gérer les affaires courantes et mener quelques réformes consensuelles votées avec le soutien au cas par cas des différentes familles politiques représentées à l’Assemblée nationale. Ou même une nouvelle dissolution de l’Assemblée dans un an au plus tôt.

 

« Un front antiraciste et antifasciste se constitue »

 

De son côté, la société civile ne compte pas attendre d’y voir plus clair dans le jeu des alliances et des compromis pour organiser la suite. Ce mercredi, un grand meeting intitulé « Après le 7 juillet, que faire ? » réunira des collectifs antiracistes et écologistes à Pantin (Seine-Saint-Denis). Avec une palette très diverse, allant de la Confédération Paysanne à l’AFA Paris-Banlieue en passant par les Soulèvements de la Terre). Ces derniers entendent mettre la question antifasciste au centre de leur action dans les années à venir. Dans leur récent communiqué « Pour un soulèvement antifasciste », ils se fixent un nouvel objectif : « construire une campagne d’actions contre le groupe Bolloré, acteur majeur de la logistique néo-coloniale extractiviste dont les bénéfices servent à renforcer l’hégémonie culturelle néo-fasciste à travers son empire médiatique ».

Dans ce meeting, on retrouvera également l’Union juive française pour la paix, dont l’un des porte-parole, Pierre Stambul, invite à « ne pas mettre la question palestinienne entre parenthèses » au cours des prochaines semaines de tractations politiques. « Bien que tout le monde ne soit pas d’accord au sein du NFP, il faut que la France fasse a minima comme l’Espagne et l’Irlande et reconnaisse l’État palestinien. Il faut aussi un cessez-le-feu à Gaza, l’arrêt des livraisons d’armes vers Israël, et cesser cette stupidité sans nom qui consiste à accuser la gauche d’antisémitisme, alors que l’antisémitisme a toujours été l’apanage de la droite et de l’extrême droite », insiste Pierre Stambul. À ses yeux, « la montée du fascisme en Israël et en France est étroitement liée : il y a une bataille idéologique à poursuivre » dans les prochains mois.

Le 14 juillet aussi, une manifestation réunira la Marche des solidarités, des collectifs de sans-papiers, Urgence Palestine et des collectifs Solidarité Kanaky. Celle-ci se veut un « point d’appui pour une riposte à la hauteur du moment politique. Contre le fascisme, le racisme, le colonialisme », soutient Mathieu Pastor, co-organisateur de la Marche des solidarités. Ces dernières semaines, face au risque d’accession au pouvoir du RN, des rapprochements se sont faits entre ces différents collectifs. « Il y a un front antiraciste, anticolonialiste et antifasciste qui se constitue », là où jusqu’ici, il s’agissait « d’ébauches de rapprochements », se satisfait Mathieu Pastor. Si les résultats d’hier sont une « bonne surprise », que le militant attribue à ces dynamiques inédites dans la société civile, « ​​il ne faut surtout pas dire que c’est terminé ; mais s’appuyer sur ce qui s’est construit ces dernières semaines ».

 

« Je suis dans un village rural, au milieu de l’extrême droite, qu’est ce que je peux faire ? »

 

Du côté des organisations féministes, le collectif « Indivisibles », réunissant plusieurs figures féministes, dont Caroline De Haas, invite à un meeting en ligne jeudi soir pour « faire bloc et préparer la suite ensemble ». Avec des enjeux très politiques : « le prochain objectif, c’est de gouverner. Puis, c’est l’Elysée ». Au-delà des enjeux politiciens, des collectifs font grossir le rapport de forces sur le terrain face à la montée des idées réactionnaires. En Gironde, une Assemblée féministe réunit associations, collectifs et citoyennes. « Malgré la peur, beaucoup de nouvelles personnes nous ont rejoints ces dernières semaines. Elles ont passé le cap du “je subis” au “j’agis”. Tout le monde a voulu participer à son échelle aux discussions, aux tractages », souligne Pauline Moszkowski-Ouargli, chargée de communication du Planning Familial de la Gironde, membre de cette Assemblée. Ce mardi soir, l’Assemblée se réunira avec un objectif clair : « faire en sorte que ces gens qui ont passé le cap pérennisent leur engagement. Que ce soit dans l’associatif, le syndicalisme… »

Parmi les nouvelles forces vives, certaines sont arrivées pour rompre un sentiment d’isolement militant : « je suis une meuf lesbienne, dans un village rural, au milieu des fafs durs, qu’est ce que je peux faire ? », cite Pauline Moszkowski-Ouargli. Pour la salariée du Planning familial – qui dispose d’une antenne dans le sud rural du département -, maintenir la présence d’espaces féministes dans ces territoires va être un enjeu central pour contrer l’extrême droite.

Le Rassemblement national fait en effet miroiter aux habitants de ces territoires une certaine vision de la ruralité. Dans le cadre des élections ces dernières semaines, la Confédération Paysanne a passé au crible les promesses et les votes du RN. « Ils promeuvent sur les réseaux sociaux et les médias un imaginaire d’une campagne préservée. Alors que quand on creuse : ils ont voté contre des prix planchers pour garantir des revenus aux agriculteurs. Ils sont pour le développement des produits phytosanitaires. Ils veulent assouplir la loi zéro artificialisation nette… Ce qui signifiera des paysages saccagés », explique Florent Sebban, maraîcher dans l’Essonne et membre de « la Conf ». Lors du porte-à-porte ces dernières semaines, dans son village où un habitant sur deux est acquis au RN, ces arguments ont fait mouche. « On veut absolument que ça continue. Pour faire avancer dans les prochains mois une vision de la ruralité qui préserve vraiment la santé des habitants et le travail des paysans. »

 

Les organisations antifascistes préparent la suite

 

Toujours en territoire rural, en Mayenne, la Garde antifasciste 53 a accueilli l’arrivée d’un nouveau groupe antifasciste constitué de jeunes habitants du territoire lors de la campagne des législatives. « Nous avons créé du lien entre ces nouveaux militants de la jeunesse mayennaise et les organisations syndicales et politiques existantes avec lesquelles nous sommes en contact. L’objectif c’est que leur engagement puisse durer au-delà de l’échéance électorale », confie son porte-parole. Pour que la mobilisation perdure, l’organisation entend jouer pleinement son rôle de transmission. « Notre boulot, c’est la bataille culturelle, avec des manifestations, des collages, des interventions dans la presse ou encore le travail de veille sur l’extrême droite locale. Tout ça s’apprend et se transmet. Cela nous a permis de faire remonter des dossiers sur les candidats RN, lors de la campagne, par exemple sur Annie Bell, la candidate preneuse d’otage. »

Pour la Jeune Garde (JG), autre organisation antifasciste implantée dans plusieurs villes (Lyon, Paris, Montpellier, Lille, Aix-en-Provence et Marseille), la période électorale, dans laquelle elle s’est investie pleinement aux côtés du NFP, a aussi été l’occasion de se renforcer et de gagner en implantation. « On est allé au contact de la jeunesse, notamment dans les quartiers populaires où il n’y a pas grand monde. À Strasbourg, on a collé dans tous les quartiers : désormais, beaucoup d’habitants nous reconnaissent et nous parlent rapidement de politique », raconte Cem, porte-parole de la JG.

 

Photo : Serge D’ignazio

Rapports de force

 

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10 juillet 2024

Le Planning familial de Gironde perd la moitié de ses subventions par l’Agence régionale de santé

 

Le Planning familial de Gironde annonce un rassemblement devant l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine ce vendredi. Et pour cause : l’ARS vient de leur supprimer près de la moitié de leurs subventions. Une coupe sévère, synonyme d’une diminution de leur équipe salariée, de leurs interventions en milieu scolaire et de leur présence zone rurale, à l’heure où la montée des idées réactionnaires et l’ampleur des violences sexuelles exigerait, à l’inverse, un déploiement plus fort des associations féministes. 

 

La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière, à quelques jours des résultats des législatives. L’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, principale source de financement du Planning familial de Gironde, vient de lui annoncer des coupes sévères de subventions. L’association féministe intervenait jusqu’ici partout dans le plus grand département de France, à partir de deux antennes d’accueil : l’une à Bordeaux et l’autre dans le sud rural de la Gironde.

Habituellement, l’équipe de salariées (7,5 équivalents temps pleins) peut compter sur une subvention annuelle de l’ARS s’élevant de 150 000 à 160 000 euros. « Pour cette année nous avions fait une demande de 176 000 euros, au vu de nos projets prévus dans les mois à venir, et des salaires à payer », retrace la co-présidente de l’association, Annie Carraretto.

Or, l’ARS a tranché la semaine dernière : ce sera 81 303 euros pour cette année. Soit une baisse de 40 % par rapport aux années précédentes. L’équipe tombe des nues. « C’est totalement incompréhensible. Et en rupture totale avec ce qu’il se passait les autres années : ça fait très longtemps que l’on travaille avec l’ARS, que l’on construit nos projets avec eux… » se désole Annie Carraretto.

 

Licenciements économiques

 

« Sans décision immédiate de notre part, l’association se trouvera en cessation de paiement dès le 1er novembre », alertent les co-présidentes du Planning dans un courrier adressé au directeur de l’ARS ce 8 juillet, et consulté par Rapports de Force. « Comme les charges de personnels représentent 68% du budget nous sommes contraintes d’envisager des licenciements de plusieurs de nos salariés », indique ce courrier.

De plus, « nous n’avons pas de fonds en réserve pour payer des licenciements économiques. Est-ce à dire que l’ARS prévoit de piocher dans les 80 000 euros alloués pour les payer ? Ce qui nous enlèvera encore plus de possibilités de financer des projets ? », alerte Annie Carraretto.

Selon la co-présidente interrogée, au minimum deux équivalents temps plein sur sept sont menacés. De quoi restreindre fortement les projets et interventions du Planning dans le département. En premier lieu les interventions dans les établissements scolaires, qui ne seront plus du tout financées par l’ARS.

« L’argument mis en avant est que nous devons mettre en place des programmes « probants », c’est-à-dire qui ont fait l’objet de recherches universitaires pour démontrer leur efficacité », explique la co-présidente du Planning familial. L’association dispose nationalement d’un programme correspondant à ce critère, le ProDAS, élaboré au Canada, et déjà mis en oeuvre dans les Bouches du Rhône« Mais pour le décliner ici en Gironde, nous avons besoin d’un accord de l’Éducation nationale pour dégager du temps aux enseignants et co-animer avec eux. Or, il n’y a pas de moyens donnés, donc de grosses difficultés d’application. »

 

Moins d’interventions dans les établissements scolaires et en zone rurale

 

Jusqu’ici, le Planning familial de Gironde développait un programme « jeunes relais », qui s’appuie sur l’éducation par les pairs. Des jeunes volontaires, formés, menaient des ateliers tout au long de l’année face à des lycéens, en co-animation avec des membres du Planning. « Cela marchait vraiment bien, c’était l’idéal… Mais c’est désormais exclu par l’ARS », s’attriste Annie Carraretto.

Au-delà des seuls établissements scolaires, c’est toute l’activité du Planning dans les territoires ruraux, déployée à partir de sa seconde antenne dans le sud Gironde, qui risque d’être fortement restreinte. Or, « nous avons tout intérêt, au vu des dernières élections et du vote RN dans la ruralité, à être présentes dans ces territoires », défend Pauline Moszkowski-Ouargli, chargée de communication du Planning Familial.

L’équipe peut compter sur d’autres sources de financement (conseil départemental, municipalités…), y compris en territoire rural, notamment grâce à la Mutualité sociale agricole. « Cela va nous permettre de sauvegarder des parties de notre activité. Mais à l’heure où les demandes sont immenses, dans un territoire rural très grand, on devrait être dans une dynamique de déploiement, non pas de restrictions », abonde Annie Carraretto.

Contactée, l’ARS de Nouvelle-Aquitaine n’a pas répondu, pour l’heure, à nos questions sur ces coupes de subventions.


 

« La société attend des réponses et un accompagnement fort sur la santé sexuelle et notamment sur la question des violences sexistes, sexuelles et conjugales, car force est de constater que les faits de violences ne baissent toujours pas en 2024 : un féminicide tous les 2,5 jours ; un enfant qui meurt tous les 5 jours de violences intra-familiales ; un viol ou tentative de viol toutes les 4 minutes… », rappelle les co-présidentes du Planning dans leur courrier au directeur de l’ARS.

Celles-ci réclament une entrevue avec la direction de l’ARS, ce vendredi 12 juillet. Un rassemblement sera organisé, ce jour-là, devant les locaux de l’agence, entre midi et 14h.


Faisons face ensemble !

Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.


 

9 juillet 2024

Tout commence! Par Fabien Gay, directeur de l’Humanité

 

 

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La République a touché l’écume de la vague brune, mais a évité d’être emportée par sa houle. Mieux dans la dernière ligne droite, c’est le Nouveau Front Populaire qui a pris la vague pour passer devant. L’extrême droite qui rêvait d’avoir les mains entièrement libres pour honnir, faire taire, trier, hiérarchiser, condamner ou expulser est battue. C’est un soulagement pour les étrangers, femmes, syndicalistes, communistes, homosexuels, binationaux, écologistes, transgenres, socialistes, insoumis, sans-papiers, pauvres, gens du voyage, handicapés, chômeurs qui sont les cibles privilégiées de ce courant réactionnaire. Comme nos compatriotes croyants, juifs et musulmans, si souvent stigmatisés, pointés du doigt à tour de rôle par cette extrême droite qui les déteste en réalité de la même façon.

 

L’extrême droite qui rêve d’une nation ethnique fantasmée vient de prendre un nouveau barrage par une nation politique, debout pour refuser de céder à ses sirènes et d’abandonner notre devise républicaine, Liberté, Égalité, Fraternité, pour une conception rance autour du triptyque « Travail, famille, patrie ». Le peuple, qui a largement participé à ce scrutin pour la deuxième fois en une semaine, a rejeté le scénario macabre élaboré par le président Macron.

 

Élu par deux fois pour faire obstacle à Marine Le Pen, il disait en 2022 que « ce vote l’obligeait », mais dès le lendemain, il mit en chantier la réforme des retraites pour répondre aux injonctions du capital dont le projet est d’en finir avec les conquis sociaux arrachés de hautes luttes ouvrières tout au long du XXe siècle. Le capital veut reprendre tout ce qu’il a dû céder dans un rapport de force : salaires, retraites, protection sociale. Ce même capital s’est réjoui de la dissolution car, pour aller plus loin dans la suraccumulation des richesses tout en épuisant le vivant et la nature, il lui fallait un nouveau virage libéral et autoritaire. Il voulait passer un cap sécuritaire dans une société d’ordre où règne la peur et où chaque contestation est étouffée dans l’œuf. Puisque le président apparaît essoufflé après un septennat, le capital rêvait de Bardella, comme le capital italien s’est blotti dans les bras de Meloni pour poursuivre son œuvre destructrice.

 

La gauche qui arrive devant est face à une immense responsabilité. Elle doit regarder lucidement ce résultat, et aurait tort d’oublier trop rapidement que l’extrême droite continue de progresser avec célérité.

 

L’extrême droite nourrit les haines et les rancœurs sur fond de misère et de colère sociales, de peur du déclassement dans des territoires où la République recule en même temps que les services publics. Elle nourrit le peuple de théories fumeuses et complotistes comme celle du grand remplacement, trompe celles et ceux qui refusent ce système économique et politique en faisant mine de se placer à leurs côtés pour, en réalité, le verrouiller. Elle progresse sur les fractures de la société, sur la peur de l’autre, du voisin, de l’étranger qu’on « voit à la télévision » sans le connaître. Voici le ferment de ce qu’il convient de nommer le racisme. Et la gauche est maintenant au pied du mur et devra s’y attaquer, en recousant les plaies béantes d’une France à deux vitesses, qui ne se parle plus, ne se comprend plus, entre le centre des bourgs et le haut des tours ; une France en panne de projet, de rêve et d’espoir.

 

Heureusement, une nouvelle fois, le rassemblement des forces de gauche et de l’écologie dans le Nouveau Front populaire et le barrage républicain du second tour ont permis de faire refluer la vague. Mais nous sentons bien que le coup n’est pas passé loin, et cela peut-être pour la dernière fois. Surtout si le président réfléchit à une énième « combinazione » politique, à une alliance des contraires qui poursuivrait sa politique et conduirait à tous nous entraîner dans sa chute en renforçant le récit de l’extrême droite.

 

Le gouvernement qui sera composé devra respecter la victoire surprise de la gauche, et donc son programme. Le scénario où tout le système politique s’allie sur fond d’austérité pour gérer les affaires courantes serait un nouveau marchepied pour l’extrême droite. Le RN rêve d’ailleurs de mettre dans le même sac, pêle-mêle, tous les partis politiques, les syndicats, le Conseil constitutionnel, le Sénat, afin, s’il parvient au pouvoir, de mieux les abattre avec l’assentiment populaire

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En plus d’avoir aggravé les multiples crises sociales et écologiques, le président est comptable de l’accélération, ces dernières semaines, de la décomposition et de la recomposition politique, sur fond de médiocrité intellectuelle, de non-confrontation des idées et, pire, d’inversion des valeurs. On se rappellera longtemps des caciques de la Macronie qui ont tiré un trait d’égalité entre les forces de progrès et celle de l’extrême droite raciste, quelques mois après la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. À leur défaite politique, ils ajoutent donc le déshonneur qui les marquera à jamais.

 

Les communistes, opposés depuis toujours à la Ve République et à l’hyper-présidentialisation de la vie politique, doivent, avec d’autres, porter l’urgence d’une nouvelle République pour la bâtir véritablement sociale, démocratique, laïque, féministe et écologique. Il faudra à terme convoquer une Constituante, pour donner de nouveaux pouvoirs et droits aux citoyens, aux salariés, aux usagers dans la cité, l’entreprise et les services publics, pour permettre aux élus locaux de disposer de moyens nécessaires pour l’action publique de proximité et pour donner enfin le droit de vote aux résidents étrangers qui en sont privés depuis toujours. La nouvelle République devra être inclusive ou ne sera pas.

 

Mais l’urgence, c’est que les forces de gauche et de l’écologie se mettent en ordre de bataille pour gouverner. Le risque est trop grand que Le Pen, Bardella et consorts n’aient plus, la prochaine fois, qu’à se baisser pour ramasser une République à terre.

 

Ce dimanche soir n’est pas une fin, c’est le début d’un combat, qui doit s’envisager sur le long terme. Tout commence ! Il faut inventer un nouveau récit, créer un nouvel espoir dans une France fracturée et en colère, inquiète. Avant toute chose, la gauche doit s’appuyer sur sa victoire électorale pour reprendre la bataille idéologique et culturelle.

 

L’extrême droite a bien compris l’importance de cette bataille, elle qui, depuis sa défaite en 2002, a poursuivi une stratégie de dédiabolisation puis de banalisation avant de se normaliser et de s’imposer au centre du débat avec ses thématiques. Elle a investi dans le numérique et les réseaux sociaux en distillant fake news, idées rances et xénophobes, bien accompagnée en cela par des influenceurs et par des groupes médiatiques bollorisés surpuissants.

 

Il est donc urgent de regagner cette bataille d’idées. « Salaires, climat, paix » doivent à nouveau s’imposer dans le débat, de l’Assemblée nationale aux plateaux de télé, et surtout partout sur le territoire. Il faut que nos organisations se déploient, recréent du lien, des lieux d’échanges et de confrontations, mais aussi d’actions pour changer du local à l’international.

 

Il faut réimposer dans le débat politique et public des idées dont certaines sont déjà majoritaires chez les citoyens, pour donner des moyens à nos services publics et en priorité l’école, mais aussi autour du partage du pouvoir, des savoirs et des richesses, dans un pays où le capital peut utiliser sans contrainte les 200 milliards d’aides publiques, mais où les privés d’emplois sont mis au pilori quand il s’agit de faire respecter leurs droits. La lutte contre la grande pauvreté, la précarité et le réchauffement climatique sont les grandes causes du XXIe siècle et l’argent nécessaire est disponible pour y répondre. Enfin, la paix partout dans le monde, en Ukraine comme à Gaza, doit être portée par la France pour répondre aux désordres mondiaux.

 

L’Humanité, journal à l’histoire longue de 120 ans, va y consacrer toutes ses forces dans les prochains mois. Nous voulons être utiles, à notre place, en n’étant pas simplement des spectateurs ou des commentateurs mais des acteurs de cette révolution des idées pour regagner le cœur et les esprits de tout un peuple. Nous allons continuer à nous réinventer, à investir le numérique et à nous redéployer sur l’ensemble du territoire. Pour accompagner ces changements, nous aurons besoin de vous, comme vous, vous avez besoin de nous. Nous donnons déjà rendez-vous à toutes celles et tous ceux qui veulent faire réussir le Nouveau Front populaire et passer à la contre-offensive idéologique à la Fête de l’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre prochains.

 

8 juillet 2024

La belle victoire de Soumya BOUROUAHA, la belle victoire du Nouveau Front Populaire

Le 7 juillet 2024 s'inscrit totalement, massivement dans le combat pour la démocratie, la liberté, le socialisme voulu par Jean Jaurès, Jean Moulin, Ambroise Croizat.

 

Une nouvelle fois et comme toujours se sont les salariés, la jeunesse avec l'ensemble des militants de gauche et de l'écologie unis dans le Nouveau Front Populaire, qui ont fait rempart pour protéger la République, ses valeurs Liberté, Egalité, Fraternité, de la fange nauséabonde, violente, fasciste porter par le RN, financée et soutenue par les milliardaires dont le plus dangereux Vincent Bolloré.

 

Au Blanc-Mesnil et sur l'ensemble de la circonscription, la mobilisation a été puissante, elle a jailli dans l'ensemble des quartiers pavillonnaires et collectifs sociaux rassemblés dans la même volonté dans finir avec des politiques qui précarisent et détruisent le bien vivre ensemble. Pour en finir avec ces inégalités sociales, économiques, éducatives, culturelles et écologistes qui appauvrissent, stigmatisent et divisent, pour permettre à la sphère financière d'accroître ses sources de profits.

 

Cette volonté collective, d'une force que nous n'avions plus partagé depuis longtemps, a porté à la victoire, à la belle victoire de Soumya BOUROUAHA. Elle sera de nouveau notre députée à l'Assemblée Nationale pour permettre au projet commun du Nouveau Front Populaire de devenir le programme qui changera nos vies. Augmentation du pouvoir d'achat des salaires et des retraites, abolition de la retraite à 64 ans, mise en œuvre de la transition climatique, amélioration et le développement des services publics de santé, de l'éducation nationale, des collectivités territoriales, de sécurité avec le retour d'une police nationale de proximité, la construction de logements sociaux. Pour cela Soumya BOUROUAHA sera avec nous, pour accompagner et partager nos luttes, car nos combats sont les siens, pour vivre mieux ensemble et dans la dignité.

 

Cette volonté collective a entraîné un puissant sursaut républicain, qui a fait du Nouveau Front Populaire la première force politique à L'Assemblée Nationale. Ne boudons pas notre plaisir, mais surtout ne baissons pas la garde. La bête immonde reste encore en dynamique, malgré la puissance du coup que nous venons de lui asséner. D'immenses forces sont derrières elle et n'ont pas renoncé à la mise en œuvre de leur projet de destruction du contrat social qui fonde notre République.

 

Pour la sphère financière, il s'agit toujours de bannir toutes les solidarités collectives, de financiariser toutes les activités humaines, pour arriver à ses fins, elle n'hésitera pas un seul instant à réduire ou à détruire toutes les libertés individuelles, collectives, civiques et démocratiques. Le désordre économique mondial qui ne cesse de croître est loin d'être un frein à ses ardeurs prédatrices et hégémoniques, bien au contraire, elle envisage désormais des conflits militaires au Nord comme au Sud, pour asseoir sa domination totalitaire.

 

Notre victoire est fragile, elle est aussi le résultat des conflits internes au capitalisme, la semaine catastrophique qu'a subit le RN le souligne. La brusque remise en cause de la stratégie de la cravate qui nous avait été largement vendue par les médias en est l'aspect le plus visible. Néanmoins ceux-ci continuent de s'acharner sur le Nouveau Front Populaire et surtout sur son programme.

 

L'euphorie de notre succès doit engendrer un sens des responsabilités exceptionnelles. Dans ce cadre, le débat, la démocratie, le respect de nos différences, de nos histoires respectives doivent nous conduire à la maîtrise du temps, en ne laissant pas à une partie de la bourgeoisie la capacité de reprendre la main en attisant l'hydre de la division ce poison qui nous démange tant.

 

Soyons certain que la trahison de l'espoir que nous avons fait jaillir le 7 juillet 2024, sera le plus court chemin vers la servitude, car le fascisme on ne l'essaie pas on le subit.

 

Unité, débat, démocratie, liberté, respect absolu des engagements pris, du pluralisme de la gauche et de l'écologie. Ensemble faisons vivre le Nouveau Front Populaire.

 

 

Comité Génération.s du Blanc-Mesnil

 

5 juillet 2024

Pas une voix ne doit manquer à Soumya Bourouaha et à Marie George Buffet le 7 juillet

 

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2 juillet 2024

Déclaration de la CGT: Battre l’Extrême Droite pour gagner le progrès social et environnemental

 

Déclaration du CNN (comité confédéral national) du 1er juillet 2024

 

 


 

 

Ce dimanche 30 juin, l’Extrême Droite est arrivée en tête dans 297 circonscriptions et elle peut se maintenir au 2ème tour dans 485 circonscriptions. 

 

L’Extrême Droite peut donc, le 7 juillet prochain, pour la première fois depuis le régime pétainiste, accéder au pouvoir par les urnes. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité sur cette situation catastrophique pour notre pays.

 

L’Extrême Droite est un poison mortel pour notre République, notre démocratie et pour les travailleuses et les travailleurs. 

 

Jamais la CGT ne mettra dos à dos l’Extrême Droite avec une quelconque autre force politique. L’Extrême Droite est raciste, antisémite, islamophobe, sexiste, homophobe et violente. Si elle arrive au pouvoir, elle instaurera une société ségrégationniste, elle s’attaquera à tous les contre-pouvoirs, à la liberté de la presse, à l’indépendance de la justice, des organisations syndicales et de la société civile. 

 

Elle porte un projet qui amplifierait la régression sociale d’Emmanuel Macron avec de nouveaux cadeaux pour les plus riches et les grandes entreprises


Le programme du Rassemblement National prévoit aussi une nouvelle cure d'austérité pour les services publics, le maintien de la réforme des retraites et aucune augmentation de salaire ni de pension. 

De quoi satisfaire pleinement le patronat qui, pour éviter les mesures de justice sociale, n’hésite pas à dénigrer en priorité le programme du Nouveau Front Populaire.

 

Le parti d'Emmanuel Macron est sévèrement sanctionné du fait de sa politique antisociale violente. Avec seulement 20% des voix, il n’est plus en capacité d’obtenir une majorité au 2ème tour. Le Nouveau Front Populaire réalise 28% des voix et est en tête dans 158 circonscriptions, 2ème dans 157. Il est donc en situation d’être l’alternative républicaine au Rassemblement National et pour mettre enfin le progrès social à l’ordre du jour. 

 

La CGT réaffirme son appel à voter pour le programme du Nouveau Front Populaire.

 

La CGT appelle solennellement toutes les forces politiques républicaines à prendre leurs responsabilités, à ne pas se maintenir sur des triangulaires qui assureraient la victoire de l’Extrême Droite et à appeler à faire barrage au Rassemblement National. 

 

En 2002, en 2017 et en 2022, l’Extrême Droite a déjà menacé de prendre le pouvoir et en a été empêchée grâce à la responsabilité des organisations syndicales et de la société civile et au vote des électeurs et électrices de Gauche. Ceux qui veulent trier entre les candidat·es du Nouveau Front populaire seront complices de l’Extrême Droite qui, pour la première fois, peut obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

 

La CGT appelle les salarié·es, les retraité·es et les privée·es d’emploi ainsi que la jeunesse à voter pour battre le RN et ses alliés pour qu’il ait le moins de députés possible. 

 

Pour que le monde du travail vote contre le Rassemblement National, ses exigences sociales doivent être entendues. La décision de Gabriel Attal de non-publication du décret réformant l'assurance chômage est une première victoire

 

La CGT appelle l’ensemble des candidat·es républicains à s’engager à abroger la réforme des retraites, à renoncer définitivement à celle de l’assurance chômage et de la fonction publique, à prendre des mesures pour augmenter les salaires, les pensions et minima sociaux, à garantir un investissement massif dans nos services publics.

 

Dans ce terrible moment, luttons partout contre le poison de la division. La CGT appelle les travailleuses, travailleurs, retraité·es et privé·es d’emploi à se syndiquer. 

 

La CGT travaillera, en intersyndicale et avec la société civile, à proposer des initiatives de mobilisations pour que ce second tour se tienne sous pression populaire et que les revendications sociales soient enfin entendues. 

 

Rien n'est écrit. La CGT mettra tout en œuvre pour empêcher le pire et gagner le progrès social et environnemental. Par la mobilisation dans la rue et dans les urnes, le monde du travail peut et doit gagner !

 

2 juillet 2024

Tous·tes à République ! Pour un Front démocratique contre l’extrême droite

Médias indépendants, syndicats, associations de défense des droits et mouvements citoyens, nous vous appelons de nouveau à participer à un grand événement public le mercredi 3 juillet à 18h30, Place de la République, à Paris

 

Après les résultats du 1er tour des élections législatives et alors que la situation, en termes de désistement, est encore inconnue dans de nombreuses circonscriptions, la société civile appelle à un large rassemblement pour un Front démocratique contre l’extrême droite, le 3 juillet de 18H30 à 23H, Place de la République à Paris. 

Le pire nous fait face. Le Rassemblement national est au seuil du pouvoir. Son projet, fondé sur l’inégalité, la discrimination, le racisme et l’antisémitisme, piétine les valeurs de la République. Il menace notre démocratie. Pour nos libertés, pour notre humanité, pour notre société, pour notre économie, tout peut basculer.

Ensemble, construisons un front démocratique contre l’extrême-droite. Avec ce simple mot d’ordre : votez ! Un seul bulletin, partout : contre l’extrême droite. C’est-à-dire un bulletin pour le ou la candidat·e en situation de battre le RN. 

Oui, c’est demander à certaines et certains d’entre nous de voter le 7 juillet pour un adversaire politique. Un acte difficile, nous le savons. Mais un acte indispensable si nous voulons sauver notre capacité à vivre ensemble, dans un espace public pluraliste et apaisé, qui ne soit pas emporté dans une guerre de tous contre tous. Un acte indispensable si nous voulons préserver la République, sa vitalité, ses débats et ses confrontations démocratiques.

Pour faire entendre ce message vital, rassemblons-nous pour un Front démocratique contre l’extrême-droite. 

Ce rassemblement sera l’occasion d’entendre des prises de parole de nombreuses personnalités de la société civile. Des concerts seront ensuite organisés. 

Il sera retransmis en direct par les médias et organisations participant·es

 

1 juillet 2024

Pas une voix ne doit manquer le 7 juillet à SOUMYA BOUROUAHA candidate du NFP

Chères amies, chers amis,

 

Depuis longtemps, nous subissons massivement des régressions sociales, économiques, éducatives, environnementales ,culturelles voulues décidées par des responsables politiques du libéralisme autoritaire, cela ne pouvait que conduire à une régression politique et à une crise morale. La sphère financière mondialisée ne pouvant plus poursuivre ses prédations des biens communs, parce que confrontée aux mobilisations du mouvement social et de la société civile accompagnés par les forces de gauche et l'écologie a mis à la disposition des mouvements fascistes d'énormes moyens financiers et médiatiques pour créer les conditions de son arrivée aux portes du pouvoir.

 

Faites attention quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n'est pas pour prendre des nouvelles. Albert Camus.

 

La sphère financière, les multinationales ont besoin d'un régime autoritaire et dictatorial, leur dernier outil pour casser les solidarités collectives, pour se débarrasser des libertés civiques et démocratiques, qui sont autant d'entraves à l'accroissement de leurs sources de profits.

 

Pour asseoir totalement leur hégémonie, quelques milliardaires tel Vincent Bolloré doivent briser les fondements du contrat social de notre République, c'est à dire l'école de la République, la Sécurité Sociale, le contrat de travail et toutes les normes environnementales et les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité

 

Allons-nous laisser, notre République aux mains des fascistes qui sont les pires instruments du capitalisme financier, il n'en est pas question, car on n'essaie pas le fascisme on le subit.

 

Le 30 juin , les forces de gauche et de l'écologie rassemblées dans le Nouveau Front Populaire par leur détermination démocratique, comme elles l'ont toujours fait tout au long de notre histoire ont mis un coup d'arrêt, mais le danger reste grand.

 

Il nous faudra de l'énergie, du temps de la détermination pour regagner la bataille culturelle de la fraternité de la civilisation des Lumières de l'universalisme pour réduire à néant la gangrène fasciste.

 

Désormais, nous tous, républicains, défenseurs de notre démocratie, conscients des divisions tragiques de notre histoire, des enjeux immédiats qui déciderons de la société que nous construirons pour nos enfants, devons le 7 juillet développer un immense sursaut républicain et démocratique. Pour cela, il faut que partout, dans toutes les circonscriptions faire barrage au danger fasciste en se désistant pour le candidat le mieux placé, pour battre le RN. Votez pour préserver notre République du retour vers un passé douloureux de notre histoire, celui d'un régime fasciste.

 

Ici, au Blanc-Mesnil, Dugny, Stains, la Courneuve, nous devons tous mettre en œuvre pour que Soumya BOUROUAHA , qui partage et nous accompagne dans toutes nos luttes soit notre députée.

 

Celles et ceux, qui pour d'obscures raisons feraient le choix de la division, deviendraient les alliés objectifs de la sphère financière mondialisée et de l'extrême droite. Le 7 juillet il ne doit manquer aucune voix à Soumya BOUROUAHA et Marie George Buffet.

 

Ensemble

votons et faisons voter

pour

SOUMYA BOUROUAHA

candidate du Nouveau Front populaire

27 juin 2024

Intervention de Génération.s pour appeler à voter et à faire voter pour SOUMYA BOUROUAHA

Macron, le 9 juin a confirmé son rôle de larbin de la sphère financière et de la haute bourgeoisie.

 

N'ayant plus les moyens politiques pour poursuivre son action de pillage des biens communs, il a fait le pari de la dissolution pour se refaire une santé, ou pour transférer le pouvoir au RN , afin de poursuivre et d'amplifier la casse du contrat social qui fonde notre République.

 

Face à cette tentative d'amplifier la casse de toutes les solidarités collectives et la destruction de toutes des libertés civiques et démocratiques, pour accroître les sources de profits d'une minorité de milliardaires, le peuple de gauche et de l'écologie s'est levé et a construit le Nouveau Front Populaire.

 

Ici, comme dans tout le pays, avec une vigueur exceptionnelle nous constatons une mobilisation très, très forte pour porter le projet politique du Nouveau Front Populaire, cela est possible parce que nous avons une candidate, qui depuis 2022 partage et accompagne toutes nos luttes pour construire un futur désirable. C'est Soumya BOUROUAHA.

 

-Présente dans le combat contre la loi scélérate sur la retraite,

 

-Présente dans l'action unitaire de la communauté éducative du 93, pour un plan d'urgence pour l'éducation pour la Seine Saint Denis, contre le choc des savoirs,

 

-Présente dans les luttes contre les violences faites aux femmes,

 

-Présente dans le combat pour le développement et l'épanouissement de la petite enfance,

 

-Présente dans le combat des habitants des Tilleuls, de Jean Pierre Timbaud se mobilisant contre la destruction des logements sociaux,

 

-Présente dans nos combats pour la paix en Ukraine, à Gaza pour un cessez le feu immédiat et la reconnaissance de l'Etat Palestinien.

 

Nous sommes dans un moment historique, qui peut croire que le RN financé et soutenu par des milliardaires tel Vincent Bolloré va conduire une politique favorable au salariat, aux retraités, aux jeunes, aux femmes et aux hommes, qui sont les uniques producteurs de la richesse. Le RN est :

 

-Contre l'augmentation du SMIC

 

-Contre égalité salariale femme/homme

 

-Pour la retraite à 66ans

 

-Pour le choc des savoirs, pour l'école des inégalités sociales et éducatives.

 

-Pour le laxisme et la complaisance face aux violences faites aux femmes

 

Nous le voyons bien à chaque jour qui passe les fascistes confirment leur allégeance aux forces de l'argent.

 

Nous sommes à un moment historique et notre engagement doit être à la hauteur des dangers qui nous guettent. Le 30 juin pas d'hésitation, le seul vote utile pour faire barrage à l'extrême droite fasciste c'est le vote pour Soumya Bourouaha et Marie George Buffet.

 

Avec Soumya BOUROUAHA à l'Assemblée Nationale c'est la certitude d'avoir une députée qui défendra le programme du Nouveau Front Populaire.

 

Avec Soumya BOUROUAHA à l'Assemblée Nationale c'est la certitude d'avoir une députée qui partagera et nous accompagnera dans nos luttes car ses valeurs sont les nôtres.

 

Soyons fiers de nos valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, de solidarité, de paix. La bataille électorale en cours est décisive, mobilisons nous, chaque voix gagnée nous permettra collectivement de construire un futur désirable pour le bien vivre ensemble.

 

Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat. Louis Aragon

 

Voilà pourquoi tout démocrate, toute personne attachée à la démocratie, au pluralisme et à la justice, à la fraternité et à l’égalité, tout républicain qui veut éviter la tragédie, doit utiliser dimanche le bulletin de vote Soumya BOUROUAHA candidate du Nouveau Front Populaire

 

Dimanche 30 juin pas une voix ne doit manquer à SOUMYA BOUROUAHA.

 

Votez et faites voter pour la candidate du Nouveau Front Populaire SOUMYA BOUROUAHA

 

26 juin 2024

Le 93 se mobilise contre l'extrême droite! manifestation le jeudi 27 juin à 17h

 

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