OUI, LA QUESTION DE LA GESTION DES INTEMPERIES EST UNE QUESTION POLITIQUE !

Notre pays vient de connaître un épisode climatique somme toute normal en hiver. La neige est tombée en abondance sur un bon tiers de la France. Comme nous sommes dans une société de l'immédiateté, les médias en continu, dont la seule préoccupation est de faire de l'audience, ont consacré le maximum de temps d'antenne à nous passer en boucle les mêmes images, camions bloqués sur les autoroutes, trains ne circulant plus, et des voitures patinant sur des chaussées enneigées et verglacées. Bref, les images qu'ils diffusent régulièrement chaque hiver au moment des épisodes neigeux.

Et, pour faire bon poids et ajouter une dose sur le populisme ambiant, pointer du doigt le manque de réactions des services publics et du gouvernement. Dans ce théâtre d'ombres où le seule objectif des politiques est de passer à la télévision quelques élus de droite ont stigmatisé la gauche pour sa politique qui conduisait à une telle situation. Bref, les cons ça osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît, comme disait Audiard dans les merveilleux dialogues des Tontons Flingueurs.

OUI, LA QUESTION DE LA GESTION DES CONSEQUENCES DES INTEMPERIES EST UNE QUESTION POLITIQUE.

Vous avez remarqué, que l'on interpelle fortement le gouvernement sur la situation des blocages de camions sur les autoroutes. Mais vous avez aussi remarqué qu'aucun média ne rappelle que les autoroutes ont été privatisées. Donc les questions il faut les poser aux sociétés qui en sont propriétaires, il faut leur demander ce quelles font des recettes des péages, quelles sont les investissements effectués et à venir pour améliorer leurs réseaux, quelles sont les dispositions prises par elles face aux alertes météorologiques. Les médias pourraient utilement les interroger sur le fait que malgré la gravité de l'épisode neigeux, elles continuent à encaisser les droits de passages .

Pas un mot, les bénéfices sont encaissés par les sociétés privées d'autoroutes, mais curieusement personne ne leur demande des comptes sur leur gestion catastrophique des intempéries prévues.

Mais beaucoup d'interpellations aux services publiques. Les bénéfices pour les sociétés privées d'autoroutes et la gestion des problèmes pour l'État surtout lorsqu'il est géré par la gauche.

Depuis la tempête de 1999, il y a une attention particulière sur les défaillances et accidents du réseau de transport de l'énergie électrique. Après cette tempête il avait été prévu de consacrer plusieurs milliards d'euro à la sécurisation des lignes électriques ( vous trouverez sur Folio quelques articles consacrés à cette question). Mais cela c'était avant la mise en place de la politique massive de réductions des moyens des services publiques à laquelle il faut rajouter la privatisation partielle d'EDF. Et oui entre sécuriser les réseaux du transport de l'électricité et servir des dividendes les amis de Sarkozy, sans surprise, ont choisi de servir les dividendes. Aujourd'hui, 13 ans après la tempête, la situation n'est guère améliorée, résultat hier encore 100000 foyers coupés d'électricité.

Certes, aujourd'hui et depuis dix mois c'est la gauche qui occupe le pouvoir, mais peut-on en dix mois réparer 10 ans de remise en cause des services publiques organisé par l'Ump.

Pour ma part ce que je reproche au gouvernement de gauche c'est de ne pas utiliser cette situation, pour dresser le bilan exact des 10 ans de pouvoir sans partage de l'Ump et de mettre ses leaders devant leurs responsabilités.

Chers amis, chers concitoyens tous les jours vous constatez les conséquences catastrophiques des politiques menées depuis 2002, regarder l'état des hôpitaux, des réseaux routiers, des transports ferroviaires, La droite pendant dix ans a choisi d'améliorer le rendement des dividendes au détriment des investissements au service de l'intérêt général.

Tout cela montre que nous sommes arrivés aux limites des politiques voulues par l'oligarchie financière mondialisée.

Pour relancer la croissance il faut faire le choix des investissements utiles pour la nation et pour le peuple. La situation en cours montre qu'il y a urgence, ces investissements utiles sont créateurs d'emploi et ne sont pas délocalisables.

Alors si la droite veut un débat sur les intempéries, pour ma part je réponds chiche, mettons en place une enquête parlementaire sur les conséquences des politiques mises en place pendant dix sur les réseaux autoroutiers, sur la sécurisation des lignes électriques, sur les bénéfices colossaux encaissés par les propriétaires des autoroutes.....