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FOLIO DU BLANC-MESNIL
17 mai 2021

La colère des terres de Gonesse et d'ailleurs ! Rassemblement Place de la République, Paris 22 mai 2021 de 10h-18h

oui aux terres de gonesse

L’Écho du Triangle du lundi 17 mai 2021
La colère des terres de Gonesse et d'ailleurs !
Rassemblement Place de la République, Paris
22 mai 2021 de 10h-18h
 

Au sommaire de ce numéro :

  • 22 mai : la colère des Terres de Gonesse et d’ailleurs.
  • Plan du gouvernement sur le Triangle de Gonesse
  • Marche pour le climat du dimanche 9 mai 2021
  • Du global - Grand Paris - au local - Triangle de Gonesse - : le bêtisier de Jacqueline Lorthiois.
  • Les soulèvements de la terre, texte dont le CPTG est signataire
  • Revue de presse
 
La colère des terres de Gonesse et d'ailleurs
Rassemblement Place de la République, Paris
22 mai 2021, de 11h à 18h
L’arbitrage du gouvernement vient de tomber : dix-huit mois après l’abandon du projet de mégacomplexe EuropaCity, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 7 mai 2021 la bétonisation d’une centaine d’hectares des terres fertiles de Gonesse.
Alors que le gouvernement affirme, avec la loi Climat et Résilience, vouloir mettre un frein à l’artificialisation des sols, son premier acte consiste à vouloir saccager des terres devenues un symbole national de la résistance au béton.
La mobilisation citoyenne a permis d’obtenir en 2019 l’abandon du mégacomplexe commercial et de loisirs EuropaCity et de son absurde piste de ski artificielle.
Alors même que la crise climatique se fait de plus en plus sentir à travers des épisodes extrêmes plus rapprochés et que l’autonomie alimentaire de l’Île-de-France est très insuffisante, les terres agricoles aux portes des villes sont un patrimoine inestimable.
Il est encore possible de sauvegarder les terres agricoles de Gonesse.
Rendez-vous le samedi 22 mai 2021
Pour exprimer LA COLÈRE DE LA TERRE,
À GONESSE ET AILLEURS
Pour demander le retrait de ce plan d’urbanisation du Triangle,
le CPTG appelle à la mobilisation ce 22 mai
Nous vous y attendons nombreuses et nombreux
Programme :
11h - 13h : stands associatifs, ateliers thématiques, 
12h - 14h : buvette, restauration (dans le respect des conditions sanitaires)
Débats animés par Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre
14h : Quels transports pour l’Île-de-France ? Le gouffre financier du Grand Paris Express
15h : Accès au foncier - Agriculture de proximité 
16h-18h : Prises de paroles des associations en lutte, des personnalités politiques et associatives
Toute la journée : stands associatifs, animations artistiques et culturelles.
Confection d’un jardin symbolique : venez avec votre carré de tissu (65 cm x 65 cm)
Sous les carrés, la place libérée

Nous comptons sur vous !

 

Plan du gouvernement sur le Triangle

Lors de sa visite le 7 mai 2021 à Gonesse, le 1er Ministre a affirmé avec force :
« La partie sud de la ZAC (Zone d’aménagement concertée), soit 170 ha, pourrait accueillir en son sein en lien avec le projet Agoralim, un pôle d’attractivité autour de l’alimentation, des circuits courts et de la production agricole de proximité. L’État, je vous l’annonce, apportera tout son soutien à cette belle ambition.
[… ] La zone centrale, 110 ha, doit se développer et contribuer au dynamisme de l’est du Val d’Oise. […] Nous avons décidé d’implanter dans cette zone une cité scolaire internationale, structure d’excellence dédiée au parcours du jeune, de l’école au post-bac, combinant une ouverture internationale et une insertion réussie. Dotée d’un internat, véritable levier pour l’égalité des chances, elle va permettre de former tous les ans 600 collégiens et 1 500 lycéens à des métiers d’avenir pour le territoire : l’hôtellerie et la restauration, mais aussi l’alimentation et l’agriculture biologique, en lien avec une exploitation agricole en son sein »

Pourquoi ces deux projets sont absurdes ?
    1. Détruire 170 ha d’excellentes terres agricoles pour y « créer un pôle d’attractivité autour de l’alimentation (bio évidemment !) et des circuits courts » ( !)… avec une plateforme logistique qui ferait venir des produits lointains par camions, alors que le Triangle n’a pas d’accès routier !
    2. Détruire 110 ha de terres agricoles pour y implanter des écoles, collèges et lycées et un internat … loin de tout, dans une zone interdite à l’habitat, en raison de sa situation dans la zone de bruit des deux aéroports de Roissy et du Bourget, 2e zone de pollution sonore d’Île-de-France après le boulevard périphérique parisien. Soit une perte de 28 mois de vie en bonne santé, et une source de retard scolaire.

La ligne 17 nord et la gare « Triangle de Gonesse » ont été promises il y a une dizaine d’années dans le cadre du projet d’implantation d’EuropaCity, prévu pour accueillir les prétendues 31 millions de visites annuelles de ce méga-complexe commercial et de loisirs. Le soutien de l’État à celui-ci a été abandonné en novembre 2019.

Cette ligne et cette gare ne pourraient jamais être rentables. Le coût exorbitant de trois milliards d’euros doit être utilisé là où les moyens de transport actuels sont insuffisants : amélioration des RER B et RER D (fréquences, régularité, nouveaux trains…), prolongation de la ligne de tramway T 5 jusqu’à Villiers-le-Bel, amélioration des services de bus, bouclage du tram-train T11 express Sartrouville / Argenteuil / Épinay sur Seine / Le Bourget jusqu’à Noisy le sec, qui permet douze connexions avec des lignes radiales, etc...

Le CPTG et la population ne peuvent accepter ce gaspillage d’argent public !

Voir le communiqué de presse du 16 mai 2021

 

 

Marche pour le climat du 9 mai 2021

Nous avons été nombreuses et nombreux à participer à cette nouvelle « Marche pour le Climat ». Nous avons d’abord assuré « un point fixe » avec nos banderoles accrochées de chaque côté du début du boulevard de Sébastopol, avant de nous intégrer dans le cortège de la manifestation. Cela nous a permis de beaucoup diffuser nos tracts d’appel à notre rassemblement du 22 mai à République.

À l’arrivée à Bastille, Siamak, membre du conseil d’administration du CPTG, a pris la parole pour représenter le CPTG. Après un bref historique de la lutte - dont c’est le 10e anniversaire - il a dénoncé les décisions du gouvernement annoncées deux jours auparavant par le 1er Ministre : la bétonisation des terres agricoles du Triangle de Gonesse et des projets plus irréalistes les uns que les autres. (voir le détail ci-dessus).

Il a conclu en saluant les collectifs en lutte présents et appelé à notre rassemblement du 22 mai.

Appel au rassemblement du 22 mai
 

Du global - Grand Paris -
au local - Triangle de Gonesse- :
le bêtisier de Jacqueline Lorthiois.

Qu'il s'agisse de la Métropole du Grand Paris (MGP), du pôle de Roissy et de son bassin, ou encore d'un site comme le Triangle de Gonesse, tous ces territoires emboîtés souffrent du même mal : être la proie d'intérêts capitalistiques qui veulent priver les populations résidentes de leur capacité à décider elles-mêmes de leur propre destin. Les deux derniers articles sont consacrés à la ligne 17 et à l'aménagement du territoire du Grand Roissy 

Sommaire des thèmes abordés :

https://blogs.mediapart.fr/j-lorthiois/blog/290321/sommaire-de-mon-betisier-du-global-grand-paris-au-local-triangle-de-gonesse

 

Les soulèvements de la terre

Le CPTG est signataire du texte « Les soulèvements de la terre », qui appelle à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent, texte rédigé à Notre Dame des Landes le 24 janvier 2021, lors d’un rassemblement auquel le CPTG était représenté par plusieurs militant·e·s.

Extraits du texte :

« Venus de toute la France, nous étions plus d'une centaine à nous retrouver à Notre-Dame-des-Landes le mois dernier. De sensibilités, de parcours et d'horizons très différents, un constat commun nous rassemble :

1 - La question foncière est à la croisée de la fin du monde et de la fin du mois, de la planète des écologistes et de la terre des paysans.

2 - Quoi qu'on puisse en penser ou en attendre, l’État laisse le champ libre au ravage marchand de la terre. Il organise le contournement des régulations foncières et environnementales qu'il a lui-même instituées.

3 - Nos luttes comme nos alternatives sont absolument nécessaires, mais séparées les unes des autres, elles sont impuissantes. Il est nécessaire d'unir nos forces pour impulser et inventer des résistances nouvelles, à la mesure du ravage auquel nous assistons stupéfaits.

Nous voulons faire advenir des soulèvements pour la défense de la terre comme bien commun. […] 

Nous voulons défendre le monde vivant grâce à une agroécologie paysanne et solidaire, à la protection des milieux de vie et à une foresterie respectueuse. Cela commence par trois gestes :

1 - Pour faire cesser le ravage…

2 - Remettre la terre entre nos mains et l'arracher aux griffes des accapareurs… 

3 - Pour restituer aux habitant-e-s et aux paysan-ne-s de chaque localité le pouvoir de décider de l'attribution, l'usage et la destination des terres, nous appelons à s'introduire en masse, chaises en main, dans les diverses institutions et lieux de pouvoir où se décide sans nous le devenir de la Terre. 

Nous ne pouvons laisser plus longtemps ce pouvoir entre les mains de la FNSEA et de l'agro-industrie, des aménageurs et des bétonneurs. 

La première saison des soulèvements de la terre sera marquée par une première vague d'occupations de terres et de blocages contre le bétonnage : 27 mars aux Vaites à Besançon (jardin populaires vs extension urbaine), les 10 et 11 avril à Rennes au Prévalaye (cultures collectives vs zones de loisirs), les 22 et 23 mai au Perthuis en Haute Loire (paysans expropriés vs construction d'une déviation routière), les 19-20-21 juin à St Colomban en Loire Atlantique (défense du bocage menacé par les carrières de sable et le maraîchage industriel).

La seconde saison des soulèvements de la Terre s'ouvrira en septembre par une marche populaire jusqu'aux portes du ministère de l'agriculture et de l'alimentation à Paris. Elle sera prolongée tout au long de l'automne et de l'hiver par des intrusions dans les institutions et des blocages des industries qui empoisonnent la terre. 
(cf. Programme détaillé)

Pour mieux connaître le collectif : https://lessoulevementsdelaterre.org/

Pour connaître le programme détaillé : https://lessoulevementsdelaterre.org/programme-saison-1

Le CPTG appelle ses militant·es et sympathisant·es à s’inscrire dans ces actions en fonction des possibilités de chacun et chacune.

 

Revue de presse

Dimanche 25 avril 2021 à Villiers-le-Bel et Gonesse, manifestation d’associations, et contre-manifestation d’élus du Val d’Oise

Ce jour-là les militants du CPTG avaient prévu de manifester devant la gare de Villiers-le-Bel-Gonesse-Arnouville du RER D pour dénoncer le projet de gare en plein champ sur le Triangle de Gonesse. L’article « Gare du Triangle de Gonesse : pro et anti manifestent » de Thibault Chaffotte publié par Le Parisien le 25 avril 2021 cite les propos d’une Gonessienne étudiante à Paris, présente à côté de Bernard Loup : « Cette gare elle sera à 2 km d’ici. On nous dit que c’est pour nous mais c’est pour enrichir d’autres personnes. Elle va être dans une zone qui ne sera jamais habitée à cause des règles sur les nuisances aériennes. La seule raison qu’on aura de la prendre, c’est pour aller à l’aéroport et on a déjà un bus qui y va en une demi-heure », souligne-t-elle. En face d’eux, un groupe d’élus amenés par le maire de Gonesse et représentant surtout eux-mêmes réclamait la ligne 17 Nord en ressassant les mêmes arguments que du temps d’EuropaCity (attractivité, désenclavement).

Le 30 avril 2021 sur Mediapart : lettre ouverte « Grand Paris et nouvelles lignes de transports: lettre ouverte aux autorités »

Pour contrer la « fuite en avant consistant à démarrer un peu partout des chantiers » dans le cadre du Grand Paris, un large groupe d’experts et de citoyen·ne·s demandent aux ministres de revoir le schéma du Grand Paris Express établi en 2011 : « Nous vous demandons instamment de décider la révision de ce schéma, en adéquation avec les contraintes financières et écologiques du temps présent et à venir ». Ils proposent un ensemble de solutions alternatives.

Mardi 4 mai 2021, audition des candidats à l’élection régionale en Île-de-France sur les transports

Le 4 mai à 18 heures La Fabrique Écologique et le Forum Vies Mobiles ont organisé à La Cité Fertile (Pantin) une audition des têtes de liste à l’élection régionale en Île-de-France sur la thématique « mobilité, modes de vie et transition écologique » à suivre en direct sur internet.

L’article « Quels transports pour l’Île-de-France ? Des candidats aux régionales débattent » de Laury-Anne Cholez publié le 6 mai 2021 par Reporterre indique « À l’entrée de la Cité fertile, les candidats ont été accueillis par les militants qui luttent pour la préservation des terres de Gonesse, où doit se construire une gare en plein champ. Pour Julien Bayou, soutien historique aux opposants, cette gare n’a plus d’utilité depuis que le projet d’Europacity a été annulé. Clémentine Autain, autre soutien historique de cette lutte, défend le projet d’agroécologie Carma (Coopération pour une ambition rurale métropolitaine et agricole) et regrette que Valérie Pécresse ne se soit jamais opposée au bétonnage de ce terres. Quant à Audrey Pulvar, elle n’a jamais eu une position claire sur le sujet. Si elle estime que l’abandon du terminal 4 de Roissy remet en cause une partie de son utilité, la gare permettra tout de même de soulager une partie du trafic du RER B. « Je suis opposée à l’artificialisation de terres agricoles et celles de Gonesse, sans être les plus fertiles du monde, ont le mérite d’exister. Mais s’il faut ouvrir une gare avec une petite emprise sur deux ou trois hectares pour permettre aux travailleurs de s’y rendre, cela ne heurtera pas mes convictions écologiques. »

Mercredi 5 mai 2021 des annonces gouvernementales infondées fuitent

La dépêche AFP « Vers une extension du marché de Rungis dans le Triangle de Gonesse » du 5 mai 2021 informait : « Le gouvernement doit annoncer, le 7 mai 2021, une extension du marché de gros de Rungis dans le Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), a appris l’AFP de sources locales et parlementaires, pour relancer l’emploi et pallier l’abandon du mégacomplexe Europacity, au nord de Paris. » Mais, en laissant de côté le fait que bétonner des terres agricoles pour construire un Rungis bis relèverait de l’hypocrisie écologique, les motifs mis en avant par le gouvernement ne tiennent pas la route :

• un marché de gros et de la logistique ne créant que peu d’emplois directs et certainement pas les « 2 000 à 5 000 emplois » indiqués par le préfet du Val d’Oise dans le rapport qu’il a remis de décembre 2020 au Premier ministre ;

• « pallier l’abandon du mégacomplexe Europacity » ne veut rien dire puisque ce projet démesuré et anti-écologique s’appuyant sur des promesses de création d’emplois fallacieuses n’était déjà plus qu’une chimère avant la pandémie de COVID-19.

Pour l’AFP, « Les opposants à l’artificialisation de ces terres, rassemblés sous la bannière du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), fustigent au contraire des projets à rebours de l’urgence climatique (…) voyant [dans la gare Triangle de Gonesse de la ligne 17 Nord] un cheval de Troie d’une urbanisation plus large. »

L’article « Le gouvernement veut bétonner les terres agricoles de Gonesse » de Gaspard d’Allens publié par Reporterre le 5 mai 2021 indique que « Contactés par Reporterre, Matignon et la société gestionnaire du marché de Rungis se refusent à toute communication supplémentaire d’ici vendredi. Le chantier est hautement sensible. »

De Napoléon empereur de la com’ à Macron président du greenwashing

Le même 5 mai le président de la République commémorait à Paris le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte et dans son discours il expliquait que « de l'empereur, nous avons embelli le meilleur ». Cette formule vaut pour le président lui-même, qui le 4 décembre 2020 sur le média Brut se félicitait du bilan écologique de son action en citant sa décision d’abandonner EuropaCity, mais dont le gouvernement condamne moins de six moins plus tard les terres agricoles du Triangle de Gonesse à une disparition programmée en soutenant la construction d’une inutile gare en plein champ.

Tout comme Napoléon voulait être considéré comme un héros par la postérité et laisser une trace impérissable dans l’Histoire, E. Macron utilise abusivement l’abandon d’EuropaCity pour embellir son bilan écologique.

Vendredi 6 mai : après la politique des petits pas (en avant), voici la politique des grands pas en arrière

L’article « Le plan du gouvernement dévoilé : il y aura bien une gare et de l’urbanisation au Triangle de Gonesse » d’Anne Collin publié le 7 mai 2021 par Le Parisien détaille les mesures que le Premier ministre viendra annoncer ce jour-là dans l’est du Val d’Oise et qui sont des « ‘actions cofinancées [par l’État] avec la région et les collectivités locales ». « Le locataire de Matignon s’apprête à rendre un arbitrage très attendu : le devenir du triangle de Gonesse. Jean Castex doit confirmer ce vendredi la construction de la gare mais aussi l’urbanisation de 110 ha du Triangle. (…) L’État prévoit sur le site la construction d’une cité scolaire internationale proposant par exemple des formations vers l’hôtellerie et l’alimentaire, « l’implantation d’un acteur public » dont l’identité n’est pas encore précisée cependant, mais aussi des acteurs de la filière agricole-alimentaire. ». Alors que deux jours plus tôt l’installation sur le Triangle d’un Marché d’intérêt national (MIN) Nord porté par la Semmaris semblait actée, ce n’est plus une certitude. « La [Semmaris,] société gestionnaire du Min de Rungis a ainsi identifié plusieurs sites dans l’est du 95 pour implanter sa future extension tournée vers les denrées locales. Une partie de cet investissement à plusieurs centaines de millions d’euros pourrait bien voir le jour sur le Triangle. »

Le journaliste souligne la contradiction entre ces annonces gouvernementales et la loi Climat en cours d’examen par le Parlement : « Pourtant, l’annonce de cette urbanisation en plein examen de la loi Climat préconisant de diviser par deux le rythme d’artificialisation des sols sur les dix prochaines années pourrait déclencher un vrai effet boomerang. Rien d’antinomique pour les proches du Premier ministre puisque le triangle aurait ainsi « une vocation agro-alimentaire » et que l’urbanisation de 110 ha « est bien inférieure à celle du projet initial » sur le Triangle de Gonesse. Il n’est pas certain que cela suffise à convaincre les détracteurs. »

L’article « Triangle de Gonesse : après les arbitrages de l’Etat, les élus applaudissent, les écologistes vent debout » d’Anne Collin publié le 7 mai 2021 par Le Parisien recense les réactions aux annonces du Premier ministre. Alors que le maire de Gonesse, les présidentes des conseils régional d’Île-de-France et départemental du Val d’Oise, et le président de l’agglomération Roissy-Pays-de-France se déclarent satisfaits, « Du côté des opposants à l’urbanisation du Triangle, les réactions sont évidemment tout autres. (…) "Cela n’a aucun sens, on ne comprend pas l’entêtement à maintenir cette gare qui risque bien de rester une gare en plein dans les champs, estime Bernard Loup, président du CPTG. Car ils ont fait la démonstration qu’ils n’ont pas de projet pour le Triangle. La seule chose qui est proposée, c’est cette cité scolaire, qui est une bonne chose, mais on ne met pas un internat et des étudiants sous les avions. C’est à se demander à quoi ils pensent." Pour le militant, le gouvernement vient ici d’envoyer un très mauvais signal alors que la loi Climat est en examen. "Ils ont raté une belle occasion d’annuler l’urbanisation et c’est bien dommage. Ils détruisent le courage politique qu’ils avaient eu au moment de l’abandon d’EuropaCity", poursuit Bernard Loup, ajoutant que,  "bien sûr, pour le CPTG le combat continue". »

L’article « Dans le Val-d’Oise, le triangle de Gonesse sera urbanisé » de Marine Lamoureux publié le 7 mai 2021 par La Croix évoque aussi la déception de Bernard Loup face à ces annonces : « "Carma était prêt à démarrer ! Avec la gare, les aménagements, le gouvernement barre la route à un vrai projet de transition écologique, propice aux emplois et à la lutte contre le dérèglement climatique". Les annonces de Jean Castex, quelques jours après le vote en première lecture du projet de loi climat lui laissent un goût amer. »

Après le pseudo cluster Paris-Saclay, le cluster Paris-Gonesse bidon ?

L’article « Une annexe de Rungis sur les terres agricoles de Gonesse ? Le doute plane encore » de Laury‑Anne Cholez publié le 7 mai 2021 par Reporterre, rapporte la réaction d’un représentant de la profession agricole : « "(…) construire un entrepôt gigantesque pour vendre des fruits et légumes en circuits courts est un non-sens", observe Gaspard Manesse, porte-parole de la Confédération paysanne d’Île-de-France : "Notre facteur limitant aujourd’hui, c’est la production, pas la commercialisation. Tous les producteurs en vente directe sont débordés et n’arrivent pas à pourvoir à la demande." ».

Les 170 hectares du « pôle d’attractivité autour de l’alimentation en circuits courts et la production agricole de proximité » annoncés par J. Castex pourraient ressembler au projet CARMA, mais Bernard Loup « trouve que c’est incohérent de créer un projet agricole au sud, une zone agricole protégée au nord et, entre les deux, une gare de métro en plein champ ! »

« Cette gare se trouve dans la zone centrale du triangle de Gonesse. Une superficie de 110 hectares sur laquelle Jean Castex propose de construire une cité scolaire internationale, où 600 collégiens et 1 500 lycéens se formeraient aux métiers liés à l’alimentation et à l’agriculture biologique. Il a également évoqué la construction d’un internat. Mais ce bâtiment serait alors situé sous le couloir aérien de Roissy, où il est interdit d’édifier des logements permanents. "Ce campus des métiers, c’est une tarte à la crème dont on nous parle depuis longtemps. Mais cela ne va pas justifier une gare qui devait accueillir les 31 millions de visites annuelles d’EuropaCity", signale Bernard Loup. »

L’article « Le gouvernement choisit d’urbaniser le «triangle» de Gonesse » de Jade Lindgaard publié le 7 mai 2021 par Mediapart relève à raison l’imprécision des annonces de J. Castex : « Les projets esquissés par le gouvernement sont flous : quelles formations seront données dans la future cité scolaire ? Avec quel temps d’endurance au bruit, sous le passage constant des avions de Roissy-Charles-de-Gaulle ? Quelle administration acceptera de s’y installer ? Sur combien d’hectares ? Quelles activités le marché de Rungis pourrait y développer sans connexion ferroviaire, et au prix de combien de passages de camions ? Était-ce le seul endroit où ces équipements pouvaient être construits ? Ces imprécisions renforcent la dimension idéologique de cette décision d’urbanisation. C’est par principe bien plus que par nécessité que le feu vert est accordé au bétonnage à cet endroit. »

Jade Lindgaard explique dans son article qu’« En décidant d’urbaniser une partie du triangle de Gonesse, le gouvernement fait un choix politique : celui de ne pas accorder de valeur particulière aux terres agricoles. Puisqu’une gare y est prévue, il faut la construire. C’est le legs empoisonné de la loi sur le Grand Paris (…) La vision bureaucratique et centralisatrice qui a préfiguré le métro du Grand Paris en empêche dix ans plus tard la moindre modification. »

Après le bétonnage en cours du Plateau de Saclay par le déménagement d’établissements de formation supérieure et d’entreprises, le bétonnage annoncé du Triangle de Gonesse aurait lui aussi recours au prétexte honteux d’y installer des étudiants. Se servir de la jeunesse pour détruire cette ressource capitale aux générations futures que sont les sols fertiles, illustre le décalage abyssal existant entre les discours d’E. Macron sur l’écologie et les faits.

Le 8 mai, le projet de MIN Nord suscite des interrogations dans le Val‑de‑Marne

L’article « Projet de MIN sur le Triangle de Gonesse : le Val-de-Marne demande des explications » publié le 8 mai 2021 par Le Journal du Grand Paris cite la réaction du président du conseil départemental du Val-de-Marne à l’annonce du projet d’« annexe » du MIN dans l’est du Val d’Oise : « "La création de ce nouveau site impliquerait le déplacement d’activités du MIN de Rungis sur des terres agricoles, indique Christian Favier, dans un communiqué rendu public au lendemain de la visite ministérielle. (…)" "Bénéficiant d’une implantation exceptionnelle, le MIN de Rungis ne peut pas être dépossédé d’un seul emploi, ni d’un euro d’investissements, conclut Christian Favier. Au nom du conseil départemental, je demande donc à l’État des précisions quant aux conséquences à court, moyen et long terme, pour le Val-de-Marne, de ces annonces." »

Dimanche 9 mai 2021 à Paris, à la marche pour le climat le président Macron roi du « bla bla »

L’article « Marche Climat : "Vous sabotez, nous bâtissons" » d’Anna Kurth publié le 10 mai 2021 par Reporterre relève que « Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), était présent. Alors que Jean Castex vient de valider le projet de construction d’une gare sur les terres du triangle de Gonesse, le militant et le CPTG continuent le combat contre le bétonnage : "On se demande si l’abandon du projet EuropaCity était vraiment une décision pour l’écologie ou bien pour sauver Auchan, alors dans la panade. Aujourd’hui, avec ce nouveau projet, rien ne justifie cette gare, cela va dans le sens contraire de l’écologie." ».

Ce même 9 mai le Journal du Dimanche titrait « Écologie : Macron enterre le référendum [sur l'inscription de l'objectif écologique dans la Constitution] », soulignant que « L'abandon du référendum leur fera sans doute l'effet d'une seconde douche froide qui tombe particulièrement mal : c'est aujourd'hui qu'a lieu la marche pour le climat dans plus de 150 villes de France (…) L'abandon du référendum leur offre un slogan sur un plateau. » Le 11 janvier 2021 l’écologiste suédoise Greta Thunberg avait qualifié de « bla bla » le One Planet Summit sur la biodiversité organisé par le président E. Macron ; le 9 mai à Paris celui-ci était représenté par Greenpeace en « MACRON ROI DU BLA BLA » :

Roi du BlaBla

Après les annonces le 7 mai 2021 du Premier ministre sur la gare Triangle de Gonesse et la ZAC, l’abandon d’EuropaCity fin 2019 apparaît aussi comme du « bla bla » du Président E. Macron.

L’article « Climat: où est passée la colère? » de Jade Lindgaard publié le 10 mai par Mediapart souligne qu’« on n’a jamais autant parlé de climat pour en dire si peu » et que « Face au travail de sape institutionnel, le mouvement climat apparaît en panne de stratégie. » Après avoir rappelé que le 3 avril 2021 le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère mesuré à Hawaï dépassait pour la première fois dans l’histoire de l’humanité 420 ppm, que la fonte des glaciers modifierait l’axe de la Terre et que la forêt amazonienne est devenue émettrice de CO2, elle écrit « Pendant ce temps, le gouvernement annonce sa volonté d’urbaniser le triangle de Gonesse, ces terres agricoles dans le Val-d’Oise défendues depuis 10 ans par le mouvement écologiste. L’artificialisation des terres est l’une des principales sources de gaz à effet de serre. C’est une cause massive et mondiale de destruction de la biodiversité, comme l’a rappelé la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) en 2019. »

 

2021 : 10ème anniversaire de la lutte 
pour sauver les terres du Triangle de Gonesse !

En attendant de pouvoir fêter dignement cet anniversaire, le CPTG vous rappelle qu’il a besoin aussi de votre soutien moral et financier par votre adhésion ou ré-adhésion et/ou don.

Alors, merci de penser à ADHÉRER, RÉ-ADHÉRERFAIRE UN DON

 

Contacts Presse 

CPTG    : Bernard LOUP                             06 76 90 11 62
ouiauxterresdegonesse@gmail.com      ouiauxterresdegonesse.fr

CARMA  : Alice LEROY                              06 03 95 31 43

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