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FOLIO DU BLANC-MESNIL
25 août 2014

Monsieur le Premier Ministre, nous vous invitons à lire le rapport de la Cnuced de septembre 2013.

hollande valls

«Le constat est sans appel: aucune reprise ferme et soutenue de la croissance mondiale n'est à attendre. Les politiques économiques devraient de manière prioritaire, être centrées sur le redressement de la part des salaires plutôt que sur l'austérité budgétaire.

La Conférence des Nations Unis pour le commerce et le développement (Cnuced), qui a publié son rapport annuel, en septembre 2013, n'y va pas par quatre chemins: «Cinq ans après la crise, l'économie mondiale reste dans un état de désarroi. Les politiques économiques mises en place ont échoué.»

La Cnuced attribue cet échec à une erreur de diagnostic : «Les responsables ont concentré leurs efforts sur la restauration de la confiance des marchés financiers. Tout cela n'a abouti qu'à une progression du chômage. Et la hausse espérée de la demande privée, censée contrebalancer les effets récessifs des dépenses publiques, ne s'est pas matérialisée.»

«Une stratégie visant à renforcer la compétitivité en réduisant les coûts salariaux néglige totalement le fait que les salaires sont généralement une source majeure de la demande domestique. Si une telle stratégie est poursuivie par un bon nombre de pays en même temps, cela conduit à une course vers le bas, dégrade la distribution des revenus et représente une menace pour la cohésion sociale».

La croissance des inégalités dans la distribution des revenus a été l'un des facteurs ayant conduit à la crise. Or les revenus du travail sont la plus importante source de consommation des ménages. Améliorer le pouvoir d'achat de la population en général et des salariés en particulier devrait donc être le principal ingrédient de la politique économique. On en est loin.

Sur les trente dernières années, la part des revenus du travail dans la production mondiale n'a cessé de baisser, passant de 62% en 1980 à environ 54% en 2011. les entreprises ont recherché des gains en exploitant les différences salariales entre pays plutôt qu'à travers l'innovation et les investissements. En d'autres termes, ce n'est pas parce que les entreprises ont augmenté leurs profits qu'elles ont investi et embauché, regrette la Cnuced.

Pour elle, il est plus que temps de changer de stratégie si l'on veut retrouver une croissance digne de ce nom.»

Article paru, le 13 septembre 2013, dans le journal les Échos

Jamais le déséquilibre entre ce qui va aux salariés et ce qui va aux actionnaires n' a été aussi important. Dans tous les pays de la planète, la part des salaires ( ce qui permet aux gens de vivres, ce qui nourrit la consommation et remplit les carnets de commandes des entreprises) est à son plus historique alors que ce qui va aux dividendes ( et tourne sans fin dans les marchés financiers) n'a jamais été aussi élevé.

C'est l'un des organismes rattachés à l'ONU qui l'affirme: aucun espoir de retour à une croissance durable tant que ce déséquilibre fondamental ne sera pas corrigé.

Le journal les Échos, les membres de Cnuced ne sont pas un repère de gauchistes. Au terme de 7 ans de crise, les esprits ont mûri: partout dans le monde, il devient clair que l'une des causes fondamentales de la crise financière est le niveau inacceptable des inégalités.

Un changement de gouvernement, qui ne changerait pas de politique, qui poursuivrait une politique d'austérité, dont chacun constate l'échec économique et sociale, serait une grave injure faite à l'intelligence des citoyens.

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