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FOLIO DU BLANC-MESNIL
4 mars 2011

Budget 2011, Le Blanc-Mesnil, notre compte rendu de la réunion du 3 mars 2011

 

 

 

 

La réunion organisée le 3 février 2011, par la municipalité, sur le budget 2011 n’a pas rencontré le même succès que les précédentes  ayant pour thèmes, le cœur de ville ou le Grand Paris. Un public essentiellement militant, il est vrai que l’invitation favorisait ce type de participation. Il faut aussi noter, le désintérêt des élus Ump de notre conseil municipal, qui brillaient par leur absence remarquée.

 

La présentation des enjeux et des choix portait essentiellement, sur la gravité des conséquences, pour la commune, de la politique développée par le gouvernement de droite, moins sur la réalité concrète de la politique municipale.

 

Pour notre part, nous partageons l’analyse sur les effets mortifères, pour le contrat social républicain, pour les services publics, pour les solidarités collectives de cette politique ultra libérale, conservatrice et réactionnaire que nous subissons depuis 2007. Il faut remonter au règne de Charles X, pour retrouver un tel archaïsme.

 

Dans l’élaboration d’un budget, il y a bien sur les conséquences extérieures, mais il y a bien entendu les effets des choix politiques locaux. Faire de la politique c’est bien sur critiquer et, ici, très justement, les choix de la droite, mais c’est aussi avoir une analyse lucide sur les choix effectués et en assumer les résultats positifs et négatifs.

Nous sommes de ceux, qui proposent des ruptures avec des choix précédemment   effectués par la municipalité, afin de renforcer les valeurs de gauche, qui doivent être le socle de la politique de notre commune.

 

 Pourquoi nous affirmons cette nécessité et cette urgence. Dans son rapport la chambre des comptes de la région Ile de France, soulève quelques pistes. A la page 22, elle souligne le déficit final de la zac Cœur de ville 12,3 millions d’euros. Le problème ce n’est pas le déficit constaté, mais son ampleur. Ce déficit est un investissement, puisqu’il permet une densification de l’offre de logements, qui seront, à terme, producteurs de taxe d’habitation supplémentaire et donc, d’amélioration du potentiel fiscal de notre ville.

 

Le problème c’est son ampleur. Pour cela il faut regarder le niveau actuel du rendement de la taxe d’habitation. En 2010, le prévisionnel annonçait 9,5 millions d’euros, pour l’ensemble des foyers fiscaux de notre commune. La zac cœur de ville va permettre dans le meilleur des cas l’implantation de 500 nouveaux logements. Il est facile d’imaginer le temps qu’il sera nécessaire pour amortir l’investissement que représente un déficit de 12,3 millions d’euros.

 

Nous avons approuvé en son temps la création de la zac cœur de ville, Mais nous sommes extrêmement critique sur la manière dont a été géré ce choix. Nous devons avoir des informations sur les causes et sur les raisons de celui-ci. Car un tel niveau de déficit, que nous le voulions ou non, pèse sur l’autonomie financière et obère les capacités d’autonomie de choix politique.

 

Certes, une ville n’a pas pour objectif de faire du profit, mais elle n’a pas non plus pour objectif de favoriser celles et ceux qui spéculent sur le manque de logements. Cela est d’autant plus dommageable que nous retrouvons le même intervenant sur trois opérations, l’immeuble « halle de la chaussures » les futurs immeubles « bellanger  et République, sans oublier le terrain situé entre l’avenue de la  paix et l’avenue d’Aulnay. Comme nous n’avons oublié les ventes de deux terrains sur l’avenue de la république.

 

Nous sommes de ceux qui pensent qu’une politique foncière doit aussi avoir pour conséquence d’améliorer aussi les finances locales à court et moyen terme. Visiblement, ici ce n’est pas le cas.

 

Cette situation est aujourd’hui un fait et nous devons le gérer, car il n’est pas possible de revenir en arrière, il n’en reste pas moins incontournable de faire toute la lumière sur cette question, le faire serait aussi l’occasion de rompre avec des pratiques contestables, de marquer un renouveau et d’ouvrir effectivement une autre période.  Mais il serait  de bonne gestion de ne pas poursuivre dans cette direction.

 

Voilà, pourquoi nous sommes de ceux qui demandent d’arrêter la partie spéculative de l’immeuble République. Au cours du débat nous avons interpellé le maire de la manière suivante :

 

« Voilà un projet qui était estimé en 2007, 3,3millions d’euros, aujourd’hui il atteint 7,1 millions d’euros hors taxe, dont 3 millions d’euros pris en charge par la région. Voilà un projet qui coûte 3,8 millions d’euros supplémentaires aux contribuables, pour une prestation inférieure à celle de 2007. Cela n’est pas acceptable.

Pour justifier cela on nous parle de la construction de 140 studios étudiants. Cette construction n’a rien de sociale elle a pour objectif d’obtenir des réductions d’impôts et de louer à des prix qui n’ont, en rien, un caractère social.

 

Ce type de construction de studios étudiants  est mis en vente à Pierrefitte à 85000€, qui pourront ensuite être loué plus de 400€ par mois, à Asnières le prix de vente proposé est de 131000€.

 

Nous voyons bien là que ce projet à un caractère exclusivement spéculatif.

 

Bref, cette opération va générer un CA de  19000000€ dont 37% auront été payés par les impôts cela n’est pas acceptable.

 

Voilà pourquoi nous pensons qu’il faut rompre avec ce projet et cela aurait l’avantage de nous donner des marges de manoeuvres. En n’en gardant que la partie service public. »

 

Monsieur le maire nous a répondu qu’il n’était pas question de ce type d’opération commerciale, qu’il n’y aurait pas de vente individuelle de studio et qu’un seul intervenant  gérerait cette résidence étudiante. Il nous a été confirmé que le niveau des loyers serait bien autour de 400€ par mois. Nous prenons acte de cette information.

 

Dans l’après réunion, il nous a été indiqué que trouver un intervenant pour gérer cette résidence s’avérait difficile, que les contacts en cours se situaient dans la sphère d’intervention de la banque BNP Paribas.

 

Pour notre part, dans le cadre d’un intervenant unique pour la gestion de ces 140 studios étudiants, nous indiquons notre préférence pour une gestion par le service public ou par l’outil étudiant Crous. Car il nous semble détestable que la pénurie de logements pour les étudiants soit une source de profits supplémentaires pour une banque.

 

Dans le cours du débat nous sommes aussi intervenu sur la question de la distribution de l’eau, par la société privée Saur, qui prélèvent pour des charges de structures incontrôlables en moyenne 400000€ sur la distribution de l’eau et cela dure depuis 1998, Il nous semble là qu’il y a urgence à un retour de la distribution dans le giron du service public. Il ne devrait pas y avoir de problème sur cette question l’ensemble des forces de gauche sont favorables au retour de la distribution de l’eau dans le service public.

 

Monsieur le Maire a souligné qu’il partageait notre analyse sur cette problématique, il a confirmé son engagement pour mener un débat sur la question du retour de la distribution de l’eau par le service public. Il a évoqué l’éventualité de rechercher des aménagements dans le contrat d’affermage actuel. Il n’a pas occulté les difficultés d’une telle démarche, ce que nous ne nions pas. Nous notons le caractère évolutif, prudent, de monsieur le maire sur ce dossier, nous nous en félicitons et nous apprécions. Ce fait souligne aussi, la qualité du travail engagé par les élus Le Blanc-Mesnil C’est Vous, Le Blanc-Mesnil Pour Vous, qui participent de cette manière, à la construction d’une politique de gauche pour notre commune

.

Dans le même état d’esprit, nous avons indiqué qu’à partir du constat sur l’explosion des prix des énergies, pour les citoyens, comme pour les collectivités territoriales, il serait peut être utile d’investir dans les énergies renouvelables.

 

Pour conclure, monsieur le Maire, lors du dernier conseil municipal, nous avait demandé de lui faire des propositions de recettes. Comme vous le constatez nous sommes dans cette disposition. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter d’avoir été entendu et écouté. Nous reviendrons dans un prochain article sur notre appréciation sur la baisse annoncée de 5% des dépenses de fonctionnement, sur le niveau de l’emprunt et celui des investissements.

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