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FOLIO DU BLANC-MESNIL
23 février 2011

Le contrat social, la justice, l'éducation, la diplomatie, la sécurité: le mouvement social doit imposer une autre politique.

Partout où se porte notre regard, nous avons la vision d'un champ de ruines. Depuis décembre 2010, un vaste mouvement populaire balaie les dictatures au Maghreb et au Proche-Orient. Ces dictatures, qu'aujourd'hui tous les gouvernements abhorrent, avaient reçu pendant des décennies, au nom du réalisme économique, un soutien inconditionnel. Les droits de l'homme, la démocratie passaient systématiquement à la trappe, seul était pris en compte les affaires, les contrats de ventes d'armes, d'avions et l'achat du pétrole et du gaz. Dictatures tellement utiles pour accueillir les délocalisations, qui offrent aux entreprises du CAC 40, une main d'œuvre et des salariés sans droit, sans protection sociale, exploités avec des salaires de misère.

Les médias, aux ordres, ne parlent que des exigences démocratiques, exigences légitimes, mais ils couvrent d'un voile très opaque, les raisons premières et essentielles du déclenchement de ce vaste mouvement populaire, la baisse généralisée du pouvoir d'achat, résultat des hausses des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Les journaux de Dassault, Lagardére, Pinault et autres membres du Premier Cercle et du club du Fouquet's ne parlent pas de la spéculation effrénée à laquelle se livre la bourse de Chicago, sur le prix du blé, du mais, du cacao, du riz.... L'économie de casino qui s'est et continue d'amasser des fortunes est tellement avide de profits immédiats, quelle s'attaque à tout se qui conditionne les conditions de vie.

Bien entendu, ce vaste mouvement populaire peut avoir, pour l'oligarchie qui nous pressure, l'immense avantage de pouvoir ou de tenter de pouvoir détourner notre regard sur la situation de notre pays et de nos conditions de vie. Malheureusement pour eux la situation au Maghreb et Proche-Orient nous renvoie à notre situation nationale « le roi est est nu ».

L'équipée de la ministre des Affaires Étrangères est une énorme révélation des pratiques de nos gouvernants qui confondent l'intérêt général et intérêt personnel. Elle souligne que si ils gouvernent au nom de notre pays, ils sont essentiellement les VRP ou les petits télégraphistes de l'oligarchie financière qui les a fait élire et exige en retour, un retour sur « investissement immédiat ».

A partir de ces éléments déroulons l'analyse. Nous le disons depuis près de deux cents semaines, les hommes et les femmes, au service de l'oligarchie financière depuis 2007, ont réduit à néant tous les moyens de l'État.

Aujourd'hui notre pays, n'a plus de politique étrangère, un groupe de diplomates vient d'en dresser l'amère constat dans une tribune d'un journal du soir. Les avertissements de deux anciens ministres des Affaires Étrangères, Alain Juppé, Hubert Védrines, de juillet 2010, n'ont pas été entendus, la parole de la France n'a plus aucune valeur.

Aujourd'hui, le système judiciaire, la justice sont déstabilisés par la démagogie.

Aujourd'hui, le système éducatif est mis à l'encan, des réformes toutes les semaines, et souvent contradictoires d'une semaine sur l'autre, le tout accompagné par des réductions de postes sans précédent, pas moins de 50000 postes supprimés, et dans le même temps des facilités sont données afin de permettre que la transmission des savoirs devienne rentable et soit cotée en bourse.

Aujourd'hui, la sécurité publique est devenue un outil de propagande, au détriment du droit à vivre en sécurité. Les discours démagogiques, pour masquer la suppression de 14000 postes de fonctionnaires de police et l'augmentation des actes de violences faites aux personnes.

Aujourd'hui, le contrat social républicain est vidé, jour après jour de son sens et de son contenu. Les conventions collectives bafouées, le niveau du Smic inappliqué, 6 millions de salariés vivent avec 750€ par mois, le salaire moyen est inférieur de 45% à ce qu'il devrait être pour cause de rigueur et d'austérité salariale depuis 30 ans. Les conditions d'hygiène et de travail en dégradation, les médecins et les inspecteurs du travail bâillonnés,la retraite à 60 ans sacrifiée, la sécurité sociale en voie de démantèlement.

Et 5000000 de demandeurs d'emploi. Et d'aucun ose nous dire que l'augmentation du pouvoir d'achat serait une faute. Il est vrai que ce donneur de leçons, lui, n'est pas concerné pas les fin de mois difficiles où chaque euros compte, il gagne en un mois l'équivalent de deux années de Smic.

58% de nos concitoyens aspirent et souhaitent un mouvement populaire dans notre pays, ils ont raisons et nous en faisons partis. Aujourd'hui on nous abreuve de parodies de débat sur l'échéance 2012. A l'évidence, une partie de l'oligarchie financière, pour tenter d'éviter un mouvement social, type 1936, fait une croix sur son cheval en place, qui certes a eu quelques utilités pour elle, mais qui, à l'évidence ,est devenue aujourd'hui un risque pour ses intérêts. Alors avec ses moyens financiers et médiatiques puissants elle met en selle le directeur du FMI, qui a été un fan de l'école des économistes de Chicago inventeurs de la politique nous subissons depuis 30 ans. Bref l'oligarchie financière veut nous vendre l'autre face d'une même politique. Mais l'oligarchie craint la démocratie et ses représentants, au sein de la social démocratie française, s'agitent sur le réseau Coopol, pour empêcher que les primaires se déroulent au PS. Il vrai que cela ne serait pas la première fois que des décisions prises démocratiquement par les militants socialistes seraient remises en cause par l'appareil.

Donc, il devient de plus plus clair et de plus en plus urgent que ceux qui souhaitent une alternative de transformation sociale et écologique, construisent un mouvement social très puissant pour l'imposer. En 1936, c'est le puissant mouvement social qui a permis au Front Populaire de mettre en place ses engagements par la voie législative.

Aujourd'hui, la mise en place d'une politique sociale exige la mise en œuvre d'un puissant mouvement social. Cette question, dans notre pays, ne peut plus être éludée. Nous pouvons si nous le voulons imposer une autre politique.

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