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FOLIO DU BLANC-MESNIL
22 décembre 2010

LA HAUSSE DES SALAIRES,SEULE SORTIE A LA CRISE

Notre combat, depuis de très longues semaines, sur l’urgence d’agir ensemble pour obtenir l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires, trouve de plus en plus de résonance.

Ce combat est d’autant nécessaire que Sarkozy aggrave, tous les jours un peu plus la facture sociale se faisant ainsi le serviteur zélé du Medef et de la spéculation financière mondialisée. Au 1° janvier 2011, le SMIC sera augmenté de 1,6%. Cette augmentation n’est en rien une augmentation du pouvoir d’achat. En effet, selon l’INSEE les prix ont augmenté en 2010 au minimum de 1,6%. Bref, nous sommes bien dans une phase de régression du pouvoir d’achat des salaires.

Le cynisme de la droite se vérifie à la simple lecture des hausses des dépenses incompressibles que vont subir les familles dés le 1° janvier 2011 : l’électricité, les assurances, les loyers, ces dépenses vont bientôt atteindre entre 40 et 45% des revenus des ménages. Ce choix cynique de la droite, du Medef et de la spéculation financière fait que l’endettement des ménages les plus fragiles s’accroît de plus en plus, les mettant ainsi de plus en plus sous la tutelle des banques. Ce choix cynique ayant pour objectif de réduire les capacités d’actions collectives.

Cet accroissement de l’endettement des ménages, résultat du bas niveau du pouvoir d’achat, souligne les contradictions de l’idéologie ultra libérale, cette politique a besoin de la croissance de la consommation et pour cela elle favorise l’endettement,. Il suffit pour cela de voir le nombre de publicité l’encourageant. Ce système est organisé et a pour seul moteur faire du cash par tous les moyens, vendre du crédit rapporte, vision à court terme qui a conduit à la crise financière de 2008/09.

Les politiques mises en œuvre par l’ensemble des gouvernements et favorisées par le FMI, loin de résoudre les désordres financiers, alimentent la reprise de la spéculation en déversant des milliards et des milliards d’euros et de dollars pour soutenir les banques. Le comble c’est que celles-ci, qui ont failli, obligent les Etats à faire payer leur stratégie de casino à l’ensemble des salariés. Baisse des salaires, remise en cause de la retraite à 60 ans, suppression massive d’emplois.

Cette politique régressive conduit le monde dans le mur et fait payer les victimes.

D’aucun, ici, pourrait penser que cette sévère analyse est le produit de nous ne savons quel illuminé gauchiste, barbu des années soixante huit et bien nous avons le devoir de vous dire que le Bureau International du Travail partage ce constat. Dans un rapport publié le 15 décembre 2010, le BIT s’inquiète de la stagnation persistante des revenus, phénomène qui, selon lui, « fut l’un élément déclencheur de la crise » et « continue d’affaiblir la reprise dans de nombreuses économies ».

Monsieur Somavia, directeur général du BIT précise :

« Nous sommes face à un monde où la demande globale est insuffisante alors que d’immenses besoins demeurent insatisfaits et que le chômage se maintient à un niveau élevé. Les responsables des politiques macroéconomiques doivent reporter leur attention sur l’emploi et la fixation des salaires afin de renforcer la timide reprise et de traiter les déséquilibres socioéconomiques à long terme. »

Bref, de plus en plus de monde considère, que la crise est le résultat, avant tout, de l’accroissement des inégalités.

Pour Gérard Cornilleau, dans un entretien au journal le Monde «  la seule sortie de crise possible, c’est la hausse des salaires. » Le BIT le prône, de nombreux économistes aussi, l’organisation européenne des syndicats (Confédération Européenne des Syndicats) agit dans ce sens. Curieusement cet objectif n’est pas partagé par les gouvernements libéraux ou sociaux-démocrates et le patronat.

Dans notre pays, Sarkozy n’augmente pas le SMIC, 90% des salaires minima des conventions collectives sont inférieurs au SMIC. De plus les politiques qui visent à faire des économies budgétaires réduisent la dynamique salariale.

Nous le voyons bien, si nous voulons changer cette politique néfaste, dangereuse pour l’ensemble des salariés et, plus particulièrement, pour les ouvriers et les employés qui forment plus de la moitié du salariat de notre pays, la mise en œuvre d’un puissant mouvement social est la réponse adaptée. La hausse des salaires, seule sortie à la crise.

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