TRIBUNE A PARAITRE DANS LE PROCHAIN JOURNAL MUNICIPAL

La commune, à l’évidence, est la collectivité territoriale qui possède la meilleure connaissance de sa réalité économique, sociale et spatiale.

Il n’est pas anodin de faire des choix qui indiquent une volonté de développement économique, tels ceux qui permettent la maîtrise du foncier et ceux qui se déclinent par la création de zones d’aménagement dédiées à l’accueil d’entreprises.

Il faut aussi, pour retenir les investisseurs, mettre en avant : les capacités de transports collectifs, un réseau éducatif complet, les espaces d’accès à la culture, un patrimoine de logements diversifié. Forte de tout cela, une commune dotée d’un puissant service de développement économique peut faire de son territoire un espace attractif pour les entreprises.

Cela dit, inscrivons nous dans le dossier qui a conduit à cette question. Nous pouvons comprendre l’objectif de communication sur la signature d’une convention pour favoriser le recrutement local pour le futur centre commercial de 2011.

Dans ce cadre, qu’il nous soit permis d’indiquer notre scepticisme sur l’efficacité, à terme, d’une telle convention. Nous parlons, ici, d’expérience. L’ouverture de la halle d’Auchan a effectivement crée des emplois, mais elle a entraîné la fermeture d’un Franprix, d’un Netto et déstabilisé le centre commercial des Tilleuls, faisant ainsi disparaître plus d’emplois qu’elle en avait crée.

Il y a fort à parier que l’ouverture du centre Leclerc aura un effet dévastateur sur les commerces du centre ville, dont le Franprix, le Monoprix et malheureusement les causes produiront des effets identiques.

Bien sûr, et c’est le rôle de la communication de positiver les résultats d’aujourd’hui, mais les élus ne peuvent pas s’inscrire dans le court terme et notre rôle, ici, est de mettre en exergue l’ensemble des conséquences de ces choix.

En effet, comment ne pas imaginer qu’un centre commercial Leclerc, accompagné de 46 boutiques différentes dont entre autres deux opticiens, deux bijouteries, plusieurs magasins de vêtements, une pharmacie, une librairie n’aura pas de retombées négatives, sur l’ensemble des commerces de proximité de notre commune.

Pour notre part, nous aurions préféré que cet espace soit consacré à l’accueil de petites et moyennes entreprises à l’image du Carré des Aviateurs qui s’est implanté à l’abbé Niort et qui compte aujourd’hui prés de 500 emplois.

Nous ne pouvons pas finir sur ce dossier sans évoquer la fermeture, d’ici à la fin de l’année, du siége social de SICLI. Cette fermeture va faire disparaître prés de 350 emplois de notre territoire communal. Face à cette situation il semble important que notre commune soit, avec les salariés, pour défendre l’emploi. Attitude d’autant plus nécessaire que nous devrons agir ensemble pour préserver l’environnement, l’immeuble abandonné des actionnaires de Sicli étant bourré d’amiante.

Comment ne pas terminer cette tribune, sans appeler les Blanc-Mesnilois à amplifier la mobilisation pour défendre la retraite à 60 ans.

Contact : alain.ramos@voila.fr

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