Macron insulte notre intelligence, suscite la violence, pour masquer les objectifs scélérats de sa politique ultra libérale

Une nouvelle fois, Macron, pendant un quart d'heure a occupé les étranges lucarnes, sans surprise, il a brassé de l'air, pour masquer la réalité scélérate de ses objectifs. Ne nous laissons pas abuser par ses mots, travail, santé, école, solidarité, lutte contre la fraude, car ils cachent des maux et des régressions s'inscrivant dans la poursuite de son unique objectif, détruire le contrat social de la République.

Nous ne devons jamais oublier, que depuis 2017 tous ses choix ont été qu'une accélération des politiques néo libérales, que nous subissons depuis 40 ans. Tout pour organiser le transfert des biens communs, vers la sphère financière. La décision fondatrice de sa politique de prédation c'est la suppression de l'ISF.

Comme, il l'a affirmé, il n'a nullement l'intention de lâcher quoique ce soit de cette politique mortifère. Nous devons nous faire aucune illusion lorsqu'il parle de l'école, il ne s'agit pas de renforcer le service public de l'Education National, bien au contraire à la rentrée 2023/24 il annonce la suppression de 1500 postes, qui s'ajouteront 7900 qui ont disparus en 5 ans. Comme il organise le transfert au MEDEF, la formation professionnelle en détruisant les lycées professionnels. Sur ce dossier, il a des alliés voir la proposition de loi des sénateurs LR voulant ni plus ni moins le démentélement les écoles publiques, pour accélérer le processus de privatisation totale de l'éducation.

Sur le travail, arquebouté sur sa loi scélérate des retraites, il va poursuivre de précariser la situation des demandeurs d'emploi, des séniors, il propose par touches succésives de privatiser Pôle Emploi, le changement de nom n'ayant que pour objet de masquer le forfait en devenir. Il parle de concertation, mais nous n'avons pas oublier que sur les ASSEDICS, déjà, les organisations syndicales unanimes avaient refusé ses propositions.

Cerise sur le gâteau la lutte contre les fraudes. Nous voyons, que là aussi il s'agit de noyer le poisson. Cela met en exergue ses choix de classe, de président des riches et des fraudeurs. La fraude fiscale et optimisation fiscale entre 80 et 100 milliards d'euros, mais l'urgence est de lutter contre la fraude sociale, mais pas toutes les fraudes sociales, on ignore la fraude sociale patronale qui est, là aussi, la plus importante, pour stigmatiser les plus faibles.

Régulièrement, ici, nous affirmons que la politique de Macron est violemment hostile à tout mécanisme redistributif garantissant des conditions élémentaires d'existence à la population , santé, éducation, protection. Il fait de la répression des mouvements sociaux et de la réduction des libertés publiques la modalité privilégiée de création d'un ordre social permettant à la sphère financière d'élargir ses sources de profits.

Cette politique ultra libérale se traduit par l'accroissement de toutes les inégalités, résultats de l'affaiblissement des services publics et de l'Etat providence, sous les coups conjugués, des subventions au CAC 40, des privatisations et de l'austérité. L'aspect le plus visible et le plus flagrant étant l'état de l'hôpital public qui subit à la fois un sous-financement et le désengagement de l'Etat. Il y a des signes qui ne trompent pas, c'est première fois depuis la fin de la guerre que l'espèrance de vie stagne voire régresse légèrement, plus particulièrement dans les populations les plus précarisées.

La crise, politique, démocratique et sociale, que révèle le mouvement social en cours, montre que les transferts des biens communs vers la sphère financière ne suffisent plus à satisfaire son avidité. La loi scélérate et la violence politique de Macron nous indique que qu'il s'agit maintenant de passer à la vitesse supérieure. L'objectif étant maintenant de faire main basse sur la totalité des cotisations sociales 500 milliards d'euros, par an, gérées par la Sécurité Sociale , pour les offrir en totalité la spéculation financière. La loi scélérate du recul de l'âge de la retraite à 64 ans s'inscrit dans cette objectif.

Comme cet objectif est difficile à justifier, il ne reste que la force, comme mode de régulation de la vie sociale. Les libertés sont malmenées au profit de la préservation de la liberté de posséder et d'accumuler. Dans ce cadre, il n'est pas inutile de noter que 90% des médias français sont contrôlés par 8 milliardaires et  l'on voit apparaître de plus en plus fortement une volonté d'imposer un autoritarisme politique dans les médias dominés, dont le Rassemblement National serait outil ultime.

Il n'y a pas de hasard, le matraquage systématique de la NUPES, toutes les tentatives de déstabilisation et de criminalisation, les attaques contre la LDH, soulignent que le rapport de force est plus puissant que le nous croyons nous même, en effet, si l'action de la NUPES n'avait pas d'impact, elle n'entraînerait pas un tel déluge de mauvais coups.

Cela ne veut pas dire, que nous devons, nous reposer sur nos lauriers, car nous le savons, la NUPES à des faiblesses, il nous faut sortir des sauveurs suprêmes, éviter la verticalité et nous appuyer sur notre diversité ce qui fait la force du mouvement social, la réflexion collective, la démocratie, la réalité. Dans ce cadre, ce n'est pas en passant notre temps à relayer les avanies de la droite extrême et de la sphère financière que nous améliorerons le rapport de force. Ce n'est pas en recherchant l'appui de celles et ceux qui ne sont que les poissons pilotes de la droite extrême «soi disant de gauche», que nous trouverons les moyens d'élaborer une alternative de transformation sociale et écologique.

Le temps n'est pas aux guerres picrocholines, qui ne réjouissent que nos ennemis de classe.

Le temps est à la réflexion, au travail collectif et à l'implantation sur l'ensemble du territoire des collectifs NUPES voilà, ce à quoi nous devons consacrer toute notre énergie. Le 12 avril, à la Bellevilloise, Génération.s a su rassembler toutes les composantes de la NUPES, cette réunion réussie et dynamique a été très utile, se faisant, nous avons fait la démonstration que la NUPES est une réalité militante et politique bien vivante.

Notre première responsabilité pour les jours qui viennent c'est d'assurer le succès du premier mai 2023, organiser par l'intersyndicale, sa puissance sera déterminante pour la suite du mouvement social et pour construire un futur désirable.