Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FOLIO DU BLANC-MESNIL
8 mars 2023

Le Blanc-Mesnil : un chauffeur de camion décède dans un accident sur le chantier de la ligne 16

rose noire

Un nouvel accident du travail est survenu, ce mardi matin, sur les travaux de la future ligne 16 du Grand Paris Express. C’est le quatrième mort, comme le rappelle la CGT qui réclame plus de moyens et de surveillance.

Illustration. Plusieurs accidents ont déjà eu lieu sur le chantier du Grand Paris Express pour la ligne 16, qui reliera la ville de Saint-Denis à la station de Noisy-Champs (Seine-et-Marne), dont le dernier en date a été mortel ce mardi matin. LP/J.V.
Illustration. Plusieurs accidents ont déjà eu lieu sur le chantier du Grand Paris Express pour la ligne 16, qui reliera la ville de Saint-Denis à la station de Noisy-Champs (Seine-et-Marne), dont le dernier en date a été mortel ce mardi matin. LP/J.V.

Un chauffeur d’une soixantaine d’années est mort, ce mardi, après avoir été victime d’un grave accident le matin, vers 7 heures, sur le chantier de la gare du Blanc-Mesnil, sur la ligne 16 du Grand Paris Express. « Cette personne était employée par une société de transport, mandatée par un fournisseur du groupement d’entreprises, mené par Eiffage Génie Civil, en charge des travaux, précise la Société du Grand Paris (SGP). Lors d’une opération de manutention, la victime a été heurtée par une charge lourde. »

Selon les informations du Parisien, une palette avec de la ferraille se serait renversée sur la victime, qui a été « immédiatement prise en charge par les services de secours, avant de décéder à l’hôpital dans l’après-midi des suites de ses blessures », poursuit la SGP dans un communiqué publié en début de soirée.

Le chantier est arrêté depuis l’accident. « Les investigations sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce dramatique accident », ajoute encore la SGP.

Ce n’est pas le premier accident grave, qui se produit sur ce chantier pharaonique, comme le déplorent l’Union départementale de la CGT et la Fédération CGT de la construction du Grand Paris, dans un communiqué rédigé dans la matinée. « On dénombre trois morts depuis le lancement de ce projet d’ampleur et une dizaine d’accidents très graves », rappelait la CGT, avant de connaître l’issue fatale de cet accident.

Parmi eux, en décembre 2020, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Abdoulaye Soumahoro, 41 ans, salarié chez Eiffage, décède après une chute dans un malaxeur sur le tunnelier de la ligne 16. En janvier 2022, Joao Baptista Miranda, 61 ans, également compagnon chez Eiffage, meurt à la gare de Saint-Denis, après avoir été écrasé par une plaque métallique. C’est là aussi qu’un salarié de la société Arc est gravement touché aux pieds.

La CGT réclame plus d’inspections

Toujours en Seine-Saint-Denis, à Aulnay, en mai 2021, un intérimaire perd une main à la suite d’un accident. Le même mois, au Bourget, un autre intérimaire est percuté par un bloc de béton. Puis, deux autres salariés de la société Brézillon perdent l’usage de leurs pieds en juillet 2021, dans la même gare.

Dans la nuit du 4 au 5 juillet 2022, un ouvrier a un bras arraché par le convoyeur du tunnelier à Aulnay-sous-Bois, sur ce même chantier de la future ligne 16 automatisée, qui reliera Saint-Denis à la station de Noisy-Champs (Seine-et-Marne) à l’horizon 2028.

Au moment où des travaux herculéens se concentrent sur le département, le syndicat réclame à nouveau « le renforcement des moyens de l’inspection du travail pour surveiller les chantiers gigantesques en cours sur notre territoire (Jeux olympiques, Jeux paralympiques, Grands Paris) ».



Si le syndicat relève la création d’une unité spéciale au sein de l’inspection du travail, « l’unité régionale d’appui et de contrôle des grands chantiers », elle déplore son manque de moyens. « Comment accomplir un travail rigoureux avec moins de 10 inspecteurs pour rayonner sur une vingtaine de sites et des milliers d’ouvriers ? », interroge-t-il dans son communiqué.

Concernant les chantiers des jeux, l’inspection du travail a malgré tout déjà réalisé 500 interventions, qui ont entraîné 29 décisions d’arrêt de travaux, selon la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités d’Île-de-France (Drieet). Le ministère du Travail recense de son côté 87 accidents sur ces ouvrages, dont onze graves mais aucun mortel.

Publicité
Publicité
Commentaires
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité
Archives
Newsletter
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité