Fabien Gay : L’histoire d’une folle semaine et de la « remontada ».

Suite et fin de campagne au Blanc-Mesnil et à Drancy. L’histoire d’une folle semaine et de la « remontada ».

Hier s’est achevée notre campagne départementale pour notre quatuor de toute la gauche, l’écologie et des citoyens rassemblés. La droite et l’extrême droite conservent ce canton, malgré une folle semaine d’entre-deux tours.

Je veux ici à nouveau remercier les camarades, ami·e·s et citoyennes et citoyens engagés depuis le début dans cette bataille comme toutes celles et ceux qui nous ont rejoint la dernière semaine. Je reste persuadé que c’est l’addition de nos forces, de nos manières différentes de communiquer, de militer, qui sont une force incroyable, si nous continuons à les mettre en commun.

Je veux remercier aussi mes 3 amis et camarades avec qui, nous avons fait campagne, Sandrine, Djamila et Demba avec qui j’ai eu la chance de mener cette campagne dans la bonne humeur et de façon soudée.

Je veux aussi remercier les électrices et les électeurs du 1er comme du 2nd tour qui ont voté pour notre quatuor. Pendant ces longues semaines de campagne, nous avons rencontré des centaines et des centaines de personnes dans notre ville et notre canton. Nous avons échangé sur votre quotidien, sur le logement, l’éducation de nos enfants, les questions sociales… Vous nous avez alertés sur vos relations difficiles avec Seine-Saint-Denis Habitat, sur le besoin urgent de voir revenir des assistantes sociales dans notre ville ou encore de construire un 6ème collège. Nous restons dès aujourd’hui à votre écoute, à vos côtés pour construire avec vous les batailles nécessaires pour votre quotidien.

Pour ma part, je continuerai à porter votre voix ici au Sénat, à vous défendre contre les droites gouvernementales ou celle des amis du maire.

Permettez-moi aussi de donner quelques éléments d’analyse chiffrée, qu’il faudra évidemment approfondir et confronter avec vous.

Nous partions de loin après le premier tour. Nous avions fait 22, 6% au premier tour, soit 1.511 voix, contre 54,4%, soit 3.623 voix, pour l’alliance de toutes les droites municipales. Mais comme dans 168 autres cantons en France, nous devions aller à un second tour, car l’abstention était trop forte (76,37%).

2112 voix, soit 31,8%, nous séparaient.

Évidemment l’abstention a joué, mais aussi les deux fausses listes de gauches qui ont totalisé 14%, ainsi que l’utilisation massive des moyens municipaux. Et puis, nous aurons aussi à analyser notre propre campagne de premier tour.

Mais pendant 5 jours, nous n’avons rien lâché. De nouvelles forces, notamment citoyennes, nous ont rejointes. Nous sommes repartis sur le terrain. Alors que partout en France, dans 90% des cas, l’écart s’est creusé entre les deux tours, nous l’avons considérablement réduit dans notre canton.

Hier, après 5 jours de campagne, l’abstention a reculé de 3,19%. Ce n’est évidemment pas assez, car près de 3 électrices et électeurs sur 4 ne se sont pas déplacés. Cela doit inviter à la modestie dans les chiffres, dans les victoires comme dans les défaites. C’est profondément préoccupant et nous devons nous interroger réellement et nous remettre en question dès à présent.

Dans ce contexte si préoccupant, notre quatuor a réalisé la plus belle remontada des 169 cantons dans notre situation.

De 22%, nous sommes remontés à 41,79%, dont plus de 48% sur les 4 bureaux de vote du quartier parisien de Drancy. Mais surtout, nous avons gagné dans l’entre-deux tours 1688 voix, contre seulement 833 pour la droite. Nous avons donc réalisé en une semaine plus du double de nos voix.

L’écart n’est « plus que » de 1.257 voix et s’est donc réduit à 16,42%. Et nous sommes même en tête dans près de 5 bureaux du canton.

C’est donc sur cette dynamique que nous devons continuer à reconstruire, à continuer à nous rassembler sur les valeurs de gauche et républicaine. La politique, ce n’est pas contraindre, c’est convaincre. Le climat de peur qui règne dans la ville ne durera pas longtemps. Le château de cartes va bientôt s’effondrer.

Nous allons continuer à être à vos côtés, car nous aimons notre ville, nous y habitons, nous y construisons nos vies avec vous. Blanc-Mesnil, c’est nous toutes et tous.

Rien n’est fini, tout ne fait que commencer.

PS : Je veux ici féliciter mon ami Didier Mignot, pour sa réélection comme conseiller régional, pour notre ville et les Blanc-Mesniloises et les Blanc-Mesnilois.

Je salue l’élection de tous les camarades partout en France et notamment les girondins qui reviennent au conseil départemental et régional ; la belle victoire d’Huguette Bello à la Réunion et de Gabriel Serville en Guyane. J’adresse, enfin, toute ma solidarité et mon affection aux camarades du Val-de-Marne.