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FOLIO DU BLANC-MESNIL
22 décembre 2018

COLLEGE COTTON: LETTRE DES REPRESENTANTS DES PARENTS D'ELEVES A MONSIEUR MEIGNEN

carton rouge

Les représentants des parents d’élèves du collège Cotton Collège Cotton

4 rue du docteur Calmette

93150 Le Blanc-Mesnil parentscotton@yahoo.com

Monsieur Thierry Meignen

Maire du Blanc-Mesnil

Hôtel de ville Place Gabriel Péri

93 150 Le Blanc-Mesnil. Le 14/12/2018

Objet : Violences policières physiques et verbales devant le collège Cotton.

Monsieur le Maire,

C’est avec un mélange d’indignation, d’incompréhension et de colère que nous avons appris les faits très graves qui se sont déroulés devant le collège Cotton le mardi 11 décembre vers 7h45 au moment de l’ouverture de la porte du collège.

Il semblerait qu’il y ait eu, quelques minutes avant, un départ de feu de poubelle à proximité devant l’école Calmette. A cette occasion, sont intervenus trois policiers municipaux qui sont arrivés, dans un premier temps, à visage couvert et armés de flashball devant le collège !!!

Les élèves du collège entraient comme à l’accoutumé dans leur établissement. Ils étaient calmes et ne manifestaient aucune hostilité vis-à-vis de qui que ce soit. S’agissant de l’horaire d’entrée le plus important de la journée, un certain nombre d’enseignants, la Conseillère principale d’éducation, un Assistant d’éducation et la Principale adjointe étaient présents comme il est d’usage.

Les policiers ont commencé à fouiller les sacs des élèves, ce qui leur est parfaitement interdit par la loi, jusqu’à s’intéresser à un élève en particulier, scolarisé en classe de 6ème, c'est-à-dire un enfant de 11 ans de petite taille et d’assez faible corpulence.

Cet enfant était terrorisé et paniqué et lorsque la Principale adjointe du collège Cotton, qui s’est d’abord présentée, est intervenue pour calmer les esprits, elle a été malmenée, repoussée violemment et ceci ponctué de paroles agressives, inadaptées et irrespectueuses (« dégage,… »). Quant à l’enfant, il a été insulté (« sale cafard ») et violenté : il a été plaqué au sol face contre terre, la chaussure d’un policier municipal appuyé sur la tête, menotté et comme si cela n’était pas suffisant il a également été menacé par un tir de flashball.

Les élèves présents ont manifesté leur mécontentement en voyant leur camarade et leur Principale adjointe être violentés de la sorte, tout en restant à distance. Pourtant les élèves et les membres de l’équipe éducative présents ont été menacés par des tirs de flashball à hauteur du visage de la part des policiers. L’équipe éducative a demandé aux policiers de baisser leur arme et il a été répondu qu’ils avaient « l’ordre de tirer ». Une autre voiture de la police municipale est arrivée pour prendre l’élève de 11 ans interpelé. Le temps que l’enfant soit amené jusqu’à la voiture, le flashball était à nouveau braqué sur les élèves et l’équipe éducative ainsi que des grenades lacrymogènes.

L’élève a été emmené et retenu dans les locaux de la police municipale ce qui est totalement hors la loi de la part d’un service qui ne possède pas d’officier de police judiciaire.

Les parents de l’enfant n’ont pas été prévenus par la police municipale et c’est le Principal du collège qui a dû le faire. L’enfant n’avait rien d’autre que ses affaires scolaires dans son sac, il n’y avait aucune charge contre lui. Il a donc été relâché en milieu de matinée sans rien à lui reprocher et sans excuses.

A cette occasion nous prenons connaissance que depuis plus d’une semaine des fouilles sont organisées par la police municipale sur des élèves se rendant au collège sans que la direction de l’établissement ni les parents d’élèves n’en ai été informés. Sur quelle base ont lieu ses fouilles ? Sur quels critères sont choisis les élèves fouillés ? Certains témoignages nous apprennent que des élèves ont été fouillés jusqu’à trois fois dans la même semaine.

De plus nous apprenons également à notre grande stupéfaction que des policiers municipaux ont arrêté et enfermé, le vendredi 7 décembre, un autre élève de 12 ans, scolarisé en 5ème, dans les locaux de la police municipale, ce qui est illégal ! L’élève a subi le même sort que son camarade et a été relâché sans qu’aucun motif ne soit retenu contre lui.

Cet ensemble d’événements et la violence et la démesure de l’interpellation d’un enfant de 11 ans devant un établissement scolaire (trois policiers armés et prêts à tirer sur des collégiens et l’équipe éducative) ne peut que soulever nombre d’interrogations et d’indignation.

Les représentants des parents d’élèves du collège Cotton demandent à ce que toute la lumière soit faite sur ces violences policières injustifiées. Nous souhaitons que nos enfants puissent se rendre au collège en toute sécurité sans être menacés par des armes dangereuses. Nous souhaitons que l’équipe éducative en charge de nos enfants soit respectée et ne soit plus menacée.

Nous souhaitons savoir quelles mesures vous avez prises pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Avez-vous ouvert une enquête ? Des sanctions ont-elles été prises ?

Le comportement de ces policiers municipaux est illégal et contraire aux valeurs de la République enseignées à nos enfants dans les écoles de la République française.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, Monsieur Le Maire, nos plus cordiales salutations,

Les représentant.e.s des parents d’élèves du collège Cotton.

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