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FOLIO DU BLANC-MESNIL
21 mai 2018

DIDIER MIGNOT: RETABLIR LA REALITE POUR CONSTRUIRE UN AUTRE AVENIR POUR BLANC-MESNIL ET SES HABITANTS

arbre et citoyen

DESINTOX : Décidément le mensonge est établi comme règle de communication de la municipalité

. L’éditorial du maire dans le dernier journal de propagande municipale est un modèle du genre. C’est intéressant cependant de constater le caractère très défensif des derniers édito qui ne respirent pas la sérénité de la part de M. Meignen. Il faut dire que ses oreilles doivent siffler quand on constate le mécontentement grandissant sur sa gestion de la ville, singulièrement sur le bétonnage massif de nos rues. Comme on dit, « ça coince », y compris dans sa propre majorité au conseil municipal…

Avant de commenter cet édito, un constat en guise d’avertissement : Lorsque vous voyez un sujet traité en long, en large et en travers ou par un éditorial dans les colonnes du journal, attendez vous au pire sur le sujet ainsi traité. On dézingue à petit feu les centres de santé et leur personnel ? on a le droit à un dossier sur la santé ; on privatise le nettoiement de la ville ? on a le droit à un dossier sur le sujet ; on retire des moyens à l’éducation, on détériore comme jamais le périscolaire ? vous avez un bon gros dossier sur l’éducation ; on transforme l’ex-Forum culturel, lieu de création culturelle, en une salle de spectacle et l’on saigne les médiathèques ? on vous en met 3 pages sur la culture ; il n’y a plus de politique environnementale et écologique ? qu’à cela ne tienne, vous aurez droit à un numéro spécial nature…etc. Donc méfiez-vous des apparences….

Reconnaissons cependant le talent de nos communicants qui vous font d’un arbre une forêt, et d’un acte de gestion banal un évènement avec une dimension médiatique digne du mariage d’un prince anglais.

Mais revenons à notre édito du moment. La ville n’est pas redessinée, elle est bétonnée, point barre.

37 projets immobiliers en cours, recensés un à un et qui aboutissent à la construction de 7 604 logements supplémentaires soit environ 21 000 habitants de plus dans les 10 ans qui viennent.

Où sont les « nombreux immeubles sociaux en zones pavillonnaires (….) comme dans la rue de la concorde » ?

Et où est le problème avec les « immeubles sociaux » ? En quoi, par exemple, le fait que la place Gabriel Péri, dite place de l’eau soit bordée d’immeubles HLM est-il une mauvaise chose ? Nous avons un cœur de ville équilibré, fruit d’un travail de 20 ans, et qui a été primé par le ministère de la ville pour sa qualité de cœur de ville. C’est bien M. Meignen qui critiquait sans retenue la place de l’eau (souvenez vous de son jeu de mots bidon sur la place de l’imp-eau) et qui aujourd’hui y organise les évènements locaux (Bon il est vrai que l’on est passé de feu la kermesse démocratique du 14 juillet - que nous organisions - au salon de l’immobilier…). Mais la question de l’urbanisme et de l’aménagement mériterai un vrai débat public, de faire venir des urbanistes, des architectes, des paysagistes, des sociologues, des démographes, avec qui nous pourrions réfléchir sur le devenir de la ville au regard des grands enjeux sociaux, urbains et environnementaux. Et décider avec la population ! Nous avions initié ce travail avec les maires du Bourget, de Drancy et de Dugny lorsque je présidais la Société Publique Locale d’aménagement de notre territoire commun. Mais avec M. Meignen, fini tout cela, c’est « quand je passe, la démocratie trépasse ».

Sur le PLU, les règlementations énoncées par le maire, étaient déjà adoptées dans le PLU précédent… sans commentaires.

Sur l’avenue du 8 mai 45, les bras m’en tombent… D’abord rappelons que le maire a refusé que la gare du futur métro (pour lequel j’avais bataillé dur en l’absence de l’opposition de l’époque) soit installée sur le territoire de notre commune, comme prévu, et l’a fait « déménagé » sur le trottoir d’en face qui n’est pas au Blanc-Mesnil. Cette gare était, pour notre ville, le facteur déclenchant d’une réhabilitation urbaine lourde, ô combien nécessaire, de la façade RN2/RN17 face à l’aéroport.

Le lancement du projet du « Grand Paris » avait alors donné lieu à de multiples réflexions et des grands cabinets (10) d’urbanistes-architectes, mandatés par le Président de la République (Sarkozy), avaient laissé libre cours à leurs compétences et imagination pour dessiner le Grand Paris de demain. C’est dans ce contexte que l’un de ces « hommes de l’art » avait imaginé « les Champs-Elysées du Grand Paris » sur la RN2, de la Villette au Blanc-Mesnil. Une vision futuriste, parfois un peu provocatrice, destinée pour une large part à nous questionner, nous faire réfléchir sur ce que nous voulions pour notre territoire.

Bref, un travail intellectuel utile, passionnant, mais qui n’a rien à voir avec « mes prédécesseurs avaient prévu une tour monumentale avec des logements sociaux (brrr, ça fait peur !) en bordure de l’avenue…. ».

A croire que M. Meignen réfléchit l’aménagement du territoire seulement à l’aune des projets immobiliers pouvant immédiatement être rentables pour ses copains promoteurs immobiliers. Il confond penser la ville de demain et d’après demain avec la gestion d’une entreprise.

Sur le « parc urbain » (je rajoute Jacques Duclos, il a du mal avec les noms..) et « la dalle de béton bordée de logements sociaux (Brrr….) en plein milieu du parc… » on est en plein délire.

Mais il faut dire que M. Meignen n’a pas vraiment suivi l’affaire du métro à ses débuts et l’histoire de ce projet urbain majeur pour notre ville et ses habitant-e-s. Au tout début, 2 sorties de gare étaient prévues. L’une avenue Leclerc et l’autre dans la zone du Coudray (près des serres municipales, là où il va faire son golf).

De multiples scénarii ont été évoqués, on a même été jusqu’à me proposer de faire passer le métro en « tranchée ouverte » dans le parc à l’instar du parc Montsouris à Paris avec le RER B. Imaginez notre parc avec le métro qui passe, non pas dessous, mais au milieu !

j’ai évidemment refusé cette hypothèse, argumentant sur la valeur d’usage de notre parc, où des milliers de familles se rendent, alors que les concepteurs du projet n’y voyaient qu’une valeur paysagère.

Pour la gare, l’emplacement était en fond de la parcelle Langevin, en bordure du parc actuel, au fond du parking du gymnase / Dojo. Il a même été pensé que le dojo puisse être reconstruit sur la gare ce qui pour moi était plutôt une bonne idée. Il y était effectivement prévu (mais pas encore acté) en lieu et place du gymnase et de toute cette parcelle (déjà bétonnée aujourd’hui) la construction de logements, dont 30 % (c’était ma demande) de logements sociaux.

C’est cela la réalité, rien d’autre.

J’étais d’ailleurs prêt à discuter avec le maire actuel pour lui faire part de cette histoire, de ce qui avait bougé dans le projet, ce qui allait encore bouger, de mes inquiétudes par rapport aux écoles Langevin et J.B. Clément, etc…

En fait il est impossible d’avoir un débat de fond dans notre ville sur les grands enjeux urbains qui peuvent parfois dépasser les clivages politiques. Je le regrette sincèrement car diriger une ville de plus de 50 000 habitant-e-s (bientôt 70 000) « tout seul », comme c’est le cas aujourd’hui, est une erreur.

Un mot sur « l’absence totale d’anticipation de l’évolution démographique… aucune école supplémentaire n’a été créée par la précédente majorité.. »

Ah bon ? et la nouvelle école élémentaire Calmette, les nouveaux restaurants scolaires Anne Frank/Calmette, Victor Hugo, l’agrandissement des maternelles France Bloch, Curie et Langevin, les locaux supplémentaires à Eluard, et le collège De Romilly (Construit par le conseil départemental sur un terrain d’une valeur de 2 millions d’euros donné par la ville), l’évolution du lycée Briand en lycée des métiers de l’aéronautique, etc… c’était quand ?

Quand on est capable de mentir à ce point, on en est capable sur tous les sujets ! Par contre pour les 20 000 habitant-e-s de plus (il est là, le « rythme frénétique de constructions de logements… ») je ne vois pas grand-chose dans les projets…

Le meilleur pour la fin : « notre ville a jusqu’à présent attiré la misère, elle attire désormais des propriétaires ». Mais de quoi et de qui parle ce monsieur, habitant du 16ème arrondissement de Paris ?

Quel culot de la part d’un homme de droite (extrême) qui soutient les politiques ultralibérales et antisociales depuis des décennies ! Le maire ne combat pas la pauvreté mais il combat les pauvres.

Et que sait-il de la misère ? la richesse des femmes et des hommes de notre ville n’est pas dans leur portemonnaie, certes, mais ailleurs, dans des valeurs qu’il ne connait pas ou qu’il méprise.

Ah si, M. Meignen a inventé un moyen de supprimer la misère : il supprime les assistantes sociales ! mais ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on combat la fièvre…

Enfin, et pour l’anecdote, cerise sur le gâteau de la désinformation : la tribune de Me Cerrigone sur la cérémonie des noces d’or. Elle nous parle de la « 4 ème édition » de cette cérémonie et que « c’est avec joie que nous avons mis en place cette initiative » qui existe en réalité depuis des décennies. C’est pas beau de mentir… 

Une fois n’est pas coutume, j’ai perdu un peu de temps à répondre aux derniers mensonges de l’équipe municipale. Je ne vais pas le faire en permanence car les journées n’ont que 24 heures mais de temps en temps, il faut remettre les pendules à l’heure.

Pourtant, l’essentiel n’est pas là. Notre ville s’abime sous les coups d’un clan qui ne se préoccupe pas de l’intérêt général mais de ses propres intérêts. Il faut sortir de cette impasse, jonchée de mépris des catégories populaires et de racisme.

Ce propos, conjoncturel, n’est pas une fin en soi. Au contraire il peut susciter des remarques, des questions. Tant mieux car il y a davantage besoin de débats que de polémiques.

J’ai pris l’initiative avec de nombreux amis et camarades, d’écrire un projet pour notre ville. Ce projet ne peut s’écrire que collectivement. Il faut se rassembler largement, avec nos différences qui sont une richesse dès lors que nous portons, chacun-e à sa manière, des valeurs de solidarité, de progrès social, d’égalité, de respect de tous et toutes et de dignité.

Pour celles et ceux qui le souhaitent, il est facile de me contacter pour construire un beau projet pour Blanc-Mesnil. Pour cela, je suis disponible, et ça ne sera pas une perte de temps ! Je vous invite à partager ce texte.

 

 

Didier MIGNOT

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