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FOLIO DU BLANC-MESNIL
19 juillet 2016

IL Y A 80 ANS, LES FASCISTES PRENAIENT LES ARMES POUR ASSERVIR LE PEUPLE ESPAGNOL!

no passaran

Il y a 80 ans, les fascistes, avec l'appui d'Hitler et de Mussolini, prenaient les armes contre la République Espagnole, pour asservir le peuple, pour servir les intérêts du capital.

Sans surprise Blanc-Mesnil fut solidaire du peuple espagnol qui luttait pour la liberté, la démocratie. Le soutien de notre ville fut constant et déterminé tout le temps où le peuple espagnol eu à subir la dictature sanguinaire de Franco.

Blanc-Mesnil, fut terre d'accueil pour celles et ceux qui fuyaient la barbarie fasciste. Beaucoup d'entre eux ont participé à construire l'identité ouvrière de notre commune. Fils de l'immigration espagnole, celle de la faim des années 1920, je suis fière d'appartenir à cette commune de solidarité qui dans ses profondeurs se bat toujours pour construire un monde de progrès, de partage, de liberté, d'égalité et de fraternité.

A mes sœurs et à mes frères espagnols, un poème de Manuel ALTOLAGUIRRE.

ALERTE, MADRILENES !

Vaillant peuple de Madrid,

peuple de paix et de travail,

défends-toi contre les fauves

qui sont train de t'assiéger ;

ces fauves ont pour mission

la destruction, le ravage,

ces fauves font la guerre

un art qui vont ton dommage.

Si par amour de la paix

nous sommes restés sans armes,

par amour de la justice

ce jour nous prenons le fusil.

Prouve-lui à ton ennemi

que tu ne veux être esclave ;

il faut mourir debout

que de vivre à genoux ;

des chaînes, nous les formerons

en nous unissant par les bras,

et que jamais ne se brise

l'union, ferme lien entre frères.

Des murs de sacs plein de terre,

profonds sillons,non les labours,

faits par des pics et des pelles,

et des cœurs qui y sont semés,

nous serons la semence rouge

jetée dans les tranchées du champ.

Quand jaillira la victoire,

avec les palmes et les rameaux,

le monde verra en nous

son passé le plus brillant.

Soyons l'aurore, la source,

et faisons les premiers pas

de l'avenir qu'en Europe

mérite le prolétariat.

 

Madrid, capitale d'Europe,

axe de la lutte ouvrière

tant d'yeux te regardent aujourd'hui,

qu'il te faut être en fête ;

revêts-toi de tes exploits,

pare-toi de tes prouesses,

que ton chant soit le plus vaillant,

et tes lumières les plus belles ;

quand une ville glorieuse

devant le monde ainsi s'élève,

elle doit soigner ses atours,

doit montrer que dans ses veines

coule un sang avec honte,

mais plutôt avec la fièvre

de la vigueur dans le combat.

Madrid, te mordent les jupes

des chiens de mauvaises races,

volent des corbeaux vomissant

la sale mitraille étrangère.

Lutte, joyeuse,lutte, vaincs,

dans les plis de ton drapeau ;

ils te regardent, te regardent ;

qu'ils ne t'oublient pas à regret.

 

EL MONO AZUL

29 octobre 1936.

 

 

 

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