IL Y A 80 ANS, LES FASCISTES PRENAIENT LES ARMES POUR ASSERVIR LE PEUPLE ESPAGNOL!
Il y a 80 ans, les fascistes, avec l'appui d'Hitler et de Mussolini, prenaient les armes contre la République Espagnole, pour asservir le peuple, pour servir les intérêts du capital.
Sans surprise Blanc-Mesnil fut solidaire du peuple espagnol qui luttait pour la liberté, la démocratie. Le soutien de notre ville fut constant et déterminé tout le temps où le peuple espagnol eu à subir la dictature sanguinaire de Franco.
Blanc-Mesnil, fut terre d'accueil pour celles et ceux qui fuyaient la barbarie fasciste. Beaucoup d'entre eux ont participé à construire l'identité ouvrière de notre commune. Fils de l'immigration espagnole, celle de la faim des années 1920, je suis fière d'appartenir à cette commune de solidarité qui dans ses profondeurs se bat toujours pour construire un monde de progrès, de partage, de liberté, d'égalité et de fraternité.
A mes sœurs et à mes frères espagnols, un poème de Manuel ALTOLAGUIRRE.
ALERTE, MADRILENES !
Vaillant peuple de Madrid,
peuple de paix et de travail,
défends-toi contre les fauves
qui sont train de t'assiéger ;
ces fauves ont pour mission
la destruction, le ravage,
ces fauves font la guerre
un art qui vont ton dommage.
Si par amour de la paix
nous sommes restés sans armes,
par amour de la justice
ce jour nous prenons le fusil.
Prouve-lui à ton ennemi
que tu ne veux être esclave ;
il faut mourir debout
que de vivre à genoux ;
des chaînes, nous les formerons
en nous unissant par les bras,
et que jamais ne se brise
l'union, ferme lien entre frères.
Des murs de sacs plein de terre,
profonds sillons,non les labours,
faits par des pics et des pelles,
et des cœurs qui y sont semés,
nous serons la semence rouge
jetée dans les tranchées du champ.
Quand jaillira la victoire,
avec les palmes et les rameaux,
le monde verra en nous
son passé le plus brillant.
Soyons l'aurore, la source,
et faisons les premiers pas
de l'avenir qu'en Europe
mérite le prolétariat.
Madrid, capitale d'Europe,
axe de la lutte ouvrière
tant d'yeux te regardent aujourd'hui,
qu'il te faut être en fête ;
revêts-toi de tes exploits,
pare-toi de tes prouesses,
que ton chant soit le plus vaillant,
et tes lumières les plus belles ;
quand une ville glorieuse
devant le monde ainsi s'élève,
elle doit soigner ses atours,
doit montrer que dans ses veines
coule un sang avec honte,
mais plutôt avec la fièvre
de la vigueur dans le combat.
Madrid, te mordent les jupes
des chiens de mauvaises races,
volent des corbeaux vomissant
la sale mitraille étrangère.
Lutte, joyeuse,lutte, vaincs,
dans les plis de ton drapeau ;
ils te regardent, te regardent ;
qu'ils ne t'oublient pas à regret.
EL MONO AZUL
29 octobre 1936.