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FOLIO DU BLANC-MESNIL
3 septembre 2014

Ma contribution au débat, publiée par le Mouvement Unitaire Progressite. MUP

Alain Ramos

DEBATTRE, CONVAINCRE POUR AGIR ET CONSTRUIRE AUTREMENT UN AUTRE CHEMIN.

Aux frontons de nos mairies, se déploie la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité. A l'évidence ce sont les inégalités sociales, territoriales, éducatives, sanitaires, environnementales qui prospèrent et se développent. Les inégalités de la distribution des revenus ont conduit à la crise et génèrent leur accroissement.

Le constat est sans appel : la politique mise en œuvre ne réduit pas les déficits qu'elle prétend réduire, elle les accroît, elle est contre-productive pour relancer la croissance, elle fait exploser et impose un chômage de masse. Bref, elle n'a permis que la restauration et la protection des marchés financiers et elle stigmatise les victimes.

Depuis 40 ans, les néolibéraux imposent leur idéologie qui, de crises en crises, nous a conduit à celle de 2008.

Les faits sont têtus, le gouvernement change pour appliquer avec plus de force une politique, dont l'échec est mis en exergue par l'annonce d'un nombre de chômeurs jamais atteint dans notre pays. Le comble du cynisme est celui du Medef, qui exige toujours plus d'aides, alors que la distribution des dividendes a augmenté de 30%. Oui le comble du cynisme, du mensonge et de l'accaparement de nos impôts. Le patronat, qui n'est pas l'entreprise, exige des financements publics soi-disant pour investir et créer des emplois et les utilise pour alimenter le moloch de la spéculation financière. Voilà ce qui concoure au durcissement de la crise qui se conjugue avec une crise politique.

La poursuite de cette politique, qui produit la déflation au risque d'une stagnation prolongée est une faute. Aujourd'hui, il n'y a plus de débat, l'ensemble des médias, hormis quelques exceptions, est caporalisé par les tenants des politiques ultralibérales, nous sommes passés de l'information au commentaire. Celles et ceux qui évoquent la nécessité d'augmenter le pouvoir d'achat des salaires, qui utilisent les mots cotisations sociales, salaire différé, conventions collectives, code du travail, investissements productifs et réduction du temps de travail sont ringardisés, méprisés, ignorés. Pourtant il n'y a pas de progrès économiques et sociétaux sans le progrès social qui en est le seul moteur.

«Le déficit de progrès social vient souvent d'un déficit de démocratie» Pierre Mendès France 1976.

Face à cela, nous n'avons pas de temps à perdre, nos concitoyens n'ont aucun intérêt à se passionner pour les guerres picrocholines d'une élite qui a abdiqué et trahi. Notre responsabilité est donner aux salariés tous les moyens dont ils ont besoin pour développer des initiatives sociales et citoyennes. Aujourd'hui, il faut porter le débat au cœur des entreprises, car seuls les producteurs de richesse, les salariés, peuvent par leur mobilisation construire une alternative de transformation sociale favorisant un développement durable.

Pour cela, nous devons porter la bataille sur l'urgence de l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires et des retraites et la réduction du temps de travail, pour travailler plus collectivement et travailler moins individuellement. En clair, nous devons engager la bataille pour exiger une nouvelle répartition de la richesse produite par les salariés.

 

Alain Ramos

Conseiller municipal du Blanc-Mesnil

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