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FOLIO DU BLANC-MESNIL
6 avril 2011

Le cinéma une passion Blanc-Mesniloise: contribution au débat du 7 avril 2011

 

L'immeuble République à l'évidence suscite des interrogations et engendre des débats. Il semble difficile à aborder sur le fond, car la question essentielle reste pourquoi notre municipalité s'engage-t-elle dans cette opération privée ? Cette question traverse aussi, certes, d'une manière feutrée, le cœur de la majorité à gauche. Dans une pareille situation, il est préférable de faire un pas de coté, en organisant une réunion sur une question qui ne fait pas débat et qui a l'extrême avantage de créer une mobilisation pour défendre un projet qui fait consensus et d'éviter un débat de fonds sur l'utilisation de l'argent public.

 

Donc, ce soir 7 avril 2011, le maire et son adjoint délégué à la culture organisent une réunion sur autour du thème «  le cinéma en centre ville ». Comme vous le savez, le cinéma municipal Louis Daquin se trouve dans les locaux de la MJC Youri Gagarine, rue Victor Hugo.

 

Le cinéma municipal est l’outil culturel qui accueille le plus de Blanc-Mesnilois. Son succès est le résultat d'une politique de programmation qui permet à tous les publics de se retrouver dans ce projet, ce qui n'est pas le cas d'un autre espace culturel de notre commune. C'est aussi le résultat d'une politique tarifaire attractive, dont ne pouvons que nous féliciter.

 

Le cinéma est une passion blanc-mesniloise. Elle est ancienne, elle a engendré beaucoup de débats et de confrontations déjà autour la notion « populaire » entre le ciné-club municipal et le ciné-club des jeunes. Ce dernier mobilisait, une fois par mois, des centaines d'ados au centre social Alfa, aujourd'hui la maison des Tilleuls. Ces samedis soirs là, ils débattaient, se confrontaient son le fond et sur les questions techniques. C'était en fait une université populaire avant l'heure qui a permis à beaucoup d'entre eux de s'investir dans le champ sociétal, syndical, politique. Voilà une question qui devrait faire débat : où sont, au Blanc-Mesnil, les espaces où des centaines et des centaines de jeunes, de manière autonome peuvent se réunir pour débattre, réfléchir ensemble à leur avenir et tenter de trouver les moyens de le maîtriser et de progresser ensemble ?

 

Cela est si vrai, que face au déclin des cinémas de quartier si joliment évoqués par Eddy Mitchell, déclin qui touchait aussi notre ville, avec les fermetures du Mesnil Palace, du Cinéma de la Paix, du Luxor à Drancy, qu'au cours du mandat 1977/1983 les deux élus du PSU avaient demandé que la commune rachète le Mesnil Palace. Cette idée novatrice n'avait pas reçu le soutien de la majorité municipale. Idée qui reconnaissons-le aurait maintenu et développé l'animation du centre ville d'une manière naturelle.

 

L'un des premiers cinémas municipaux a été crée d’ailleurs dans une ville de gauche, par un conseiller municipal du Blanc-Mesnil qui avait été un brillant candidat à un jeu télévisé « monsieur cinéma ». Mais nul n’est prophète en son pays.

 

En un mot le cinéma en centre ville n'est pas une idée neuve, elle a plus de trente ans, mais ici nous savons par expérience que la décision a toujours besoin d'une longue maturation. Malheureusement, cette lenteur face à l'innovation au renforcement du service public pour la diffusion de la culture coûte extrêmement chère aux Blanc-Mesnilois

 

Car au prix que va être payé le transfert du cinéma Louis Daquin en cœur de ville, il faut rajouter l'échec de la maison des jeunes et de la culture, masqué opportunément par la création d'un cinéma municipal.

 

Soyons clairs, la question du transfert en cœur de ville du cinéma municipal, n'est pas un problème pour Folio et les élus du groupe Le Blanc-Mesnil C'est Vous, le Blanc-Mesnil Pour Vous, puisqu'un de ses membres était porteur de la création d'un cinéma municipal avenue Pierre et Marie Curie dans les années soixante dix, quatre-vingt.

 

Si nous retraçons l'histoire c'est qu’elle est nécessaire à la compréhension des décisions politiques d'aujourd'hui. Certes, il est facilement compréhensible que certains souhaitent que l'histoire politique et les choix politiques de notre ville soient entourés de ténèbres, mais l'ignorance est contraire à nos idéaux de progrès.

 

Bref, la municipalité aura mis trente ans pour mettre en œuvre une proposition qui aurait coûté beaucoup, beaucoup moins chère aux contribuables de notre ville et aurait participer à la préservation de l'animation du centre ville.

 

Puisque débat il y a, il ne peut pas se résumer au transfert du cinéma, il doit être l'occasion en partant de sa réussite actuelle de réfléchir à l’amplification de son dynamisme et à l’accroissement de sa rencontre avec le public. Pour nous, la réponse ne peut pas se résumer au travers du changement de lieu. Le débat engagé à propos du cinéma et sur la diffusion de la culture ne doit pas s'arrêter là, il doit se prolonger sur l'ensemble des outils dont nous disposons au Blanc-Mesnil.

 

Il pourrait se poursuivre en remettant en débat, l'arrêt provisoire de la construction d'un conservatoire de musique et de danse. Les élèves et les professeurs d'Erik Satie ont besoin de locaux adaptés à leurs disciplines. Cela aurait l'avantage de libérer des locaux pour l'éducation nationale qui en a tant besoin au Blanc-Mesnil.

 

Nous proposons qu'en lieu et place du vague projet « immeuble République », nous construisions un vaste espace dédié à la diffusion de la culture regroupant le cinéma Louis Daquin et le conservatoire de musique et de danse Erik Satie.

 

 

 

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