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FOLIO DU BLANC-MESNIL
18 octobre 2010

UN PS AMBIGU, UNE DROITE MEPRISABLE, FACE AU MOUVEMENT SOCIAL

Sarkozy a été élu sur sa proposition « travailler plus, pour gagner plus », trois ans plus tard, les salariés constatent une augmentation sans précédent du chômage qui accompagne une baisse globale du pouvoir d’achat.

Les seuls qui gagnent plus, ce sont ses amis du Fouquet’s, grâce au bouclier fiscal. Deux ans après la crise financière, les banques renouent avec les supers profits et ont repris leurs mauvaises habitudes spéculatives. Après les discours démagogiques, Sarkozy, en bon domestique de l’oligarchie financière, met en œuvre une série de politiques de rigueur qui seront uniquement infligées aux salariés. La contre-réforme des retraites est emblématique de cette politique.

Depuis des mois, Sarkozy, Fillon, Woerth, Borloo, Alliot-Marie, justifient leur contre-réforme sur les retraites, par des mensonges. Ils manipulent les informations, en parlant des choix faits en Espagne, en Allemagne et ailleurs. Ils utilisent la démographie, alors que depuis 2000 plus de 850000 enfants naissent tous les ans dans notre pays, entre 2020 et 2030 ce seront 8500000 salariés supplémentaires et que, dans le même temps, le nombre de retraités sera en baisse à partir de 2020. Ils reconnaissent que les injustices faites aux femmes sont dues à des salaires inférieurs de 25% à celui des hommes, mais ils n’en tirent aucune conséquence.

1983, les socialistes ont cédé à Thatcher et ont supprimé l’échelle mobile des salaires. Résultat, aujourd’hui, les salaires sont inférieurs de 35% de se qu’ils devraient être si cette mesure n’avait pas été prise. Réduire de manière drastique les salaires et le pouvoir d’achat a eu pour résultat la déstabilisation des comptes sociaux.

Depuis 1993, toutes les contres réformes sur les retraites n’ont eues qu’un seul et unique résultat une baisse des pensions de 20%.Au cœur de la question de la retraite à 60 ans se trouve la question du pourvoir d’achat des salaires et de l’emploi. Bas salaires et chômage de masse entraînent les déficits de la sécurité sociale.

A la demande du Medef et de l’oligarchie financière, pour assurer à la spéculation un rendement de 15% de plus chaque année, les forces politiques institutionnalisées de droite comme de gauche leurs ont octroyé des allégements fiscaux et sociaux qui coûtent à la nation 150 milliards d’euros par an. Ils contribuent aussi très largement aux déficits de la caisse nationale d’assurance vieillesse et favorisent le développement d’une politique de bas salaire. Aujourd’hui prés de 90% des salaires minima des conventions collectives sont inférieurs au SMIC.

La droite, pour justifier ses propositions régressives actuelles, parle d’un déficit de 45 milliards d’euros en 2020, ce chiffre est à rapprocher des niches fiscales et sociales faites aux entreprises 150 milliards d’euros. La suppression de l’échelle mobile des salaires  rapporte prés de 230 milliards d’euros supplémentaires aux actionnaires, au détriment des salaires et des cotisations sociales.

Leur plus gros mensonge est celui qu’ils nous répète en boucle qui prétend que la contre réforme en cours à pour objectif de sauver le système de retraite par répartition. Alors que dans le même temps le frère de Sarkozy, avec l’appui de la caisse des dépôts et de consignations, est en train de mettre en place un vaste système de retraite par capitalisation. La contre réforme en cours a pour unique objectif de vider de son contenu solidaire le système de retraite par répartition, pour offrir demain nos cotisations sociales aux banques et à la spéculation boursière. Nous devons savoir que la déstabilisation du système de retraite par répartition est la première étape de la remise en cause de la sécurité sociale. Il ne faut pas oublier qu’aux dernières universités d’été du Medef, madame Parisot a demandé qu’une fois la contre réforme des retraites mise en œuvre, il fallait dans la foulée s’attaquer à l’assurance maladie.

Nous avons toutes les raisons d’amplifier le mouvement social en cours, d’abord pour défendre et développer notre système de protection sociale. Ce qui est en enjeu nous le voyons dans chaque manifestation, c’est l’exigence de stopper la politique ultra libérale que nous subissons depuis trop longtemps, dont les effets se sont aggravés depuis 2007, amplifiés depuis la crise financière de 2008.

Les inégalités se sont développées, inégalités salariales, inégalités éducatives, inégalités culturelles, inégalités environnementales. La précarité tend à devenir la règle.

Il n’est plus supportable que madame Bettencourt gagne en 2 minutes un smic mensuel, en 3 minutes l’équivalent d’un  salaire moyen, en 5 minutes le salaire mensuel d’un jeune ingénieur. Face à ce constat le discours de Sarkozy est insupportable et il n’est plus audible, en effet comment avec de telles inégalités et injustices peut-il continuer à vouloir imposer uniquement aux salariés une politique de rigueur.

Face à cette politique inique, pour imposer une autre politique, l’amplification de la mobilisation sociale est la bonne démarche. Nous devons l’amplifier pour au minimum deux raisons, la première devant le cynisme et le mépris de ce gouvernement et de ceux qui le soutiennent au parlement l’accroissement et le renforcement du mouvement social est la seule réponse crédible. La seconde est d’obligée la sociale démocratie et le PS à sortir de leurs ambiguïtés et la tache va être rude. En effet l’équipe dirigeante actuelle à le même moule conceptuel que l’équipe d’en face, c'est-à-dire très disponible aux oukases de la finance mondialisée, certes en ajoutant une pincée de sociale à la condition expresse que cela ne remette pas en cause le niveau des dividendes devant être servi à la spéculation financière.

Nous ne devons pas être dupes si la finance internationale a choisi DSK, c’est que celui-ci lui est très utile. D’aucun nous dirons que la gauche a besoin d’union, voir d’unité pour 2012, certes, certes, oui à l’unité de la gauche à la condition que cette unité serve à mettre en œuvre une politique conforme aux intérêts du salariat. Pour notre part nous nous refusons à une unité de circonstance qui aurait pour seul résultat de changer de personnel politique, qui continuerait sous d’autres formes la politique dictée par l’oligarchie financière. Oui à l’unité de la gauche a la condition qu’elle conduise à une rupture avec la politique que nous subissons depuis trente ans. Voila aussi ce qui se joue, dans le mouvement social en cours.

Dans ce cadre il n’est pas surprenant de voir quelques dirigeants du PS appeler à la modération. Ces déclarations soulignent qu’ils souhaitent avoir les mains libres en cas de victoire en 2012. De cela il ne peut en être question.

Agir, amplifier le mouvement social pour accroître le rapport de force des salariés est la seule garantie que nous avons d’obtenir ce que nous voulons. Nous devons avoir toujours présent à l’esprit que dans notre pays toutes les avancées sociales ont été le résultat d’un puissant mouvement social ou patriotique, 1936, 1945, 1968. C’est toujours la mobilisation du peuple qui a imposé ensuite aux gouvernements, issus du suffrage universel, de traduire dans la loi les avancées sociales acquises par le mouvement social mobilisé.

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