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FOLIO DU BLANC-MESNIL
11 octobre 2010

Développons le rapport de force pour aujourd'hui et pour demain

La volonté qui s'exprime souligne tous les jours un peu plus que le temps des régressions sociales que nous subissons depuis 30 ans n'est plus tolérable et est de moins en moins accepté.

Depuis 30 ans, le discours est le même, la politique mise en œuvre est la seule possible. Résultat, les crises économiques se multiplient et s'accélèrent.

Depuis 30 ans, nous subissons le chômage de masse, la précarité, la baisse de notre pouvoir d'achat, la déstabilisation de la sécurité sociale.

Depuis 30 ans, le résultat d'exploitation des entreprises (en euros 2009) a été multiplié par 3 et les dividendes versés par 10.

Depuis 2002, le montant des dividendes s'est mis à dépasser le résultat d'exploitation, à partir de 2005, il dépasse le résultat net après impôts. Résultat les entreprises sont obligées, pour payer les dividendes, de s'endetter.

Dans le même temps, les portes-paroles de l'oligarchie financière, continuent de prétendre qu'il est toujours nécessaire et possible d'augmenter les dividendes 15% par an, et que l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires serait une catastrophe. Ceux sont ces défenseurs de la pensée unique qui, dans la décennie 80, ont convaincu les socialistes de réduire la part des salaires dans le pib, pour protéger et accroitre les profits.

Ceux sont les mêmes qui se sont appropriés les gains de productivité. Cela se mesure à la valeur ajoutée qui a doublé (à prix constant c'est à dire après avoir déduit les effets de l'inflation) progressant de 95% entre 1979 et 2009. Cette progression s'est faite sur le dos de l'emploi. Par salarié, la production a progressé de 51%. La productivité horaire a donc doublé durant cette période, soit une progression annuelle moyenne de 2,3%.

En un mot depuis 30 ans, la finance, l'oligarchie financière se sont appropriées pratiquement la totalité de valeur ajoutée par le travail des salariés. Résultat 90% des salaires minimum des conventions collectives sont inférieurs au SMIC, les salaires sont inférieurs entre 30 et 40% de ce qu'ils devraient être, les comptes sociaux sont déstabilisés.

Ceux sont les mêmes qui au début du siècle précédent, prévoyaient la ruine de l'économie avec la suppression du travail des enfants, qui en 1936 prédisaient la destruction et la fin des entreprises avec l'attribution des congés payés, les 40 heures, les 35 heures. Le Medef aujourd'hui produit un discours identique, stigmatise les défenseurs des « droits acquis » et dans le même temps refuse que l'on touche aux 150 milliards d'euros de niches fiscales au profit des actionnaires des entreprises.

150 milliards d'euros de cadeaux fiscaux et d'exonération de cotisations fiscales et l'Ump, Sarkozy, Fillon mettent en œuvre une contre-réforme qui remet en cause la retraite à 60 ans à taux plein, pour un éventuel déficit de 45 milliards d'euros en 2020.

La contre réforme de Sarkozy, contrairement aux discours mensongers qu'il profère à pour unique objectif de casser la retraite par répartition, pour accroitre les moyens de l'oligarchie financière, pour lui offrir la manne de nos cotisations sociales et mettre en place un système de retraite par capitalisation qui sera à la merci de la moindre crise boursière.

La crise autour de contre réforme de la retraite à 60 ans est le résultat du non partage des fruits de la croissance. Les déficits sociaux de la sécurité sociale sont le résultat du niveau bas des salaires dans notre pays et du chômage de masse.

La crise, l'accroissement scandaleux des inégalités sont le résultat de la baisse du pouvoir d'achat des salaires. Dans ce dossier, il y a un élément qui souligne la réalité de cette affirmation, c'est le constat de l'inégalité des pensions de retraites des femmes. Tout le monde est d'accord pour dire que cela est le résultat d'un niveau de salaire inférieur de 25% minimum à celui des hommes et curieusement personne n'en tire la conclusion urgente d'augmenter le salaire des femmes de 25%.

Le niveau d'inégalités faites aux femmes est le révélateur du niveau et de l'accroissement des inégalités qu'ont produites les politiques menées depuis près de 30 ans.

Le mouvement social en cours fait apparaître, les fondements des raisons qui conduisent les politiques à la mise en œuvre de cette contre réforme. Son prolongement et son enracinement dans la population et chez les salariés indiquent que les enjeux sont de mieux perçus. D'autres éléments soulignent la portée de la lutte en cours, comme par exemple l'appel « des économistes atterrés » signé par près de 1200 entre-eux.

D'autres signes sont éloquents : le développement des diversions, des rodomontades de Raymond Soubie qui depuis plus de 40 ans nous propose les mêmes antiennes réactionnaires, venant de la droite cela ne nous surprend pas, mais cela intrigue venant de Cambadélis représentant éminent du PS, qui semble appeler les salariés à la modération militante. Mais en réalité, cela montre l'inquiétude des dirigeants socialistes qui perçoivent que cette mobilisation réduit de beaucoup leur marge de manœuvre en cas de victoire d'un candidat socialiste. Ils comprennent que les salariés ne se satisferont pas d'une alternance et qu'en particulier il faudra revenir sur la contre réforme en cours et négocier avec les organisations syndicales un nouveau contrat social pour le 21ème siècle.

Comme vous l'avez bien compris, cela ne s'inscrit pas dans le discours du directeur actuel du FMI. Vous l'avez bien compris l'accroissement de la mobilisation sociale est d'une très grande importance pour aujourd'hui et pour demain.

Tous ensemble pour la retraite à 60 ans à plein.

Tous ensemble pour l'égalité sociale et salariale Femmes /Hommes

Tous ensemble pour l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires.

Tous ensemble dans la rue le 12 octobre 2010.

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