PS : les militants une nouvelle fois floués.

Jeudi 30/09/09, les militants socialistes étaient appelés à voter, sur un texte d’orientation sur la politique internationale du PS et à désigner les candidats socialistes pour les élections cantonales de 2011.

A l’évidence, la concomitance de ces choix aura permis, au moins dans les sections devant désigner un candidat, une participation plus importante.

Dans ce cadre, il serait intéressant, en particulier en Seine Saint Denis, que la fédération fasse preuve de la plus grande transparence. D’autant que nous avons eu à connaître quelques incidents qui soulignaient les difficultés que pouvaient rencontrer des adhérents pour exprimer leur choix et tout particulièrement les adhérents ne partageant pas la ligne officielle du parti.

Nous n’avons pas oublié, les turpitudes pour le moins, du choix du premier secrétaire après le congrès. Cela rappelait aux militants Blanc-Mesnilois le choix de la fédération PS 93 qui n’avait pas tenu compte des votes exprimés très majoritairement par les militants lors des municipales de 2008.

Cette vigilance citoyenne est d’autant plus forte, que le PS a décidé d’organiser des primaires ouvertes aux citoyens inscrits sur les listes électorales,( quid de la proposition du PS de faire voter les immigrés) afin que ceux-ci puissent participer au choix du candidat du PS pour les élections de 2012.

Nous avons bien noté que les députés socialistes étaient extrêmement attentifs au respect du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, le moins que l’on puisse exiger de la bureaucratie du PS c’est le respect des règles qui ont été votées très largement par les militants PS.

En effet l’intervention de Bartolone prêchant des primaires de confirmation, remet en cause le processus envisager et valider par les militants. Nous sommes passés d’un processus de désignation approfondi et compétitif à une sorte d’onction par les masses populaires d’un choix prédéterminé par Aubry, DSK, Fabius.

Lecteur attentif sur la toile, des débats socialo socialistes, nous constatons que Aubry n’a pas vraiment démentie la suggestion de Bartolone et que les discussions rudes sur Facebook et la constitution de groupes sur Coopol prédisent une perspective de nouvelles fraudes électorales et soulignent les inquiétudes de très nombreux militants qui se sentent, une nouvelle fois, floués.

Les primaires de confirmation commencent quand le congrès socialiste, manifestement entaché de fraudes incontestables, étalées et assumées publiquement, sont néanmoins validées avec l’aval du premier secrétaire sortant qui aujourd’hui se retrouve du mauvais coté du manche, celui des minoritaires.

Ces primaires de confirmation commencent quand une majorité hétéroclite se rassemble avec, pour unique objectif, de bloquer Ségolène Royal.

Ces primaires de confirmation commencent lorsque l’on ne demande pas la démission de la première secrétaire après la défaite cinglante des européennes.

Ces primaires de confirmation commencent quand, il y a pour le coup, un vrai clivage au sujet du calendrier des primaires, trop court, trop tardif et que les candidats qui en pâtiront le plus, protestent un peu, pour la forme, puis s’inclinent. Comme ils l’ont toujours fait depuis décembre 2008.

Voilà la triste réalité de ceux qui prétendent assurer l’alternance en 2012. Comme vous le voyez ces petits personnages ont comme préoccupation unique leur avenir personnel et celui de quelques vassaux qui leur font la cour.

Bref, nous aimerions savoir ce qu’ils nous proposent en matière d’emploi, de développement économique durable, d’augmentation réelle du pouvoir d’achat des salaires, d’amélioration des conditions de travail, de logement, de transport, mais de tout cela il n’est pas question, seules les tactiques politiciennes retiennent leur attention.

Pour compléter ce triste tableau, comment les croire quand ils affirment revenir sur la réforme Sarkozy sur la retraite à 60 ans, alors qu’ils proposent d’augmenter le nombre d’années de cotisations.

Depuis des mois, le mouvement social indique le chemin. Pour transformer notre situation sociale nous ne devons compter que sur nous-mêmes. Nous ne devons pas oublier que les immenses conquêtes sociales de juin 1936 n’ont vu le jour que grâce aux immenses grèves qui se sont déroulées au même moment.

En clair, les élections présidentielles de 2012, ne sont pas là pour permettre de remplacer un candidat de l’oligarchie financière, par un banquier de gauche.

Ces braves gens n’ont que pour préoccupation essentielle leur élection ou leur réélection. Les élections cantonales de mars 2011 doivent nous permettre de leur envoyer un message précis. Nous devrons utiliser notre bulletin vote pour leur indiquer clairement ce que nous attendons d’eux.

Le président actuel du Conseil général du 93 ne comprend que les rapports de force, il n’est président qu’avec un seul siège d’avance, tout cela est bien fragile.