APRES LES REGIONALES,CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE SOCIALE ET ECOLOGIQUE

Depuis plusieurs semaines maintenant, la lecture attentive de la presse et des études d’organismes spécialisés, ne nous incite pas à l’optimisme.

Il apparaît que seul les responsables de la crise financière, c’est à dire les banques, la bourse, la spéculation, soient sortis du marasme dans lequel ils ont plongé la planète en la mettant au bord du chaos. L’économie de casino est repartie de plus belle et nous percevons qu’aujourd’hui la seconde crise arrive avec ses inégalités et ses tensions. L’ofce prévoit une explosion des inégalités sous l’effet d’une crise d’une ampleur sans précédant en brutalité et en rapidité.

Jusqu'à présent les amortisseurs sociaux, outils de nôtre contrat social républicain nous ont évité le pire. L’idée alors s’est répandue  que le pire était passé, il apparaît que cela était bien illusoire.

Pour le chômage, il faut s’attendre au pire. Par la crise, résultat de la stratégie de finance de casino, nous assistons à une déroute industrielle dans des régions entières. Dans ces conditions il n’est pas étonnant de constater que le produit intérieur brut va continuer à stagner  où croître à un rythme tés faible. Les destructions d’emplois vont se poursuivre en 2010. En 2011 et 2012, de nouveaux emplois devraient se créer, mais insuffisamment pour compenser les destructions des années antérieures.

Résultat, fin 2010, nôtre pays devrait compter 800000 chômeurs de plus qu’a la fin 2008, La plus forte hausse enregistrée depuis 25 ans. Le pic devrait être atteint en juillet 2011. Il y aura alors plus de 4 millions de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C, contre «3 millions début 2008.

Le nombre de chômeurs de longue durée aura, quant à lui, augmenté de prés de 600000, entre 2008 et 2012.

Dans cette problématique, 100 chômeurs de plus devraient se traduire, par 45 personnes supplémentaires en situation de pauvreté et 22 ménages de plus allocataires du rsa. On le sait, un million de chômeurs devrait se retrouver en fin de droit fin 2010, dont prés de 400000 n’auront plus aucune indemnité. Ainsi, durant cette période, le nombre d’allocataires du rsa aura augmenté de 10%.

Ainsi le nombre de chômeurs, vivant  avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, devrait croître de 223000 et le nombre total des personnes pauvres de 240000.

Nôtre pays, et surtout l’ensemble des salariés et des retraités, paient le prix fort des choix politiques mis en 2002 et 2007. Ses choix ont alimenté la machine spéculative. Ils se sont poursuivis pour préserver la banque et la bourse. Ils ont engendré des déficits abyssaux. Ils ont déstabilisé l’appareil productif. Ils ont sacrifié la santé, la sécurité, l’éducation et le pouvoir d’achat.

L’Ump, ses dirigeants, le président de la république sont dans le déni de la réalité économique, sociale, écologique et politique. Cela n’est pas un hasard leur stratégie, leur politique sont totalement liées aux intérêts des banques et de l’oligarchie financière. Voilà pourquoi nous devons être attentif au débat en cours sur la situation du peuple grec. Le plan d’austérité très dur qui est imposé au peuple grec est aussi annonciateur des politiques que la droite européenne veut mettre en œuvre.

C’est dans ce cadre que l’objectif de la régression sur les droits à la retraite à 60 ans s’inscrit, c’est un signal que Sarkozy envoie pour montrer sa volonté de réduire les déficits coloss    aux. Il en va de même pour la remise en cause du système de santé et la « réforme » des hôpitaux publics.

Bref, il va nous être proposé de payer l’addition des déficits provoqués par le bouclier fiscal, les heures supplémentaires défiscalisées et autres cadeaux faits aux amis du Fouquet’s.

Nous venons de clore une période électorale, qui souligne une mobilisation de gauche, mais met en exergue le désespoir de l’électorat populaire, marqué par le taux élevé d’abstentionniste et le retour de l’utilisation du vote FN.

Cette situation pourra être porteuse d’avenir progressiste à la condition que les appareils politiques ne se contentent pas d’additionner les voix, mais soient en capacité, par le débat et la compréhension des conditions de vie et de travail de l’ensemble du salariat, et plus particulièrement de celui qui est le plus précarisé et de permettre enfin à la jeunesse d’avoir une perspective politique qui lui donne les moyens réels de maîtriser son avenir en étant acteur de cette transformation.

Depuis trente ans, les classes dirigeantes y compris les sociaux démocrates, sont dominées par l’oligarchie financière. Dans ce cadre il est clair qu’au delà du nécessaire et obligatoire projet d’alternative de transformation sociale et écologique, celui-ci, pour être crédible ne pourra en aucun cas être porté par une femme où un homme qui de prés où de loin aura accompagné la stratégie de la spéculation financière.

Aujourd’hui il est le bon ton de critiquer la stratégie économique et sociale de l’Allemagne, mise en œuvre par les sociaux démocrates allemands, dés 2000, de baisse des coûts salariaux, mais il ne faut pas oublier que cette politique a été celle qui a été choisi et mise œuvre en France par Jacques Delors et Mitterrand dés 1983.

A l’évidence, il faudra que les socialistes fassent l’analyse et le bilan de ce qu’a été leur politique durant ces trente dernières années. Il faudra qu’ils se prononcent, très clairement, pour une nouvelle répartition de la valeur ajoutée et la réévaluation de l’économie productive qui se conjugue avec le développement durable.

C’est à l’aune de ces choix que nous pourrons, voir si il y a une véritable volonté de s’engager dans une alternative de transformation sociale et écologique.

Si une victoire électorale est un élément nécessaire pour créer une dynamique nouvelle, cela n’est pas suffisant, nous verrons dans quelques jours la réalité de cette volonté, la question de la retraite à 60 ans à taux plein sera déterminante.

Voilà pourquoi, il faut assurer le succès de la manifestation  du 23 mars 2010, Nous appelons à y participer très massivement.