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FOLIO DU BLANC-MESNIL
18 mars 2010

FRANCOIS FILLON: LE CYNISME, DIMANCHE 21 MARS 2010,PUNISSEZ-LE-

Nous présentons, à la famille du fonctionnaire de la police nationale tué hier en Seine et Marne, par un terroriste, nos condoléances, notre soutien, notre solidarité.

Nous saluons la dignité de l’ensemble des fonctionnaires de la police nationale et de leurs représentants syndicaux face à ce drame qui les frappe tous et qui souligne la dangerosité de ce métier, au service de population. Nous leur exprimons, dans cette période difficile pour eux et nôtre pays, nôtre solidarité.

Dans l’espace de démocratie, de liberté collective et individuelle qu’est l’Union Européenne, rien ne justifie la violence et le crime pour défendre une cause. Nous condamnons avec la plus extrême sévérité ce crime terroriste qui dessert la cause respectable du peuple basque.

Dans un moment d’expression de la démocratie, il est toujours tentant pour le pouvoir en place, d’autant plus si il est conservateur et vient de subir un sévère revers électoral, de récupérer un drame.

Entretenir la peur et les peurs, en développant des amalgames, en prenant le risque de faire de la désinformation et d’être un piteux premier ministre dans l’obligation au lendemain d’un meeting de faire un communiqué infirmant le discours de la veille, montre l’état de délabrement moral et politique de la droite. On ne réussi pas toujours le coup de la manipulation de la gare du nord de 2007.

L’équipe au pouvoir recherche moins les micros, lorsqu’il s’agit de s’interroger sur les conditions de travail qui conduisent au suicide. Il y a bien sur France Télécom, Renault et il y aussi un nombre très important de fonctionnaires de la police nationale qui, ne supportant plus leurs conditions de vie et travail choisissent de se suicider.

Nous voyons bien, le pouvoir est devenu autiste et il ne tient pas compte du message de la démocratie, les gesticulations à viser récupératrices, sont condamnées par les organisations syndicales des fonctionnaires de la police nationale.

Les citoyens de ce pays sont majeurs, ils ne sont pas dupes, ils ont de la mémoire, ils savent que les responsables actuels du gouvernement le sont depuis 2002. Voilà huit longues années durant lesquelles ils ont communiqué sur la soi disante efficacité de leur politique de sécurité.

Mais les chiffres parlent, depuis septembre 2002 les Blanc-Mesnilois ont été privés de plus de 40 fonctionnaires de police, la gendarmerie a été fermée, la police de proximité supprimée.

Dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les effectifs des forces de l’ordre et de sécurité ont été amputés, par la suppression de plus de 14000 postes. Par ailleurs, comment s’étonner de la situation difficile dans les collèges et les lycées lorsque, depuis 2004, les fonctionnaires de l’éducation nationale chargés d’encadrés les élèves sont passés de 50000 à 28000 en 2008 et que leur statut a été précarisé.

Cette tentative méprisable du premier ministre, met en exergue la fatuité de ce pouvoir, prêt à tout pour glaner quelques voix, pour essayer de réduire l’ampleur d’une défaite électorale annoncée.

Dimanche 21 mars 2010, assurons la victoire de la gauche et de l’écologie, et le 23 mars participons massivement aux initiatives syndicales pour défendre la retraite à 60 ans à taux plein et pour exiger l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires et des retraites.

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