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FOLIO DU BLANC-MESNIL
23 novembre 2009

EDUCATION NATIONALE : SOLIDARITE AVEC LES ENSEIGNANTS

Folio du Blanc-Mesnil partage et soutient l’initiative des enseignants de l’Education Nationale du secteur primaire, qui demain vont agir pour préserver et exiger les moyens nécessaires pour permettre à l’école de

la République

d’être en capacité de préparer et de donner un avenir à chaque enfant.

Dans ce secteur du service public, la dégradation des conditions de travail, l’accroissement des difficultés de transmissions des savoirs, se conjuguent avec le développement des inégalités sociales, le tout déstabilisant le contrat social de

la République.

Ils

sont le résultat de la politique délibérée de Sarkozy, dont l’unique objectif politique est la marchandisation de tous les aspects qui touchent au vivre ensemble.

35 000 suppressions de postes dans l’Education Nationale, la remise en cause des RASED, de la médecine scolaire, l’utilisation comme variable d’ajustement de l’école maternelle, ne peuvent, entre autre, qu’affecter la qualité du service public. La multiplication des modifications dans les programmes, que l’on change  parfois même avant de les avoir mis en œuvre, la transformation de la semaine de travail, pour immédiatement en critiquer les effets, sont autant d’éléments, du travail de sape effectué. Ensuite, la droite affirme que seule la privatisation de l’éducation permettrait d’obtenir de meilleurs résultats. Il s’agit, pour elle, d’alimenter sans cesse la machine à spéculer.

La droite avilie toutes les valeurs qui fondent le contrat social de

la République. Il

ne se passe pas de jour sans que des actes soient posés pour créer une situation irréversible. Alors que Sarkozy veut à tout prix supprimer l’autonomie des collectivités en organisant leur asphyxie financière, aujourd’hui le ministère de la culture se propose de transférer les monuments historiques aux communes, aux départements, aux régions. Cette proposition souligne qu’il y a bien une volonté d’américaniser notre identité nationale, pour favoriser partout le mercantilisme. La suppression de la taxe professionnelle s’inscrit dans cette logique, elle doit permettre au patronat d’améliorer les dividendes servis aux actionnaires,  pour relancer l’économie de casino de la spéculation financière mondialisée et contraindre les collectivités locales rendues exsangue d’être dans l’obligation de privatiser leurs services publiques.

Malgré les difficultés apparentes que semblent subir Sarkozy et son gouvernement ils ne reculent pas d’un pouce et poursuivent avec détermination leur politique de désagrégation du contrat social qui fonde le vivre ensemble. La pratique politique, de cette équipe la plus dangereuse que notre pays ait connu depuis 1945, empêche par des propositions permanentes et de toutes natures la construction et la mise en débat de toutes propositions alternatives.

Mais il faut aussi reconnaître que la tâche lui est rendue tellement plus facile, par la scandaleuse attitude de l’ensemble des forces progressistes et écologiques dont l’unique moteur semble être la défense des ambitions personnelles, ou chaque groupe préfère que Sarkozy poursuive son action que de voir l’un des siens tenter d’éviter la catastrophe en devenir dont les conséquences seront terrifiantes si l’on n’y  met pas un terme dès 2012.

Mais pour inverser cette tendance mortifère, il faut aussi mettre en œuvre une politique en cohérence avec son discours. Ici, au Blanc-Mesnil, il faut par exemple que les actes soient en harmonie avec les calicots qui demandent plus de moyens pour l’Education Nationale. En effet la lecture attentive des décisions municipales fait apparaître, par exemple, pour les fournitures scolaires une baisse de 14% des moyens alloués aux écoles primaires par rapport à 2008. La différence entre les discours et les actes n’est pas de nature à favoriser une mobilisation populaire.

OUI nous devons tout entreprendre pour constituer les bases d’un rassemblement de gauche, mais il doit se faire sur des bases claires. Les Blanc-Mesnilois comme l’ensemble de nos concitoyens sont  exigeants, ils ne veulent plus être les dupes de discours qui masquent la réalité des choix mis en œuvre. Ces pratiques politiques locales servent objectivement et réellement la politique de la droite, car elles rendent crédibles son discours sur la nécessité de mettre à bas la décentralisation et les libertés territoriales.

Pour mettre en œuvre une politique alternative de transformation sociale, il y a urgence à transgresser les discours entendus, il faut mettre l’ensemble de la politique de l’UMP en perspective, souligner sa cohérence destructrice de ce qui fait l’identité nationale, le contrat social républicain. Avec l’équipe dirigeante actuelle, rien n’est dû au hasard. Si elle lance le débat sur l’identité nationale c’est avant tout pour masquer ses choix qui réduisent à néant ce que le peuple, avec son génie propre, a bâti depuis des siècles de combat, d’avancées et de ruptures.

Ce débat sur l’identité nationale souligne malgré les effets visibles et durables de la dernière crise financière, que ceux qui nous gouvernent s’inscrivent toujours dans une mondialisation des idées ayant pour base la montée des révolutions conservatrices, à l’instar de leurs maîtres à penser des années 1930 qui ont œuvrés au recul de la rationalité et flattaient les conceptions autoritaires et souvent racistes de la vie collective. Sous les apparences du mouvement, voire de la « rupture » c’est toujours une haine sourde de la modernité et de la démocratie qui les unit et constitue le fond de leur programme. En clair ils rejettent « Les Lumières », ils combattent Voltaire, Rousseau, Condorcet….

La Révolution

Française

la Nation

et surtout la nuit du 4 août 1789 pour l’abolition des privilèges.

Le temps est à la réflexion, au débat de fond, à l’action et à l’ambition collective. L’avenir à bâtir ne peut tolérer aucune ambiguïté, et ne peut se contenter de mots qui masquent des turpitudes  pour servir quelques intérêts partidaires ou autres ambitions personnelles .C’est à l’aune de cette analyse que nous devons juger l’engagement des partis « de gauche », leurs responsables et leurs capacités à créer une mobilisation durable productrice d’une alternative de transformation sociale.

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