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FOLIO DU BLANC-MESNIL
20 octobre 2022

La crise du lycée Mozart, la crise de l'enseignement professionnel, l'urgence d'agir ensemble pour l'égalité des droits

l'ecole n'st pas une entreprise

Comme l'affirme depuis plusieurs semaines Folio du Blanc-Mesnil, la crise qui frappe le lycée Mozart de notre commune est la partie visible de l'iceberg de la destruction programmée des lycées de l'école de la République. En effet, depuis plusieurs années la droite extrême mène avec acharnement la privatisation de l'enseignement professionnel. Macron et ses ministres de l'Education Nationale accélère la cadence.

Comme d'habitude, Macron et la sphère financière baptise réforme ce qui n'est une régression sans précédant de la voie professionnelle de l'Education Nationale. La méthode est toujours la même transfert des financements publics destinés à l'enseignement public professionnel vers les caisses du patronat.

Dès lors le discours des néo libéraux est toujours le même s'adapter aux besoins du marché. Surtout, il s'agit de formater des enfants pour en faire des salariés dociles.

Créé en 1985, le baccalauréat professionnel n'a cessé d'être «réformé» En 2009 il a été sabré par Luc Chatel qui avait fait passer de quatre à trois années la durée des enseignements. En 2018-2019, JM Blanquer avait de nouveau allégé les volumes horaires des enseignants généraux maths, français, langue vivante et une partie de ces cours devant être réalisée en co-intervention avec des enseignants des matières professionnelles. Par ailleurs la seconde année était devenue une année de découverte d'une famille de métiers, retardant la spécialisation pour ouvrir le champ des possibles des formations en apprentissage.

En 35 ans, les élèves de la voie professionnelle ont perdu 1370 heures d'enseignement général et professionnel sur tout le cycle dont le nombre est passé de 3890 à 2520. En parallèle, le nombre de semaines passées en entreprise n'a guère évolué 22 semaines en moyenne. En découlent pour les professeurs en charge des matières générales, une perte de sens du métier et le sentiment de ne plus pouvoir offrir des enseignements de qualités.

Ces régressions néo libérales sont uniquement guidées par des visions purement utilitaires. On en revient à l'obsession patron-ouvrier du XIX° siècle selon laquelle un ouvrier doit bosser et surtout ne pas réfléchir. Le soi-disant modernisme de Macron est surtout un immense retour en arrière.

Avec JM Blanquer, un élève sortant du bac-pro n'a eu que 1h15 de français par semaine, pour un élève de CAP c'est à peine 45 minutes.

Au travers de cette nouvelle régression, Macron et ses ministres poursuivent aussi la régression du nombre de professeurs dans l'Education Nationale, en amputant dans les horaires de cours des matières générales, ils espèrent puiser dans le vivier des 65 000 postes d'enseignants de la voie professionnelle, d'ailleurs un décret pris en juin dernier permet féjà le transfert des professeurs des lycées professionnels pour enseigner dans des cycles général et technologique. Ce décret est un moyen de gestion des flux qui facilitera la suppression ds postes.

Comme d'habitude l'habillage de modernité et les beaux discours de Macron n'ont qu'un seul et unique objectif envelopper de ténèbres le pillage de l'argent public pour alimenter les caisse du Médef et des entreprises du CAC 40. Car, cette petite manipulation néo libérale va permettre de transférer des caisses de l'état vers la sphère financière pas moins de 6,7 milliards d'euros au détriment de l'école de la République.

Ces choix ont déjà des conséquences directes dans notre région Île France, plusieurs établissements vont être fermés et plusieurs filières vont être transférées dans les lycées, Brassens, Armand Carrel, Suzanne Valadon, de Gaulle, Brassaï, Théophile Gautier et Lucas de Nehou. Le rectorat a informé les proviseurs de ses choix. Seul ,l'ensemble des élus régionaux de gauche et l'écologie sont montés aux créneaux pour contester ce choix inique et ont demandé à la présidente Valérie Pécresse de clarifier et de renoncer à ces projets de fermetures qui accompagnent les choix malthusiens de la Macronie.

Cette situation, renforce notre analyse sur la volonté des néo libéraux, Macron, Pécresse de déstructurer les lycées généraux et professionnels. Il n'y a qu'à voir l'état du Lycée Mozart, avec des préfabriqués vétustes et dangereux et qui manque de salle pour accueillir ses 1200 élèves, avec un réseau informatique obsolète et insuffisant, sans infirmière et avec un proviseur qui depuis plus d'un an met tout en œuvre pour déstabiliser l'équipe pédagogique.

Un nouvelle fois les habitants du Blanc-Mesnil se luttent pour préserver le lycée Mozart qu'ils avaient obtenu en se mobilisant massivement dans les années 80, montrent le chemin pour défendre l'école de la République.

Au Blanc-Mesnil, nous avons trois lycées, 2 professionnels Jean Moulin et Aristide Briand et 1 général et technologique Mozart , ils sont indispensables pour permettre à nos enfants de se construire un avenir, nous devons agir, pour les préserver, pour les moderniser afin que les conditions d'étude et de travail de la communauté éducative se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

Dans le même temps nous ne pouvons ignorer que béton mesnil totalement inféodé à la spéculation immobilière climaticide engendre un accroissement exponentiel de la démographie qui devrait faire atteindre à l'orée des années 2030/2035 à la ville 95 000 habitants. Dès lors, il nous faut dès maintenant exiger la mise à disposition des collectivités territoriales responsables de l'accueil du secondaire le foncier nécessaire pour construire un sixième collège et un deuxième lycée général et technologique. Car il ne serait être question de livrer notre population au moloch de la sphère financière en lui laissant la main mie sur l'éducation en construisant un espace commercial d'enseignement privé.

Il y a urgence à agir ensemble pour passer de l'illusion de l'égalité des chances qui sert les privilégiés et écrase les plus démunis à une véritable égalité des droits.

 

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