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FOLIO DU BLANC-MESNIL
4 septembre 2020

Un plan de relance du monde d'avant: le gouvernement ne prépare pas l'avenir, ni économique, ni social, ni environnemental

G

Ce n’est pas d’un « verdissement de l’économie » dont la France a besoin. C’est d’un plan de long terme et d’une grande ambition, qui amènera notre pays à réduire de 40% ses émission de CO² dans dix ans, et à une neutralité carbone en 2050. Pour cela, un changement radical de notre système productif est impératif. C’est à mille lieues du greenwashing que nous propose Emmanuel Macron.

Qu’un tiers seulement de l’enveloppe du plan de relance soit consacré à la transition écologique en dit en effet long sur le manque d’ambition du gouvernement. A côté, on donne 36 milliards aux entreprises, sans aucune conditionnalité environnementale ou sociale. Contrairement aux promesses fanfaronnes de Bruno Le Maire, ce plan de relance n’est en aucun cas un plan de relance vert.
Car pendant ce temps, on continue à subventionner massivement l’industrie automobile et les transports aériens, sans aucune éco-conditionnalité. Plutôt que de préparer l’avenir en profitant de ce plan de relance pour engager une mutation profonde d’un appareil productif polluant et anachronique, le gouvernement l’encourage à ne rien changer.
Enfin, on continue, comme si le CICE n’avait pas suffi, à baisser sans contrepartie sociale et environnementale, les charges des entreprises, sans faire la différence entre les grosses et les petites, entre celles que la crise a mis à genoux et celles qu’elle a enrichi. A ce jeu, ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Les récents exemples d’Alinéa ou d’Orchestra montrent que le patronat n’a aucune pudeur quand il s’agit d’augmenter ses profits.
En outre, les mesures sociales sont largement insuffisantes. Si de nombreuses et nombreux salarié·es  continuent d’être protégé·es par la poursuite du dispositif de chômage partiel, les plus précaires sont une fois de plus les grand·es oublié·es de ce plan de relance. En effet, l’augmentation de l’allocation de rentrée ou la baisse des repas au restaurant universitaire ne peuvent suffire, alors que la demande d’aide alimentaire explose.
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