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FOLIO DU BLANC-MESNIL
20 janvier 2013

EUROPA-CITY: La position MNLE 93

Bouquet de fleurs

 

 

Pantin le 5 décembre 2012

 

 

 

Argumentation et position de l’association à l’issue d’une réunion de travail avec

Madame BERNARD, vice-présidente du CG 93

 

 

 

 

Une réunion de travail avec Madame BERNARD, vice-présidente du Conseil Général de Seine-Saint-Denis a pu se tenir le mardi 27 novembre 2012 afin de lui présenter un argumentaire qui a porté sur, l’état d’avancement du projet intitulé « Triangle de GONESSE » dont l’implantation se situe totalement sur le territoire du Val d’Oise. Les prises de positions du Collectif d’associations qui s’opposent à ce projet, a conduit le Comité Départemental MNLE 93 à rejoindre le Collectif associatif « Triangle de Gonesse ».

 

En effet, nous estimons que ce projet d’urbanisation de terres agricoles très fertiles est condamnable pour les raisons suivantes :

 

  • La préservation des terres agricoles doit être une exigence, en particulier lorsqu’elles sont situées en bordure des zones urbanisée.et où il existe déjà une bande de cultures maraîchères à préserver (le long de la RN 370). Au contraire du projet, il faudrait envisager un développement d’une agriculture urbaine, rejoignant en cela les préoccupations du Conseil Régional.

  • Le territoire déjà très urbanisé doit être densifié et le développement du péri-urbain interrompu. Le Grand Paris Express est l’occasion de reconstruire la ville sur la ville, de faire disparaitre les friches industrielles, de relocaliser les emplois sur les lieux de vie des habitants.

  • Ce faisant, la réduction des nuisances que subissent les habitants est une priorité et non leur aggravation. L’urbanisation actuelle nuit à la santé des citoyens : bruits, pollution de l’air, augmentation de la température…etc.

  • Les évaluations successives de ces projets ne tiennent pas compte des coûts externes prélevés sur fonds publics (amené et transport de l’énergie, approvisionnement en eau et son traitement, allongement des réseaux…etc.) qui resteront à la charge des citoyens, ni de la maintenance, à long terme, des voies ferrées, des routes, des réseaux, et de toutes les infrastructures nécessaires à la vie de la citée.

  • La pléthore de centres commerciaux et cette course aux infrastructures dans chacun des territoires est une aberration. En Seine-Saint-Denis, fin 2013, on dénombre 26 centres commerciaux totalisant 900.000 m2 de surface de vente commerciale qui pour survivre recherche une clientèle de plus en plus éloignée. Les déplacements ainsi encouragés aggravent les nuisances et sont contraire aux engagements pour un développement durable.

  • Est-il nécessaire de toujours renforcer l’hypertrophie de la région Ile-de-France au détriment des autres régions françaises et de l’habitat rural ? Le nombre des agriculteurs est en diminution ; ils ne pourront plus satisfaire au besoin d’alimentation des villes.



Ces constats et ces objectifs sont partagés par la conseillère générale qui remarque que, certes, le projet concerne totalement le territoire du Val d’Oise, mais qu’il ne sera pas sans impact pour le département de la Seine-Saint-Denis. Il apparait immédiatement qu’une réflexion doit être conduite au nom de la cohérence des territoires : en première approche le projet d’urbanisation concerne 80 hectares de terres agricoles d’excellence, alors que de l’autre côté de l’autoroute du Nord, l’usine PSA-CITROËN en difficulté, implantée sur les territoires de Gonesse et d’Aulnay-sous-Bois occupe également 80 hectares.



Dans ce contexte et compte tenu des contradictions que soulève l’opération envisagée, il est nécessaire de travailler sur un projet alternatif avec la région Ile-de-France et les élus qui le souhaitent, afin de se rapprocher de l’esprit des contrats de développement territoriaux et des objectifs des lois dites de « GRENELLE ». Cette perspective pourrait conduire l’Agence des Espaces Verts à jouer un rôle constructif.



Enfin, il faut envisager, face aux changements considérables auxquels l’humanité est confrontée, que le réemploi des friches industrielles, qui sont importantes et parfois partiellement équipées par des réseaux, est un enjeu prioritaire pour relocaliser l’habitat à proximité de l’emploi. Il est tout aussi cohérent, d’être vigilant sur la préservation des terres pouvant recevoir une agriculture urbaine comme le maraîchage afin de pourvoir à l’alimentation de la métropole.





Guy LEGER



Président du Comité Départemental-MNLE 93





 

 

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