Immeuble République: la pose de première pierre, erreur la distribution d'un lingot d'or.
Cocorico ! samedi 31 mars 2012, notre bon maire a scellé la première pierre de l'immeuble République. Cette première pierre devait être un lingot d'or.
Car, au delà de toute les circonvolutions oratoires, cet immeuble coûtera en impôts locaux 9 981 000 €, 5 891 000 € pour la commune du Blanc-Mesnil et 4 000 000 € de subventions de la région Ile de France. Dans les discours et les présentations faites dans la presse municipale, de manière subliminale on tente de faire croire que la subvention de la région vient en déduction de la part communale. Cette attitude souligne le malaise de fond de la municipalité face à cet investissement.
Pour être précis, nous appuierons sur la lettre que nous a fait parvenir le premier adjoint au maire le 3 février 2012. Les 5 981 000 € HT paient la coque du cinéma, 2 358 m² œuvre nette HT soit 3 511 000 € HT et le parking 31 000 € par emplacement (70), soit 2 170 000 € HT.
Il semble que soit compris dans ce prix, je cite la lettre du 03/02/12 : « La ville a fait part de son intention de pouvoir réaliser éventuellement deux étages de bureaux au dessus du cinéma et qui était dans le programme d'origine. Les réservations d'infrastructures ont donc été prévus et sont estimées à environ 300 000€ HT » Vous noterez chers contribuables Blanc-Mesnilois que de pouvoir réaliser éventuellement vous coûte 300000€ HT.
Donc la commune a acquis 2358 m² pour y transférer le cinéma Louis Daquin, comme il est précisé plus haut, il faudra ensuite aménager cet espace de 3 salles et 447 places d'où la subvention de la région Ile de France. Vous conviendrez que tout cela met le prix du fauteuil à un prix exorbitant. Entre 70 et 80% plus chère qu'un fauteuil installé par MK2 et UGC.
Nous vous rappelons que la maquette du projet original a été présentée aux élus municipaux le 14 juillet 2007. Il comprenait : le cinéma, une salle du conseil municipal, des mètres carrés destinés à accueillir, entre autres des services publics, une brasserie et 70 emplacements de parking ce projet était évalué à 3 353 000€ HT.
Chacun pourra ainsi faire le calcul de l'augmentation de ce projet, chacun aussi pourra constater que malgré une augmentation du prix, la ville aura beaucoup moins de surface.
Aujourd'hui, la salle du conseil municipal, que l'on présente maintenant comme une salle de séminaires et les surfaces de bureaux ont disparu, mais éventuellement pourraient réapparaître et que cela, alors que c'est éventuel, nous coûte déjà 300 000€
Vous avez aussi noté qu'il a été rajouté 122 logements étudiants, comme vous avez aussi noté que les règles du Plan local urbanisme, concernant les places de parking sont uniquement à la charge de la ville.
Nous apprécions le discours sur la nécessaire redynamisation du centre ville, alors qu'il y a quelques mois à peine les mêmes personnes inauguraient le centre commercial Plein Air qui connaît aujourd'hui une situation catastrophique qui fait titrer au Parisien « les commerçants ne s'en sortent pas » belle stratégie qui ne marche pas et à dans le même temps fragilisé les commerces de proximité du centre ville. Tout cela indique que les choix effectués ne sont pas ceux qui sont proclamés.
Nous apprenons aussi que le recours effectué contre l'implantation de 17 salles de cinéma dans le centre commercial 0’Parinor a été retoqué. Pour notre part, nous ne sommes pas favorables à ce type d'implantation cinématographique, pour les mêmes raisons que celles qui nous ont conduit à exprimer notre opposition au centre Plein Air. Pour notre part, nous sommes cohérent. Vous conviendrez qu'il y a quelques incohérences dans l'action municipale elle est contre la concurrence lorsque O'Parinor souhaite implanter un complexe cinématographique, mais trouve normale d'implanter un nouveau commercial avec le succès que l'on sait. Bref, pour la question du cinéma, la municipalité aurait pu faire comme la ville d'Aulnay sous Bois tenter de trouver un compromis gagnant/gagnant avec les gestionnaires de O'Parinor. Elle a choisi la confrontation, avec le risque de tout perdre. Il vrai que les gestionnaires administratifs de ce dossier poursuivaient peut être d'autres objectifs.
Faut-il rappeler que la préparation et le vote du budget primitif 2012 de notre ville a été construit et présenté en ville sur la régression des moyens? Faut-il rappeler que la proposition de faire passer le budget de fournitures scolaire de 125 000 € à 250 000 € nous a été refusée pour 6600 enfants? Faut-il rappeler que notre proposition de mettre ne place une permanence médicale de 20H à 2H du matin dans l'un de nos centres médicaux a été refusée? Faut-il rappeler que notre demande de la création 5 postes d'animateurs et 5 postes d'éducateurs jeunesse a été refusée? Faut-il rappeler que le quartier le plus pauvre de notre ville est le seul à ne pas disposer d'une crèche collective, ni de centre médical?
Pour conclure et pour éviter tout faux débat, nous sommes favorables au transfert du cinéma Louis Daquin place Gabriel Péri, mais nous considérons que l'investissement est disproportionné. Nous aurions de beaucoup préféré pour un tel niveau d'investissement public que le conservatoire Erik Satie y trouve toute sa place.
Lorsque nous disons disproportionner, nous vous rappelons que le Forum et la Médiathèque au début des années 1990 ont représenté un investissement public de 110 millions de francs, nous appelons à faire la conversion en francs pour le transfert du cinéma Louis Daquin.
Pour finir, nous souhaitons dire quelques mots à propos de l'avenir du conservatoire Erik Satie dont nous venons de fêter les 40 ans. Sa pérennité et son développement passent par la mise à la disposition de l'équipe et des élèves de nouveaux locaux. Nous savons qu'à l'emplacement actuel du cinéma Daquin, il a été prévu d'y implanter la maison des associations, pour notre part nous souhaitons qu'un vrai débat de démocratie participative s'instaure autour de l'idée d'installer dans l'ancienne Maison des Jeunes et la culture Youri Gagarine, le conservatoire de musique et de danse Erik Satie.
Cette proposition est d'autant plus opportune que ce transfert permettrait de rendre à l'Education Nationale les espaces nécessaires pour faire face à l'accroissement prévisible de la démographie scolaire primaire.