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FOLIO DU BLANC-MESNIL
6 décembre 2011

Avec la communauté éducative du Blanc-Mesnil

A l’occasion de la réception annuelle de la communauté éducative, dans les salons de l’hôtel de ville du Blanc-Mesnil, le moment est opportun de faire le point sur l’école dela République, dont la remise en cause a été l’un des objectifs du président sortant.

Bien souvent, pour masquer ses turpitudes, la droite nous reproche notre approche essentiellement comptable du bilan de ces cinq années. Celles et ceux qui font profession de comptable dans les entreprises ou dans les cabinets d’expertise savent qu’i estl impossible de comprendre ou de faire un bilan sans aligner, au moins, quelques chiffres. D’ailleurs les mêmes qui reprochent notre vision comptable, sont ceux qui justifient les licenciements à partir d’une analyse comptable et chiffrée. Bref, ils sont dans le déni, ils avancent masqués, ils n’ont pas le courage d’assumer les conséquences de leur politique.

La politique de Sarkozy peut se résumer à l’équation suivante : moins d’enseignants, moins d’enseignements, davantage de décrochages, donc moins d’élèves, donc moins d’enseignants. Un cercle vicieux avec pour seul et unique objectif déstabiliser l’école publique, pour remplir les écoles privées. Bref l’antienne unique et centrale de Sarkozy tout ce qui concerne la sphère publique et privée doit se transformer en cash.

Dans l’élémentaire : plus d’élèves moins d’instituteurs, L’augmentation est constante depuis 2006 :

2006 3486800 élèves ;

2007 3511600 élèves soit + 25000

2008 3526800 élèves soit + 15000

2009 3532800 élèves soit +   6000

2010 3544800 élèves soit + 12000

Pour 2011, la droite prévoit une baisse de 6000 élèves, mais une augmentation de plus de 16000 en 2012 et en toute logique le budget 2012 prévoit la suppression de 7645 enseignants. Avec ce gouvernement nous sommes toujours dans la manipulation. Pour justifier ses entourloupes d’un nombre global d’élèves en baisse, il ajoute la situation des maternelles ou les effectifs sont en baisse depuis 2006. Il faut d’abord rappeler que l’école n’est pas obligatoire, que depuis 2002 tous les gouvernements de droite successifs ont tout fait pour faire de l’école maternelle une variable d’ajustement, que madame Morano se répand partout pour vanter les avantages « des jardins d’enfants » qui ne sont pas gratuit, pour mieux faciliter le transfert, vers le privé, de l’éducation maternelle. Voir l’équation citée dans le paragraphe précédant.

Autre chiffre significatif le nombre de fermeture d’école, 500 par an, 523 en 2010, puis 423 en 2011. Ces fermetures sont souvent en zone rurale, pas difficile de comprendre comment on organise la baisse des effectifs des élèves en maternelles.

C’est la même logique, pour les collèges et les lycées, alors que le nombre d’enfants accueillis augmente dans les collèges, ont constate une légère baisse dans les lycées cette situation souligne une augmentation du décrochages scolaire.

Les choix effectués depuis plus de 5 ans dans l’éducation nationale s’apparentent de plus en plus à du sabotage. En effet, il ne faut pas être grand clair pour comprendre pourquoi le nombre d’élèves augmente. Depuis 2005, le nombre des naissances dépasse allégrement 800000 par an. Or nos classes de primaires, de collèges et de lycées sont calibrées pour 600000 élèves par classe d’âge. Tout cela démontre que la politique menée par la droite a bien pour unique but la désorganisation de l’école dela République.Ilfaut bien entendu, pour faire bon poids, rajouter à la crise des effectifs enseignants, la formation de ceux-ci complètement cassée, les changements permanents des programmes et des pédagogies, l’organisation de la disparition de la médecine scolaire, des Rased etc., etc. ….

Donc, rendre le service public inutilisable pour mieux vendre le passage à la privatisation massive de l’enseignement.

D’ailleurs cyniquement leurs propositions pour après 2012 l’explicitent clairement. La droite propose l’autonomie des établissements scolaires primaires et collèges, à l’image de ce qu’elle a fait pour les universités. Le collège et les écoles primaires qui lui seraient rattachées accéderaient à l’autonomie, avec un responsable hiérarchique ayant un budget alloué, pouvant embaucher, contrôler les enseignants et, bien entendu, il devrait rechercher les moyens financiers complémentaires dans le secteur privé.

Comme vous le voyez si cette étape destructrice est franchie, il ne suffira plus de grand-chose pour accomplir la privatisation de l’éducation nationale. Ainsi, en plus, ce transfert donnerait aux financiers un patrimoine immobilier d’une exceptionnelle valeur, il ne s’agirait dans les faits ni plus ni moins qu’une spoliation. Voilà pourquoi il faut entre autre condamner les partenariats publics privés, qui sont le cheval de Troie de la privatisation.

Cette orientation est une constante de la droite, baisse des moyens, désorganisation et transfert au secteur privé, regardé aujourd’huila SNCF, hier les autoroutes, et demainla SécuritéSociale, l’Education Nationale.

Ce n’est pas un hasard si la droite a tapé si fort sur la proposition de François Hollande de création de 60000 postes en 5 ans dans l’Education Nationale. En effet, pour elle cette volonté de restructurer l’enseignement autour d’un corps enseignant revalorisé et soutenu, briserait sa volonté de transfert massif vers la marchandisation de l’éducation et priverait ses amis du Fouquet’s de mannes financières supplémentaires tant espérées.

La privatisation de l’éducation est l’arme la plus redoutable pour favoriser l’explosion des inégalités sociales, éducatives et culturelles. Cela est d’ailleurs acté par les analyses de l’Ocde qui indiquent quela Franceest le pays où les inégalités scolaires ont le plus progressé ces 5 dernières années. Ce combat doit être au cœur de nos actions, il doit se mener partout et plus particulièrement dans les villes où la gauche gère les municipalités. J’ai lu, avec une particulière attention, l’enquête effectuée par le Snuipp sur les inégalités territoriales en matière de fournitures scolaires et pédagogiques. Nous devons ici, dans notre ville, tout mettre en œuvre pour tendre vers une réelle gratuité de l’enseignement.

Accroître les moyens disponibles afin que les conseils des maîtres puissent apporter encore plus à nos enfants et aussi le moyen de créer les mobilisations nécessaires pour défendre et développer la qualité de l’école publique et laïque.

Pour conclure je souhaite exprimer à l’ensemble de la communauté éducative, mon soutien et ma continuelle disponibilité pour participer au noble combat de la défense et du développement de l’école dela République, dire combien je partage leur colère face cette politique rétrograde et archaïque que nous subissons et leur volonté de permettre à chaque enfant de maîtriser son devenir.

J’ai eu le bonheur de travailler avec vous de 1995 à 2008, je suis fier d’avoir, avec vous, refaçonné l’ensemble des secteurs scolaires de notre ville, d’avoir permis l’agrandissement des écoles maternelles, Jean Macé, France Block Sérazin, Paul Eluard et la construction de l’école maternelle des Poètes. C’est aussi le moment où nous avons scolarisé le plus grand nombre d’enfants de moins de 3 ans dans nos écoles maternelles. D’avoir programmé la réhabilitation du groupe scolaire Hugo/Gorki.  D’avoir obtenu la création de deux ZEP. D’avoir introduit dans l’ensemble des écoles élémentaires des salles informatiques. Pour tout cela je remercie les enseignants, les parents d’élèves et les fonctionnaires territoriaux Blanc-Mesnilois et j’adresse à celles et à ceux qui ont pris une retraite bien méritée ma reconnaissance pour le travail accompli au service de tous les enfants de notre commune.

C’est dans les luttes d’aujourd’hui que l’on construit la société de demain.

 

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