LE BLANC-MESNIL: COMMUNIQUE D'ALAIN RAMOS, APRES L'AGRESSION D'UN DJ LE PREMIER JANVIER 2011

Une nouvelle fois, notre ville du Blanc-Mesnil et sa population subissent un acte de violence inadmissible, inacceptable. Nous condamnons cet acte inqualifiable et nous présentons à la victime notre solidarité et notre soutien. Nous souhaitons qu’il retrouve son autonomie et sa santé.

Nous le constatons malheureusement tous les jours, les actes de violence contre les personnes, les vols à l’arraché, les cambriolages augmentent et les effectifs de la police nationale au Blanc-Mesnil régressent. Depuis 2002, les effectifs du commissariat du Blanc-Mesnil sont passés de 148 fonctionnaires de police à 102 aujourd’hui, alors que la population est passée de 47000 habitants à 52000.

Il est donc évident que ce manque de policiers, conjugué avec les manques de moyens d’interventions entrave les possibilités d’interventions sur le terrain. Cette situation est probablement une des raisons qui ont empêché les policiers d’arrêter les agresseurs du DJ. Par ailleurs, il est regrettable que les élus municipaux, n’aient pas été informés en temps réel de l’agression et de sa gravité.

Cet ensemble de faits met en exergue la nécessité d’une police de proximité et réduit à néant les rodomontades du ministre de l’intérieur, qui en est réduit à masquer la réalité de la délinquance en refusant de diffuser les chiffres du nombre de véhicules incendiés pendant le réveillon de la saint Sylvestre.

Pour l’actuelle équipe au pouvoir, il est facile de stigmatiser les résultats de sa politique de remise en cause des services publics. En effet comment s’étonner des difficultés dues aux intempéries, alors que le service public de l’équipement a été totalement déstabilisé, comment s’étonner de l’augmentation de la délinquance et de la violence alors que la politique de Sarkozy a entraîné la suppression de près de 14000 postes de fonctionnaires de police.

La politique de communication a un temps, mais elle ne résiste pas à l’épreuve des faits. Dans notre ville, ce n’est pas la présence sporadique d’un hélicoptère qui remplacera de manière durable et efficace le travail de 46 policiers sur le terrain, 46 policiers qui aujourd’hui face à la dégradation subie par ensemble des habitants du Blanc-Mesnil manquent cruellement.

Nous demandons de manière urgente l’affectation au commissariat du Blanc-Mesnil de 46 fonctionnaires de police. Si nous sommes favorables à la mise en place d’une police municipale, nous la concevons comme un plus et non comme un outil pour pallier au renoncement qu’exprime la réduction des effectifs de la police nationale.

Par ailleurs, l’actuel président de la république ne peut pas organiser une baisse des impôts nationaux en obligeant les collectivités territoriales à augmenter les leurs, pour masquer les conséquences de sa politique.

Pour conclure, l’accroissement des inégalités, la baisse organisée et régulière du pouvoir d’achat des salaires, le nombre record de prés de 5 millions de demandeurs d’emplois, pèsent très lourd dans l’aggravation de l’insécurité et le développement des violences faites aux personnes. Aujourd’hui, l’inversement de cette situation qui aggrave d’abord les conditions de vie et de travail des employés et des ouvriers de notre pays, passe par un changement radical de politique économique et sociale c'est-à-dire : augmenter du pouvoir d’achat des salaires, indispensable pour relancer la croissance et l’emploi.