LE BLANC-MESNIL : L'ESPACE COMMERCIAL AVENUE CHARLES FLOQUET A UN KILOMETRE DU CENTRE VILLE ABRACADABRANTESQUE
Le centre commercial, dont l’enseigne leader sera Leclerc, voit son chantier démarrer et si tout va bien, il ouvrira ses portes en septembre 2011.
Cet espace commercial de 33873m², comprendra un hypermarché de 8000m² et un ensemble de 45 boutiques, desservis par un parking de 1130 places.
Cette implantation nouvelle est à moins d’un kilomètre et demi du centre ville et de la halle Auchan. Bien entendu aujourd’hui on met en exergue la création d’emplois que cela va créer, il faut bien valoriser les décisions prises par la municipalité. Sur ce dossier il faut rappeler que la chambre de commerce et d’industrie du 93 s’était abstenue ce qui souligne les appréhensions de celle-ci sur la viabilité, à terme, pour le commerce de proximité.
Pour rassurer on appuie la démonstration de la création d’emplois engendrée, parait-il, par l’implantation de la halle d’Auchan. Mais on oublie de rappeler que l’ouverture de la halle d’Auchan a entraîné la fermeture du Franprix de l’avenue Descartes, la fermeture du Netto et a accéléré la déstabilisation du centre commercial des Tilleuls.
Dans une excellente étude effectuée par le conseil consultatif des aînés, publiée en décembre 2008, il ressortait que le centre ville comprenait un peu moins de cent commerces et elle mettait en exergue leur fragilité les difficultés que ceux-ci rencontraient et plus particulièrement en matière de stationnement.
Il faut donc s’attendre, à partir de septembre 2011, à une sérieuse concurrence, qui va peser d’abord sur le Monoprix et Franprix et qui aura de grave conséquence sur l’ensemble du tissu commercial du centre ville.
Donc ce centre commercial nouveau par sa puissance va déstabiliser l’ensemble de la zone de chalandise. D’ailleurs cela est prévisible, des études démontrent que pour un emploi crée dans un espace commercial de cet nature ce sont deux emplois qui disparaissent dans l’ensemble du secteur du commerce alentour.
Cela se vérifie avec l’implantation de la halle d’Auchan.
Comme vous le voyez le dossier n’est pas aussi idyllique que la communication municipale tente de nous le vendre. D’autant qu’il arrive au moment où le centre commercial de Parinor a multiplié ses surfaces de parkings et commerces, alors qu’un projet commercial gigantesque se dessine sous le nom d’aéroville. D’autres inquiétudes consécutives à la baisse de pouvoir d’achat et à l’aggravation du chômage se font jour.
Ce choix effectué par la municipalité, comme bien souvent, arrive à contre temps et il risque, en cas d’échec, de stériliser des grands espaces qui auraient pu être utilisés à la création de structures et de bâtiments pour accueillir des PME et tpe, comme le souligne la réussite du Carré des Aviateurs.
En clair l’accueil maintenant sur le territoire communal de grandes et moyennes surfaces commerciales est anachronique et le risque existe que ces espaces redeviennent des zones sinistrées, qui auront, avant de péricliter fini de détruire le commerce de proximité et détruit des emplois. A l’évidence ces faits montrent le manque de cohérence de la politique du développement économique de notre commune. Nous allons donc suivre avec attention l’évolution de ce dossier, nous prenons date et nous ne manquerons d’évaluer les répercussions de cette implantation nouvelle sur les commerces de centre ville. Tout cela n’incite pas à un optimisme béat, le gel de l’extension prévue du Monoprix est une indication et nos conversations suivies avec les commerçants préfigurent une dégradation importante.
Comme pour beaucoup de situations dans notre pays, sur le dossier du commerce de proximité au Blanc-Mesnil tous les indicateurs sont au rouge. Nous vous appelons à la vigilance. En effet la magnification de ce projet pourra se révéler être un beau miroir aux alouettes, une fois l’effet de la nouveauté passée, laissant, ensuite, en friche et en désert commerçant la rue P et M Curie et l’avenue H. Barbusse. La concurrence ayant disparu les Blanc-Mesnilois seront les pieds et les mains liés otages, de la grande distribution financière, qui aura toute liberté, pour amputer durablement leur pouvoir d’achat.
Pour conclure et pour être en capacité de maîtriser l’avenir des commerces de proximités dans notre commune, il ne serait pas inutile que nous puissions avoir connaissance de la nature des 45 boutiques intégrées au centre commerciale.