Serge Dassault - Marie-George Buffet

Le 25 mars 2009, le rapporteur public du Conseil d'Etat a demandé l'annulation des élections municipales de Corbeil-Essonne, gagnées le 16 mars 2008 par Serge Dassault, sénateur UMP à 50,67% et 170 voix d'avance.
Comme vous le savez, le Conseil d'Etat doit aussi statuer sur la validité des élections municipales du Blanc-Mesnil, gagnées le 16 mars 2008 par Daniel Feurtet à 44% et avec 44 voix d'avance.
Dans cette affaire, il apparaît que le Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, est beaucoup moins complaisante et moins solidaire avec Serge Dassault, alors qu'il semble qu'en recevant Marie-George Buffet en août 2008, elle ait donné à cette dernière toute garantie pour préserver les intérêts électoraux du PCF.
Comment cela s'exprime : d'abord par une lettre que l'on peut qualifier de soutien du Ministre de l'Intérieur à la liste du PCF, faisant fi de la jurisprudence en matière électorale au Conseil d'Etat. Ensuite, et pour faire bon poids, dans le cadre du redécoupage des circonscriptions législatives de la Seine-Saint-Denis, l'UMP, en accord avec le PCF, dépèce la circonscription du député PS, Daniel Goldberg, pour renforcer la position électorale de Marie-George Buffet, qui dans le même temps accepte le renforcement de la circonscription de Jean-Christophe Lagarde.
La connivence de Marie-George Buffet avec le gouvernement de Nicolas Sarkozy s'exprime aussi dans les choix politiques de la Secrétaire nationale du PCF qui manifeste le 19 mars pour demander l'augmentation du pouvoir d'achat mais qui moins d'une semaine plus tard vote au Conseil municipal du Blanc-Mesnil une augmentation des impôts locaux de 9,5%.
Ce choix d'augmenter les impôts locaux n'est pas neutre politiquement, il exprime un soutien à Sakozy, car il permet à ce dernier de poursuivre sa politique de cadeaux fiscaux par le bouclier fiscal, cadeaux qui sont payés par la réduction des allocations compensatrices à la commune du Blanc-Mesnil.
En clair, l'augmentation des impôts locaux votée par Marie-George Buffet fait que les 52.000 Blanc-Mesnilois permet à Sarkozy de faire des chèques de 365.000 € pour 2 des 765 bénéficiaires du bouclier fiscal.
A ce tarif là, on comprend mieux pourquoi Michèle Alliot-Marie a conforté les positions du PCF pour qu'il conserve par le charcutage électoral la circonscription de Marie-George Buffet.
L'accord tacite entre la droite et le PCF a toujours été une règle dans notre pays, avec des hauts et des bas, il semblerait que nous soyons revenus dans la zone des hauts.
Pour le PCF, son intérêt pour les salariés s'arrête au moment où celui-ci remet en cause les intérêts prioritaires de l'appareil communiste. Pour l'UMP, aujourd'hui, pour continuer malgré la crise sa politique de régression sociale, il lui faut reconquérir les collectivités terriotriales et plus particulièrement celles de la région Île-de-France. Pour cela, il faut réduire le PS.
Dans ce cadre, le PCF et l'UMP ont des intérêts convergents : le premier pour sauver les quelques bastions qui lui restent et le second pour reconquérir la région Île-de-France, en donnant quelques gages au PCF pour favoriser la division et affaiblir le PS.
Comme vous le voyez, chers Blanc-Mesnilois, l'amélioration de vos conditions de vie et de travail ne sont que rhétoriques pour le PCF, ses discours contredisent ses actes, car l'essentiel c'est la survie de l'appareil.
Le plus dramatique c'est qu'au Blanc-Mesnil, les élus PS, soi-disant "à gauche" sont les jouets de ces manoeuvres politiciennes qui prospèrent sur le dos des citoyens de notre commune.
Quant à Meignen, il est lui aussi utilisé et le jouet de la stratégie de l'UMP.
Le changement pour Blanc-Mesnil passe par le renforcement du groupe de femmes et d'hommes qui se sont rassemblés en mars 2008 sur la liste "Le Blanc-Mesnil, c'est Vous, le Blanc-Mesnil, pour vous".
Le changement est d'autant plus urgent que la municipaliét PCF, PS, Verts utilise des expédiants manipulatoires pour faire voter son budget, mais surtout pour masquer la réalité de la situation financière de notre commune. Sans oublier, bien entendu, d'augmenter les indemnités des élus de 9,2% !