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FOLIO DU BLANC-MESNIL
1 avril 2024

Pour défendre l'école publique partout, prenons l'exemple de la Seine Saint-Denis blog Médiapart

Ce billet appelle les parents d'élèves sur tout le territoire pour, à l'exemple du département de la Seine Saint-Denis, exiger le retrait du décret sur le « Choc des savoirs » et un plan d'urgence pour l'éducation, en priorité sur les territoires les plus mal lotis en services publics et faisant face aux plus grands défis pour préparer l'avenir de la jeunesse et par là, de tout le pays

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Illustration 1

Images en mosaïque des manifestations du 14/3/2024, de Romainville à Bobigny © Renaud Orain

Parent d'élève en Seine Saint-Denis, universitaire de mon métier, chercheur en sciences sociales, j'écris ce billet pour tenter de contribuer à l'indispensable extension du mouvement qui s'est levé, d'abord, pour que l'État assume ses responsabilités en matière d'accès à une scolarité digne de ce nom dans ce département en particulier, et pourquoi pas dans tous les trop nombreux territoires où les moyens de l'éducation nationale ne sont pas à la hauteur des besoins, ensuite pour s'élever contre la réforme dite du choc des savoirs, une réforme qui vise à hiérarchiser les disciplines et les élèves pour mettre en place une immense machine à aggraver les inégalités, en contradiction frontale avec la mission centrale de l'école publique et avec le principe du collège unique. Oui je préfère préciser d'emblée ce que je pense de la réforme en question.

Les débats sur l'éducation sont vifs dans ce pays depuis qu'il existe une instruction publique : à une plus modeste échelle, maintes fois, j'ai entendu des personnes, il y a déjà fort longtemps - disons 1990, l'année de mon baccalauréat il y a 34 ans de cela - me dire qu'il faudrait mettre en place des groupes de niveau, essentiellement pour faire remonter le "niveau" en question. Autant dire que l'idée n'est pas nouvelle, je la soupçonne d'exister depuis la mise en place du collège unique qui a vu notre pays abandonner, en partie, le système d'éducation à deux vitesses antérieur, en partie pour déplacer ailleurs les moments d'orientations et de tri social qui ont continué. Dans ce processus, rien n'est inéluctable, rien n'est inexorable mais enfin il a été possible au moins à un moment donné d'écrire que lorsque toute la population du pays avait à peu près accès à un niveau d'éducation jusqu'ici réservé à une soi-disant élite, le niveau général de performance à des tests standardisés avait tendance à s'accroître. Aujourd'hui où cette généralisation de l'accès au baccalauréat et à l'enseignement supérieur a été mise à mal et où la France est en total décrochage vis à vis des pays comparables, en matière d'investissement dans l'éducation, en particulier dans le service public, manifestement nettement moins dans les écoles privées, il n'est pas surprenant que le "niveau" en question ait tendance à décrocher. Étonnamment, on pourrait dire qu'il résiste plutôt bien. Mais j'y reviendrai.

Bref pour moi, les groupes de niveau, c'est un peu la solution de Mme Michu. Ils ont au demeurant été mis en place dans certains pays et même en France dans les années 1980 sous forme d'expérimentations sans lendemain ; du moins pouvait-on le penser en 1997 lorsque Marie Duru-Bellat écrivait dans un rapport consacré à la gestion de l'hétérogénéité des publics d'élèves dans les collèges :  « Au total, il apparaît clairement que si les familles ont intérêt à ce que leur enfant soit scolarisé dans une bonne classe quel que soit son niveau initial, le politique doit faire des choix autonomes, l'intérêt collectif ne pouvant pas résulter de la sommation des intérêts individuels. Il a été montré que la constitution de classes hétérogène était sans doute la meilleure façon d'élever le niveau moyen de l'ensemble des élèves, au bénéfice des plus faibles et sans pénalisation notable des plus brillants. » Hé oui, une spécialiste d'éducation pouvait écrire, en s'appuyant sur de nombreuses études empiriques, et sur la base d'une conviction scientifique solidement étayée, que l'hétérogénéité des classes n'était pas un mal en soi, mais plutôt un bien, tous comptes faits, et peut-être, entre autres raisons, un des moyens les plus économiques de faire ce que doit faire l'école publique. Encore faut-il, peut-être, que les acteurs de ce système éducatif, enseignants et autres personnels, parents et jeunes, s'y retrouvent et même y croient au moins un peu.

L'exemple de certains cantons suisses, désormais invoqué comme une référence obligée, ne doit pas faire illusion car il s'agit d'un enseignement à trois vitesses, fondé sur une orientation très précoce : de 20 à 40% seulement des élèves y accèdent à l'équivalent du baccalauréat général. De plus, l'austérité budgétaire à la française s'accommoderait mal de groupes de dix élèves en difficulté et des embauches massives qu'il faudrait réaliser pour qu'une telle réforme produise des effets satisfaisants. Aussi, quand nous lisons, dans un pays qui pratique le tri social systématique et à grande échelle, que les groupes de niveau n'y contribuent pas, il convient sans doute d'y ajouter une petite note de traduction. Car suivre le modèle suisse supposerait également de fortement revaloriser l'enseignement professionnel et technique en France, avec les hausses de salaires qui vont avec dans les entreprises embauchant les jeunes issus de ces filières. Vous n'avez pas vu cela dans l'agenda du gouvernement ? C'est peut-être que ce n'est pas vraiment sa priorité.

Dans ce contexte bien particulier, ce n'est pas la première fois que les gouvernements successifs installés sous les deux présidences d'Emmanuel Macron invoquent un scandale laissant une tâche indélébile pour mieux prendre des mesures contre-productives qui peinent à dissimuler la volonté de réduire le financement dédié à toutes les mesures permettant d'élargir les possibilités des moins bien lotis dans ce pays. C'est ainsi que pour moins de 1% de bacheliers tirés au sort par la plate-forme Admissions Post-Bac, un avatar antérieur de ce gouvernement a généralisé à tout l'enseignement supérieur les méthodes de recrutement des filières sélectives pour mieux barrer la route du supérieur à la (nombreuse) génération 2000 et aux générations suivantes, ceci juste avant de démanteler les filières générales et d'y casser les groupes classes en créant un baccalauréat à la carte. Ce n'est peut-être pas un hasard si la réforme actuelle revient désormais à casser aussi les classes au collèges. Nous y reviendrons aussi plus bas.

En revanche, c'est la première fois de ma vie que j'entends dire, même si cela reste peut-être à vérifier, que des représentants de l'État aient osé dire à ceux des organisations syndicales et organisations de parents d'élèves venus les rencontrer, que les dépenses pour le service public d'éducation n'étaient que cela, des dépenses et non un investissement. On ne saurait mieux souligner le risque pris à laisser les politiques d'éducation se décider au ministère de l'économie, ainsi que le mépris abyssal manifesté aux agents qui permettent sur le terrain de scolariser les élèves en leur transmettant des connaissances, des savoir faire, et en les accompagnant aussi dans l'apprentissage de la vie en société. Si le service public d'éducation ne constitue pas un investissement, certes à renouveler indéfiniment, mais un investissement quand même puisqu'il s'agit bien de financer aujourd'hui les savoirs et les compétences de demain ainsi que d'éveiller les consciences aux défis du futur ce qui n'a pas vraiment de prix en réalité, qu'est-il donc comme genre de "dépense" ? Où est passé le "capital humain" ? Avons-nous suffisamment investi pour bien former les brillants cerveaux qui sévissent à Bercy ou rue de Grenelle ? Ou sont-ils à ce point en panique faute de marges de manœuvre qu'ils seraient prêts à défendre la doctrine libertarienne la plus étroite tant que c'est "disruptif" ? Mystère.

Sur le mépris, la séquence qui s'achève (ou pas) est édifiante, qu'il en aille des réformes dont le titre contredit le contenu, comme l'école de la "confiance", qui a vu celle-ci voler en éclat entre les communautés éducatives et leur ministère, de la valse des ministres depuis Jean-Michel Blanquer, fossoyeur du conseil supérieur des programmes entre autres faits d'armes, du numéro d'équilibriste impuissant de Pap Ndiaye, ou de la candeur ô combien révélatrice d'Amélie Oudéa Castéra, que l'on ne saura trop remercier d'avoir permis une immersion collective dans le séparatisme social de nos soi-disant élites, ainsi qu'une mise en avant des moyens impressionnants dont disposent certaines écoles privées célèbres bénéficiant de l'argent public comme le collège Stanislas. Au delà de ces cas d'école, quelle maîtrise des dossiers (sans parler du dialogue avec les communautés éducatives) aura permis le passage éclair de Gabriel Attal à ce ministère, le temps d'annoncer bien évidemment un "choc" qui a d'abord sonné creux avant de se transformer en panique morale ? Il fallait bien répondre à la "baisse du niveau" enregistrée par les enquêtes PISA, me direz-vous. Mais enfin avec des moyens par élèves en diminution constante, une crise des vocations savamment entretenue par les réformes successives toutes plus illisibles les unes que les autres parmi lesquelles la dernière envisagée tient le pompon puisque la solution envisagée consiste à... abaisser le niveau de recrutement des enseignant·es, à quoi pourrait-on donc s'attendre, et comment peut-on s'imaginer qu'un ministère auquel on vient d'enlever 700 millions d'euros de budget va pouvoir redresser le niveau en cassant (mathématiquement, même si cela ne se retrouve pas dans l'expression écrite, qui fait ce qu'elle peut) les dispositifs qui marchent, sans moyens réels pour traiter la spécificité de chaque difficulté : retards et lacunes, difficultés sociales, mauvaise hygiène de vie, addiction aux écrans, situations de handicap, troubles "dys", etc. Le tout rassemblé dans des groupes de 17 élèves pour lesquels les moyens humains ne sont tout simplement pas là, ce que préparent ces réformes c'est avant tout une énorme vague de recrutement d'enseignants sous-qualifiés et sous-payés, qui vont travailler dans de mauvaises conditions.

Et bien sûr, ce que cette réforme oublie, c'est la vraie mauvaise note de la France, celle qu'elle a obtenue en matière de lutte contre les inégalités scolaires, faute de volonté politique autant que de moyens, peut-être par épuisement des équipes éducatives qui peinent à endiguer le phénomène, peut-être en raison des phénomènes de ségrégation spatiale qui aboutissent à la concentration des difficultés de tous ordres dans certains territoires, que l'on retrouve dans les écoles, et dont le "niveau" prêté à ces dernières est parfois le prétexte à fuir l'école publique, ou les territoires en question. Malgré ces difficultés et ce manque de moyen ainsi que de confiance en ses agents, le service public d'éducation ne peut pas se permettre de renoncer à lutter contre les inégalités scolaires en particulier et contre les inégalités en général : il est le seul à pouvoir accueillir les publics dont le privé ne voudra jamais, il est le seul à pouvoir tracer une perspective de progrès social et ses personnels sont les seuls à avoir l'expertise nécessaire pour résoudre la multitude de problèmes individuels et collectifs que pose la réponse aux problématiques de chaque élève, sans tri social préalable, sans fin de non-recevoir au besoin d'éducation et d'instruction et par là aux défis du futurs qui - ne leur en déplaisent - ne sauraient être relevés par les seules (soi-disant) élites. Somme toute, le désarroi et l'impuissance que l'on peut ressentir face aux mauvaises intentions de ce gouvernement, hélas suivies d'effets bien réels malgré l'impréparation caractérisant cette réforme et ses nombreuses retombées négatives, a pour une fois rencontré une réaction vive, permettant d'espérer que nous relevions la tête, dans les territoires particulièrement touchés par ce phénomène d'abandon.

Les journalistes et les politiques rappellent souvent que la Seine Saint-Denis est le département le plus pauvre de France métropolitaine. C'est aussi un moyen de demander des sous, à juste titre puisque les besoins (insuffisamment pourvus) sont là. La ville que j'habite, Romainville, a longtemps été l'une de ses villes les plus pauvres, avant que sa relative proximité de Paris et l'arrivée prochaine de transports publics n'y déclenche ou ne s'y accompagne d'une véritable frénésie de constructions, encouragées voire suscitées par la précédente municipalité malgré les nombreux défis que des changements aussi rapides et insuffisamment préparés n'allaient pas manquer de susciter, entraînant l'arrivée de nouvelles populations, généralement plus aisées. Ce que l'on oublie parfois de dire, c'est à quel point la Seine Saint-Denis est riche de ces passages et des personnes qui restent voire qui s'y plaisent, une vérité élémentaire, mais qu'il faut avoir quotidiennement sous les yeux pour la saisir : richesse et diversité culturelle, niveaux de formation extrêmement variés, jeunesse bien sûr, aspiration à une vie meilleure, à pousser les enfants à réussir leurs études et leur vie, volonté de se former aussi, y compris chez les jeunes enseignant·es qui y font leurs débuts, il y a du potentiel, une vraie richesse en fait, qui l'est d'autant plus que ces personnes diverses s'y rencontrent, apprennent à se connaître, et à respecter et apprécier cette différence. Ce n'est pas pour autant un territoire d'élection au départ, pour la plupart : on y vient souvent parce qu'on ne peut plus se payer un logement à Paris ou parce qu'il y a des places pour se loger (ou pour travailler) places qui se libèrent lorsque d'autres familles ou personnes partent ailleurs, le sentiment de relégation est probablement fort chez les personnes qui n'ont pas ces opportunités de partir ou encore de scolariser leurs enfants ailleurs. Au fond, ce que nous ne voyons pas c'est que les personnes qui partent, qui ne veulent ou ne peuvent plus subir ces pénalités, ces risques perçus ou réels accolés au territoire, une certaine vision du destin social des habitant·es de ce territoire, en particulier des jeunes qui y grandissent, accentuent par leur départ voire leur fuite l'image négative qui a été savamment construite à l'extérieur et au fil du temps dans la presse, l'imagerie collective, mais sur place ces personnes ne laissent pas qu'un vide, elles font de la place pour les prochaines arrivées, elles laissent un peu plus le champ libre aux familles, aux jeunes, qui n'ont pas encore cédé à ce pessimisme. Alors oui, dans une ville comme Romainville, il y a beaucoup de situations difficiles, il y trop souvent eu des situations qui ont dégénéré entre jeunes, parfois jusqu'à l'irréparable, il y a trop de pollution aussi, mais j'ai la conviction que sur un territoire autant en tension, on oublie facilement toutes les situations délicates ou explosives qui ont été désamorcées par le travail patient d'un tissu de solidarités, d'associations, d'élues, d'agents, parfois de passants. Ai-je été témoin d'agressions, y compris subies par mes proches ? Oui, c'est arrivé. Rien d'idyllique là-dedans. Mais j'ai aussi vu des personnes s'interposer, chose que je pense que je n'aurais pas vue ailleurs, souvent. Cette solidarité n'est pas non plus hors normes, on ne peut lui demander de tout résoudre, elle ne peut exonérer l'État de ses responsabilités, mais plus qu'ailleurs, elle est nécessaire, et plus qu'ailleurs elle donne beaucoup de sens au fait de rester ici, pas forcément en le subissant.

Ce que je viens d'écrire du territoire est particulièrement vrai de l'éducation, telle que nous la vivons, parents, jeunes, enseignant·es et tous les autres personnels participant au fonctionnement de ce service public d'éducation : conseillers principaux d'éducations, assistants d'éducation ou AED (qu'on appelle parfois encore surveillants), agents de service, ATSEM, AESH, infirmières, principales·ux et proviseur·es. Ce que je voudrais souligner ici, c'est que ces personnels, pour la plupart, et quand on ne les a pas désespérés de le faire, font leur travail, essaient d'amener cette jeunesse là où elle peut aller, le plus loin et le plus haut possible, au Diplôme national du brevet, en seconde, au CAP, à un bac professionnel, général ou technologique, vers des études supérieures, au delà de Parcoursup. Mais il faut aussi souligner que ces personnels seraient bien désarmés si il n'y avait pas cette richesse dans les classes, cette hétérogénéité et cette solidarité qui marchent ensemble, qu'ils font marcher ensemble. Alors oui, il y a des problèmes : des lacunes. Des mauvais comportements. Des conseils de discipline. Des troubles : dys, anxieux, suicidaires, bipolaires. Des handicaps de tous ordres. Des enfants qui dorment en classe. Qui mangent mal. Qui sont mal élevés. Des parents impossibles à joindre. Qui ont peur de l'école. Qui peuvent être violents. Ou absents. En un mot, tous les maux de l'adolescence aujourd'hui. Et tous ceux de notre société. Face à tous ces défis, ils savent en général constituer des classes, doser les équilibres. Créer des classes à projets qui proposeront un vrai plus (musical, artistique, sportif, linguistique...) mais aussi permettront de ne pas dissuader un certain nombre de parents de garder leurs enfants dans le public, pour qu'ils réalisent petit à petit, qu'il ne se passe rien d'essentiellement problématique, et surtout que leurs enfants peuvent se sentir bien de grandir dans cet environnement. Puis réintroduire petit à petit cette diversité. En faisant des groupes de besoin généralement transitoires pour répondre à ces besoins des jeunes. Pas le besoin qu'a le Ministre de prouver qu'il fait quelque chose contre le niveau trop bas et pour les élèves brillants qui seraient soi-disant pénalisés par l'hétérogénéité des classes (pourtant irréductible, même à 17). Juste les besoins précis, pédagogiques, constatés, par rapport à telle lacune, tel point à aborder, tel besoin de sortir un peu du groupe souvent pour mieux y revenir. Un besoin que seuls les professionnels de terrain peuvent constater, évaluer, accompagner.

C'est pourquoi nous nous sommes élevé·es contre cette réforme et pour un plan d'urgence, parce que l'urgence est de répondre à tous ces besoins non pourvus, elle n'est pas de prouver une énième fois que ce gouvernement peut passer en force en restant sourd à toutes les demandes, à toutes les protestations, à toutes les mobilisations. Les faits sont plus têtus que M Attal et M Macron, ils sont plus têtus que la subordination assez insupportable du ministère de l'éducation et de l'actuelle ministre à ses chefs et aux diktats de Bercy et des critères de Maastricht, et ces faits patiemment étayés par tous les chiffrages accumulés par les syndicats, les élu·es, les rapports parlementaires, les études, c'est que la Seine Saint-Denis est délaissée, abandonnée, par un État qui refuse au mépris de ses missions les plus sacrées d'investir dans sa propre jeunesse. En cela la Seine Saint-Denis n'est qu'un exemple, mais pas seulement un exemple de ces manques et de cette démission de nos gouvernants au plus haut niveau, il est aussi un exemple de mobilisation. En cela il est essentiel que ce mouvement s'étende, et à travers lui la conscience de l'impérieuse nécessité de cette solidarité entre tou·tes, pour inlassablement rappeler que l'éducation nationale, le service public d'éducation, celui qui accueille tous les élèves et les accompagne vers leur vie adulte, leur emploi et leur citoyenneté futures, mérite aussi une mobilisation massive des moyens que nous, citoyen·nes, finançons par nos impôts, à la hauteur non des plans d'austérité actuels, mais d'un véritable plan d'investissement. Pour l'instant cet impératif se heurte à une fin de non-recevoir méprisante et à des projets qui vont casser les conditions d'enseignement pour tous les publics qu'il faudrait tirer vers le haut en s'appuyant sur les savoir-faire et les études accumulées en ce sens. C'est pourquoi nous devons étendre ce mouvement en sortant de la sidération le plus grand nombre de personnes, en expliquant encore et pourquoi le gouvernement a choisi un chemin lourd de conséquences dommageables pour ce pays et pourquoi il faut l'obliger à s'arrêter, à nous entendre et à agir enfin autrement. Et pour cela il ne sera jamais trop tard.

 

 

 



 

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