Une nouvelle journée de grève et de manifestation ce mardi 19 mars

Une nouvelle journée de grève et de manifestation des équipes éducatives est prévue ce mardi 19 mars

Une réforme du collège de tri social qui attaque les valeurs fraternelles de l'Ecole 

Le 5 décembre, Gabriel Attal annonçait la réforme du « le choc des savoirs » dont une des mesures phares est l’organisation de groupes de niveau en français et en mathématiques en 6ème et en 5ème.

Au mépris des alertes sur le caractère intrinsèquement inégalitaire de cette mesure constituant un démantèlement du collège unique, au mépris du désaveu de la recherche, des syndicats, des familles et de la communauté éducative comme le prouve son rejet à la quasi-unanimité par le Conseil Supérieur de l’Education, au mépris des tentatives d’apaisement de la nouvelle Ministre Nicole Belloubet, le Premier Ministre s’obstine ce 13 mars en annonçant que les groupes de niveau seront la norme, et la classe entière l’exception.

Dans la continuité de la réforme du lycée professionnel et de la mise en place de ParcourSup, le Président Macron entend poursuivre une politique éducative qui pénalise les classes populaires, et entérine une école qui œuvre pour une société de classes. Trier les élèves, c'est les séparer, les assigner à résidence sociale, à une identité dévalorisante ou valorisée.

L’Ecole est déjà malade de ses inégalités, le « choc des savoirs » ne ferait que les renforcer. 

Pourtant, les mobilisations du monde éducatif alertent sur la crise majeure que subit l’Ecole : difficultés de recrutement, fermetures de classes, suppressions de postes, absence de rattrapage salarial, précarité des AESH et AED, non-remplacement des heures, bâti scolaire inaccessible et dans un état déplorable.

Cette crise ne pourra que s’amplifier en poursuivant la logique austéritaire du Gouvernement, avec l’annulation de 700 millions d’euros pour l’Education nationale dans le budget 2024, préférant imposer le SNU à 2 milliards d’euros. C’est un signal supplémentaire d'une puissance publique démissionnaire, comme d'une politique qui profite au secteur privé.

Génération·s s'oppose à la vision d'une Ecole élitiste et ségrégationniste et appelle à renouer avec la promesse républicaine d'une Ecole commune qui émancipe, fait et prépare une société solidaire et fraternelle, et ce, sur tout le territoire. Poursuivons nos combats pour une autre Ecole, une Ecole qui ne sépare pas les enfants, une école dans laquelle les enfants apprennent ensemble.

Nous soutenons les mobilisations des personnels de l’éducation, des syndicats, des familles, ce front commun citoyen et politique qui défend l’Ecole de toutes et tous ensemble.

Nous demandons :

• L'abandon de la réforme du « choc des savoirs » et privilégier le renforcement des dispositifs de rattrapage scolaire en proposant des accompagnements collectifs et individuels adaptés

• Un plan d'urgence pour le département de Seine-Saint-Denis particulièrement concerné par la crise du service public de l’éducation

• Une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail des enseignants

Nous nous joignons à l'appel à la grève et à la mobilisation du mardi 19 mars 2024 de l'intersyndicale.

Rendez-vous parisien

Place Edmond Rostand (Luxembourg)
14h