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FOLIO DU BLANC-MESNIL
21 décembre 2022

La multiplication des crises, la crise énergétique majeure, nous ne sommes plus à l'abri d'une grave crise démocratique!

La République

La multiplication des crises, leur accélération, l'éventualité d'une crise énergétique majeure sont les résultats de la politique que nous subissons depuis 40 ans.

Aujourd'hui, nous ne sommes plus à l'abri d'une crise démocratique de très grande ampleur.

Depuis plus de 40 années, le néo libéralisme impose sa politique dévastatrice socialement et écologiquement. Cette politique décidée et mise en œuvre par la sphère financière:

-engendre un développement inégalé depuis le XIX° siècle de toutes les inégalités,

-s'approprie les biens communs et les richesses produites par le travail des salariés,

-pille la planète, saccage ses richesses naturelles, sa bio diversité et son climat,

-casse tous les espaces de solidarité et tous les outils publics nécessaires à l'éducation, à la santé, à la culture, à l'énergie, à la sécurité et au bien vivre ensemble,

-et enfin menace toutes les libertés et dévoie la démocratie.

Les conséquences de cette politique dont le seul moteur est de servir le moloch de la sphère financière mondialisée ne peuvent plus être masquées par ses serviteurs zélés. Elles sont mortifères pour l'humanité et la planète. Pourtant, ses promoteurs poursuivent cette folle et effrénée course vers une catastrophe d'une ampleur inégalée.

La crise des gilets jaunes, la crise sanitaire et l'effondrement du service public de santé, la crise en devenir de l'Education Nationale, la crise de la production industrielle, la crise climatique en sont les signaux d'alarme, mais la crise énergétique qui se développe est un risque majeur nous ne sommes plus à l'abri d'une crise démocratique de très grande ampleur.

La compétition, le marché sans règle sont au cœur et le moteur de cette bataille pour la domination des moyens nécessaires à la production d'énergie, qui se traduira soit par des coûts de plus en plus exorbitants et soit, pire encore, par des pénuries dévastatrices.

Pour essayer de comprendre, il nous faut revenir au début de la décennie 1980, où pour accroître ses profits la sphère financière, mettait en œuvre une politique de désindustrialisation massive de la France et de l'Europe, pour transférer la production vers des pays sans couverture sociale, à bas salaire et sans aucune liberté. Par exemple, il n'y a pratiquement plus d'unité de production de médicaments en France. Dès lors la production de biens a été concentrée dans des espaces de non droit devenus hégémoniques et leurs besoins énergétiques de plus en plus colossaux. Et les profits qui en ont découlé ont uniquement servi l'actionnariat.

Ce choix délibéré d'externaliser la production a eu pour effet le développement d'un chômage de masse permettant de baisser massivement la part des salaires dans le PIB. L'importation massive de produits de biens de consommation à bas coût masquant la paupérisation relative des salariés occidentaux. Parallélement, le contrat social républicain se disloque, avec les remises en causes successives de la Sécurité Sociale, des services publics santé, école, transport, énergie voire l'état d'EDF. Ces prédateurs avaient dès l'année 1973 organisé le pillage des finances publiques en obligeant les Etats à emprunter auprès des banques privées, la situation engendre les déficits publics et justifie la baisse des dépenses publiques utiles au bien vivre ensemble, pour servir de plus en plus d'intérêts aux banques privées et à la sphère financière mondialisée.

Cette politique a permis durant ces 40 dernières années à un groupe de plus en plus restreint d'amasser des fortunes sans précédant et engendrant des puissances planétaires qui aujourd'hui peuvent imposer leurs choix.

Aujourd'hui, la Chine et les pays asiatiques sont en capacité de rafler la mise pour s'approprier la très grande majorité du gaz et du charbon. Cette domination favorise la hausse des prix et l'appropriation massive des sources d'énergie qui pourrait avoir des répercussions catastrophiques, pour notre pays et pour l'Europe dont les pays membres sont davantages concurrents que partenaires. Si ce scénario devenait réalité, les risques sont importants de voire l'industrie européenne balayer (perdre ses capacités de production par manque d'énergie) entraînant une explosion exponentielle du chômage. Et une crise démocratique ouvrant la porte à toutes les aventures populistes et fascistes.

Voilà où nous en sommes. Pendant 40 ans ces choix définis comme naturels ne pouvaient pas être contestés et aujourd'hui ce choix hégémonique a-démocratique continue de vouloir nous imposer sa chappe de plomb où la diversité et la vitalité de la démocratie sont combattues avec vigueur et acharnement par des médias détenus en France à 90% par 9 milliardaires. Dans ce groupe restreint, il y en a quelques uns qui mettent toutes leurs énergies, pour aller plus loin, tel Bolloré et des hedje funds qui estiment que les maigres remparts de régulation des marchés sont encore des obstacles à la libre circulation de leurs capitaux. Ce courant est très puissant nie toute forme de solidarité collective, il souhaite un Etat minimal destiné uniquement à protéger ses propriétés et ses fortunes, quitte à réduire voire à supprimer les libertés civiques et démocratiques. Sa seule et unique préoccupation élargir ses sources de profits, pour cela il n'hésite pas à s'attaquer à l'environnement, qu'il est prêt à acheter et vendre par morceaux. La crise énergétique qui se profile et les désordres économiques sociaux et environnementaux qui ne cessent de croître sont loin d'être un frein à ses ardeurs destructrices et bien au contraire il envisage cyniquement désormais l'éventualité de conflits militaires.

La crise énergétique en cours et qui peut s'amplifier, avec ses conséquences redoutables pour les peuples, a subi une accélération depuis la guerre d'agression de Poutine contre l'Ukraine.

Il y a rarement des hasards en politique. Les liens de Poutine avec l'oligarchie financière mondialisée sont connues, loin d'en être le maître, il en est un des serviteurs zélés. Les guerres, comme l'arrivée des dictatures sont les armes ultimes de l'oligarchie financière mondialisée pour conforter son pouvoir et ses richesses.

Quand l'industrie recule et que le chômage devient endémique les colères grandissent et se développent, dans bien des cas se sont les forces d'extrême droite financées par la sphère financière, qui les canalisent et nous le constatons dans plusieurs pays de l'UE et nous savons que cette perspective n'entrave nullement la stratégie mortifère en cours.

Mais cette perspective n'est pas et heureusement un long fleuve tranquille. La perspective difficile à bâtir de l'unité de la gauche et de l'écologie, semble, néanmoins, inquiéter l'oligarchie où une partie de celle-ci.

Ce n'est pas un hasard, si de ses rangs, des voix s'élèvent pour plaider pour une ré industrialisation et une relocalisation de l'industrie pour assurer la souveraineté européenne. Mais comment peuvent-elles espérer avoir la moindre crédibilité après avoir cédé des fleurons de l'industrie énergétique tels qu'Alstom à GE pour devoir racheter ce qui en reste une fois que les marchés et la technologie ont été aspirés de l'autre côté de l'Atlantique.Leur cynisme a dépassé la date de préemption. C'est leur politique qui nous a conduit aux bords d'une catastrophe démocratique, industrielle, économique, sociale et environnementale d'une ampleur jamais atteinte.

Leurs jérémiades ne peuvent pas masquer leurs responsabilités et elles sont indécentes dans la situation actuelle.

Pour mener le combat de la réindustrialisation, porter un contrat social et écologique de haute intensité en Europe et en France, ne pourra pas se faire en s'appuyant sur une stratégie politique qui a conduit à la situation actuelle, le néo libéralisme est complétement démonétisé.

Dans ce cadre, il ne suffira pas à l'idéologie dominante de sauter comme un cabri en répétant en boucle que la seule voie de sortie crise exige des efforts d'efficacité énergétique, le développement à marche forcée des énergies renouvelables, pour enrayer une spirale funeste.

L'efficacité pour trouver une sortie par le haut de la crise économique, énergétique, sociale, environnementale, éducative, culturelle, passe obligatoirement par la redéfinition d'un nouveau cadre politique, économique, social et environnemental.

Il faut que cela soit clair pour tout le monde, tout projet qui espérait vivre sur les bases politiques actuelles sera voué à l'échec. La sortie d'une crise de l'ampleur actuelle exige une redéfinition totale des règles du bien vivre ensemble respectueux de la démocratie, du développement de toutes les libertés, sur un nouveau partage des richesses produites par le travail, la réduction drastiques de toutes les inégalités, l'obligation d'une transition climatique, la protection de la bio diversité et la protection de toutes les richesses naturelles par une nouvelle définition de leur valorisation.

 

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