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FOLIO DU BLANC-MESNIL
1 mars 2022

Déclaration de Didier MIGNOT, conseiller municipal d’opposition, conseiller régional à propos du n°156 "Blanc-Mesnilois"

didier mignot 1

L’éditorial du dernier journal municipal m’amène à faire plusieurs commentaires et mises au point. Un éditorial somme toute très défensif - selon le précepte disant que « la meilleure défense c’est l’attaque » - où une fois de plus, le sénateur et le maire de notre ville se livrent à une diatribe anticommuniste qui n’est pas sans rappeler une sinistre période de notre histoire où la droite et l’extrême droite de notre pays proclamaient à l’unisson « plutôt Hitler que le Front Populaire ».

C’est malheureusement sans surprise lorsque l’on constate depuis 2014 la teneur des propos tenus dans « Le Blanc-Mesnilois » où régulièrement, et singulièrement dans les périodes électorales, l’anticommunisme irrigue les pages d’une publication payée par l’argent des Blanc-Mesnilois.

On peut légitimement s’interroger : Que vient faire dans un journal municipal d’information un tel propos qui est, de fait, un tract politique ? On pourrait comprendre qu’un tel texte figure dans une publication signée de « Les Républicains » ou encore de l’ « UDI », du « RN », de « Reconquête », le parti de Zemmour dont le porte parole n’est autre que le conseiller départemental de notre ville, élu sous l’étiquette « LR », et directeur de cabinet du maire.

Il est normal que les forces politiques s’expriment et défendent leur point de vue. Les communistes le font d’ailleurs, et chaque semaine tout au long de l’année sur les trois marchés de notre ville, ils sont présents et diffusent des tracts sur l’actualité locale, nationale ou internationale. Aucune autre organisation ne le fait avec cette régularité et cette constance au Blanc-Mesnil.

Doit-on rappeler que les communistes, leurs électeurs et leurs électrices, au même titre que tous les citoyens de notre ville contribuent à la vie locale, fréquentent les commerces, participent à la vie associative et citoyenne… vivent leur ville tout simplement, et n’ont donc pas à subir les foudres d’un journal d’information locale censé s’adresser à toute la population ?

Un éditorial défensif et agressif pour tenter de justifier l’engagement de Vijay Monany, directeur de cabinet du maire, comme porte parole de Zemmour (que les éditorialistes se gardent bien de citer), condamné à plusieurs reprises pour provocation et incitation à la haine raciale. Le racisme et la xénophobie ne sont pas des opinions mais bien des délits dans notre pays, et à de multiples reprises M. Monany, avant même son engagement pour Zemmour, a tenu des propos abjects relevant d’une idéologie fascisante. Rien ne peut justifier la moindre tolérance à ce sujet.

Faisons quelques mises au point sur le contenu de cet édito. D’abord M. Monany n’est pas un « agent communal » - qui, eux, ont une obligation de neutralité et ont comme « patron » le Directeur Général des Services - mais occupe la fonction de directeur de cabinet, poste légitimement et éminemment politique qui requiert une proximité de pensée avec le maire, ce qui est normal.

M. Meignen aurait-il pu embaucher un directeur de cabinet de gauche ? Soyons sérieux ! Et avoir choisi M. Monany comme suppléant à l’élection départementale de 2015 n’est-il pas un signe tangible de proximité politique, pour ne pas dire plus ?

Concernant les prêts de salles, il faut savoir que celle mise à disposition par la ville pour l’opposition (en sous sol dans une cité et en mauvais état) est une obligation légale et il y est interdit, toujours de par la loi, d’y recevoir du public. La demande de la conseillère municipale d’opposition (qui n’est pas communiste) citée dans l’éditorial vise à pouvoir recevoir ponctuellement des citoyens dans le quartier sud de la ville pour discuter de leurs préoccupations. Rien d’extravagant donc. .../...

Rappelons également que les « communistes petits dictateurs » ont toujours accordé des salles à l’opposition municipale comme en attestent les photos de la communication électorale de M. Meignen tenant meeting dans la salle des réceptions de l’hôtel de ville en 2013 et 2014, ou encore d’un banquet qu’il organisait au gymnase Delaune lorsque j’étais maire.

M. Meignen est frappé d’une amnésie sélective et omet de dire, par exemple, que ses interventions au conseil municipal alors qu’il était dans l’opposition était rapportées dans le journal municipal, singulièrement lors du vote du budget de la ville. C’est loin d’être le cas pour l’opposition aujourd’hui.

Bref, comme d’habitude, la propagande municipale est faite de mensonges, d’omissions et manipulations en tous genres et cela justifiait cette mise au point de ma part. C’est une question d’honnêteté. Rappelons tout autant que sur 10 élus d’opposition au conseil municipal, seuls trois sont membres du Parti Communiste Français, dont un, Fabien Gay, est également sénateur mais sans pouvoir bénéficier de la même publicité de son activité de parlementaire que M, Meignen dans le journal municipal, tout comme la députée de notre circonscription, Marie-George Buffet. Il y a un parlementaire qui compte plus que les deux autres au Blanc-Mesnil…

Les communistes ne sont pas des chiens et ils n’aboient pas, comme le suggère avec mépris le titre de l’éditorial.

Oui, les élus du groupe « Blanc-Mesnil à venir » dans leur diversité s’opposent à de nombreux choix et orientations de la municipalité. Quoi de plus normal pour une opposition dans une démocratie ?

Nous n’aboyons pas quand nous faisons la lumière sur le nombre de logements, inaccessibles pour la majorité des habitants de la ville, qui sont construits par milliers sans la moindre concertation et au détriment du patrimoine foncier et écologique du Blanc-Mesnil. Heureusement que M. Meignen disait lors de la dernière campagne des municipales qu’il allait « lever le pied » sur les constructions d’immeubles !

Nous n’aboyons pas non plus quand nous dénonçons le traitement discriminatoire infligé à certaines associations, quand des services municipaux, des crèches, des équipements culturels, et bientôt les restaurants scolaires sont privatisés, quand les services sociaux sont réduits à peau de chagrin, quand « les enfants du 115 » sont stigmatisés, quand les missions d’aide à la parentalité et aux droits des femmes, les dispositifs de prévention des expulsions locatives sont supprimés, quand on efface de la mémoire collective locale des noms comme Jean-Baptiste Clément et Rose Blanc, quand on ne commémore plus la rafle du Vel d’hiv, quand on supprime la kermesse démocratique du 14 juillet qui voyait toutes les associations et toutes les forces politiques de gauche comme de droite réunies pour commémorer la révolution française, quand on fait disparaître le conseil local des jeunes, le conseil consultatif des aînés, le conseil local de la vie associative, la charte de la démocratie locale, quand on ferme la bourse du travail… etc. C’est aussi cela la réalité de notre ville aujourd’hui, résultat de choix politiques que nous combattons sans aboyer mais avec détermination.

Quelques mots sur la dernière tribune libre de la majorité municipale. Pour le coup, même si elle fait écho à la ligne éditoriale anticommuniste, cette tribune est un élément de la confrontation politique nécessaire à toute démocratie. Qu’un homme de droite s’attaque au secrétaire national du PCF, c’est plutôt rassurant ! Encore faut-il le faire sur des bases solides et prêter attention aux éléments fournis par Fabien Roussel en réponse à un article de presse le mettant en cause. Il a publié bulletins de salaire, justificatifs et témoignages de son activité. Évidemment, aucun enrichissement personnel ou familial n’est même évoqué. On est loin de l’affaire Fillon…

Et puis, cette tribune sur des faits présumés qui ne font pas l’objet à ce jour d’une enquête du parquet national financier, vient du camp des Woerth, Sarkozy, Balkany, Juppé, Pasqua, Guéant… etc. qui est aussi le camp de Mme Pécresse où, à la primaire, on fait voter les morts, et... les chiens !

On les entend même aboyer !

Le 28 février 2022

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