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FOLIO DU BLANC-MESNIL
24 février 2022

Ukraine:Jadot comme Melenchon comme Hidalgo comme Roussel ont condamné sans hésitation l’agression russe en Ukraine.

beauté de lachaud

A l’heure actuelle, Jadot comme Melenchon comme Hidalgo comme Roussel ont condamné sans hésitation l’agression russe en Ukraine.
Les deux premiers appellent à la solidarité entre pays de l’Union européenne, à l’organisation d’une défense mutuelle, et à la mobilisation de nos propres forces pour assurer la protection de notre Nation.
Mélenchon de plus souhaite une réunion de l’OSCE et en appelle aux Nations Unies.
Roussel appelle a « tout faire pour que cela n’aille pas plus loin ».
La condamnation à gauche est unanime, il y a des nuances sur le mode d’action à suivre, mais tant Jadot que Melenchon les voient dans la mobilisation de nos moyens de défense, ce qui signifie concrètement l’alerte nucléaire pour rappeler le principe de la dissuasion, et La Défense mutuelle européenne.
Hier déjà toutes les gauches avaient condamné l’escalade russe.
Zemmour condamne, certes, du bout des lèvres. Il est obligé de reconnaître dans son communiqué que toutes ses analyses sur la situation étaient fausses. Mais surtout, il arrive à une proposition grotesque : il implore Macron, qui vient de traiter Poutine de paranoïaque, ce qui est peut être juste mais ne peut être prononcé publiquement par un acteur diplomatique, de se rendre « immédiatement » à Kiev et à Moscou pour « négocier comme Sarkozy en 2008 avec la Géorgie » - une négociation qui avait entérinée les avantages pris par la Russie.
On ne sait pas si l’argent russe coule à flots chez Zemmour, mais on sait qu’il partage avec Poutine nombre de convergences idéologiques.
Le Pen aussi condamne à contre cœur. Elle en appelle à une conférence internationale visant à sanctionner la prise de gain russe.
Il faut dire que les révélations sur le financement de son parti par de l’argent escroqué à des groupes politiques kazakhs ou sur les prêts de banque russe font profondément douté de l’indépendance de cette candidate.
Alors que la guerre s’invite de nouveau en Europe, et que nous votons en avril puis en juin, il me semble impensable que deux candidats financés par le fauteur de guerre en Europe puissent être reconnus comme légitimes à se présenter.
Quelle solution maintenant que Odessa est tombé, Kiev a subi des bombardements, les forces militaires ukrainiennes sont paralysées par une série de bombardements ciblés et subissent des défections de troupes, sinon un blocus complet de la Russie et des régions qu’elle contrôle, sinon le refus de négociation tant que les combats ont lieu?
J’avais prévenu maintenant depuis plus de deux ans que les contradictions profondes de nos sociétés globalisées, avant même la pandémie, rendaient la possibilité du retour de la guerre comme moteur de l’histoire inéluctable.
Pendant la pandémie, ces contradictions se sont aggravées. L’inflation liée à une crise de production et non une surchauffe de la demande est souvent l’annonciatrice des vents mauvais de l’histoire. La facture inflationnaire des crises pandémiques, climatiques, environnementales et sociales crée les conditions de concurrence exacerbée entre groupes et classes sociales.
Poutine ne veut pas seulement conquérir un glacis protecteur vis à vis de l’OTAN. Il veut, par le nationalisme autoritaire, étouffe toute contestation sociale en Russie. C’est la même logique qui anime la Chine. L’Ukraine est le brouillon pour Taïwan, malheureusement.
L’équilibre de la guerre froide était fondé sur deux principes : le respect de la dissuasion nucléaire, la présence de conflits périphériques. Le premier donnait un sens particulier à la coopération internationale et le forum de médiation que constituait l’ONU, le conseil de sécurité.
Le deuxième voyait des affrontements limités permettant aux parties des avancées ou reculs sans que le nucléaire soit en jeu. Le peuple vietnamien a payé de centaine de milliers de vie ce principe.
Depuis la chute du mur, le premier principe s’est amoindri. Les forces économiques ont puissamment sapé les outils de la diplomatie multilatérale en préférant d’abord des accords bilatéraux économiques doublant les accords collectifs. Peu à peu, les diplomaties ont cessé de jouer leur rôle, les États suivant les grands groupes privés.
A force de globaliser l’économie, on a crée l’illusion d’une identité d’intérêt alors que les contradictions sociales n’ont pas été traitées.
Par contre, personne ne croit sérieusement à l’emploi de l’arme nucléaire pour se défendre.
C’est là dessus que joue Poutine : en l’absence de diplomatie multilatérale vivante, et l’absence de crédibilité du parapluie dissuasif nucléaire, il peut menacer lui-même de représailles nucléaires en cas d’intervention militaire occidentale. Et il a donné tous les gages qu’il est prêt à « marcher le discours ».
Les conflits périphériques ont perdu de leur visibilité parce que souvent ce sont des entreprises privées de mercenaire, qui, comme en Italie au XVIeme siècle, mènent les opérations. De plus, les enjeux géostratégiques se sont troublés face à la menace inattendue de l’islamisme intégriste sunnite, issue de révoltes populaires dans de nombreux pays riches de pétrole ou de gaz. Ce sont des saoudiens, des algériens, des koweïtiens, des irakiens, qui forment les brigades du wahhabisme militant.
Alors, en Syrie, on assista à une guerre sur trois fronts sans aucune lisibilité. Alors, en Afrique Centrale, l’échec de la France laisse la place aux mercenaires … russes.
La guerre n’arrive pas par hasard, par un fait malheureux inattendu. Elle trainait dans l’air.
Nous allons bien sûr devoir nous rassembler. Mais déjà, il faudrait que les gauches reconnaissent le moment actuel et se rassemblent. On ne peut accepter de laisser un pro-Poutine accéder au second tour de la présidentielle face à un président ayant fait preuve dans des moments critiques d’immaturité.
On ne peut qu’espérer que le président français sache, pour une fois, élargir sa base politique en associant les oppositions à ses réflexions, car il s’agit de nous défendre, de vie et de mort.
La question des parrainages est secondaire, des voiles et autres crop top sans pertinence ni intérêt. Il ne compte plus que qui va se passer les jours qui viennent.
Mathieu Pouydesseau
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