Analyse de risque de mortalité en fonction de la profession.

Veuillez attentivement lire cette image. C’est l’analyse de risque de mortalité en fonction de la profession. En vert, l’exercice de la profession paraît protéger d’une surmortalité professionnelle, en rouge, les professions où l’on prends vraiment des risques, où la surmortalité est réelle.

Ce sont les professions diffamées à longueur d’antenne des éditoriaux, comme les cheminots, mal payés et invisibles dans les médias, comme les empaquèteurs, surexploitées et mal payées comme les aides soignantes, les professions ouvrières dans leur ensemble, qui prennent des risques.

Ce sont les professions « essentielles » de la pandémie, éboueurs, caissiers, manutentionnaires, et celles les plus frappées par celle-ci, gastronomie, restauration, hôtellerie, qui meurent le plus, dont le métier est statistiquement le plus risqué.

Le chef d’entreprise, le notaire, le soi-disant « entrepreneur qui prends tous les risques » n’en prends en réalité aucun.

Il ne s’agit jamais pour lui de vie ou de mort, seulement du statut social.

Notons enfin que la profession qui depuis 2016 protège a la force de ses bras le statu quo social et économique favorisants entrepreneur et rentier est celle réclamant le plus des compensations financières pour risque professionnel, et les recevant. Les gueules cassées des Gilets Jaunes pourtant n’ont pas fait de casse chez les policiers.

La valeur sociale et médiatique des professions ne suit pas les réalités des risques, mais les échelles de revenus et d’utilité sociale de ceux qui gagnent beaucoup.

Article de Mathieu POUYSESSEAU