L'extrême droite impose la censure à la médiathèque Edouard Glissant du Blanc-Mesnil

Au Blanc-Mesnil, l'extrême droite domine les choix politiques de la municipalité. L'extrême droite dirigé par le directeur de cabinet, du soi-disant maire du 4 septembre 2021, conseiller politique du candidat fasciste soutenu par le milliardaire Bolloré est de fait le vrai patron de la municipalité du Blanc-Mesnil.

Un courrier envoyé à un Blanc-Mesnilois, par la médiathèque Edouard Glissant confirme l'escalade liberticide qui s'aggrave et s'abat au Blanc-Mesnil. (Vous trouverez ci dessous la copie de cette lettre). Cet usager de la médiathéque avait souhaité avoir accès à deux livres. Il s'agit de:

-Rêver debout, de Lydie Salvayre prix Goncourt 2014

-Farouches, de Fanny Taillandier.

Voici la réponse qui lui a été faite:

«Nous vous informons que nous n'allons pas pouvoir acquérir ces deux titres qui ne correspondent pas à notre fond».

Pour comprendre, nous avons été recherchés les raisons qui pouvaient conduire à une telle réponse. Nous avons consulté le récit de ces deux ouvrages, pour essayer de savoir en quoi ces deux livres ne peuvent pas intégrer le fond de la médiathéque Edouard Glissant.

Rêver debout, de Lydie Salvayre:

«Une femme d'aujourd'hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte et du roman éponyme, dans une suite de quinze lettres. Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l'inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros pourfendeur par excellence, de moulins à vent. Convoquant ainsi l'auteur de toute une époque pour mieux parler de la nôtre, l'autrice de Pas Pleurer, brosse le portrait de l'homme révolté animé par le désir farouche d'agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice. Un livre manifeste, autant qu'un vibrant hommage à un héros universel et à son créateur.»

Donc, devons nous comprendre qu'un livre, qui évoque son rêve de justice et le pourfendeur de moulins à vent, pourrait apparaître comme incompatible avec la doctrine fasciste, ce qui aurait conduit les amis d'Alexandre et Aristote à le censurer et à l'exclure du fond de la médiathéque.

Farouches de Fanny Taillandier :

«Depuis la villa de Jean et Baya, la Méditerranée scintillante donne à penser que tout est paisible. Mais à l'approche du solstice, la colline où habite le couple est bientôt parcourue de diffuses menaces, à peine perceptibles mais bien réelles : d'invisibles sangliers saccagent les jardins ; des règlements de comptes entre bandes rivales défraient la chronique de Liguria, la ville la plus proche ; une inconnue habite depuis peu la maison vide..Dans un univers à la fois banal et légèrement dystopique, un récit qui joue avec les codes (roman noir, roman d'amour, fantastique) pour créer une atmosphère où l'on retient son souffle, tandis que se troublent les lignes de partage qui régissent le monde humain.»

Nous espèrons que ce n'est pas le côté noir du roman qui a conduit les amis d'Alexandre et Aristote à bannir ce livre de la médiathéque Edouard Glissant.

Ce qui apparaît, comme une évidence, c'est que l'extrême droite à censurer deux livres écrits par deux femmes.

Nous avons appronfondi nos recherches dans les biographies de ces deux autrices:

Lydie Salvayre naît d'un couple de républicains espagnols exilés,dans le sud de la France, depuis la fin de la guerre civile espagnole. Son père est andalou, sa mère catalane. Elle passe son enfance à Auterive, près de Toulouse, dans le milieu modeste d'une colonie de réfugiés espagnols. Il est clair, que le fait d'avoir eu des parents qui ont combattu le fasciste Franco a été l'argument fondamental, pour censurer le livre, prix Goncourt 2014.

Fanny Taillandier : est née en 1986. Elle suit des études à Marseille, puis obtient son agrégation de lettres. Enseignante dans différents lycées de l'académie de Créteil, elle collabore à Livres Hebdo puis au bimestriel Mouvement où elle tient une chronique. Là, il s'agit de bannir une personne qui tient une chronique dans la revue Mouvement qui a eu l'outrecuidance de faire une série d'articles de fond soutenant la politique culturelle des municipalités de gauche.

Dorénavant, pour trouver sa place dans le fond de la médiathèque Edouard Glissant, il sera nécessaire de faire à l'allégeance à l'idéologie fasciste, totalitaire, violente et sectaire. Cette situation est inacceptable, elle est contraire aux valeurs qui fondent notre République. Nous attendons avec intérêt la condanmation de cette dérive liberticide de l'adjoint au maire délégué à la culture et de l'ensemble de la majorité municipale.

Folio du Blanc-Mesnil :

-condanme cette décision totalitaire insupportable,inacceptable

-exige le retour de la liberté de choix pour les bibliothécaires de la médiathèque E.Glissant.

Folio, la gauche et l'écologie avaient dès le mois de décembre 2020 alerté et condamné l'attribution d'une subvention de 20 000€ à l'association Alexandre et Aristote, dont la présidente est la directrice de campagne du candidat fasciste soutenu par le milliardaire Bolloré, pour deux raisons essentielles:

-la première étant que ce choix allait conduire à la caporalisation et à la censure au cœur du fond de la médiathèque,

-la seconde étant qu'il était tout fait scandaleux et illégal de financer une association dont le caractère politique fasciste était évident.

Depuis, plusieurs années, nous dénoncions la dérive fascisante du directeur de cabinet du maire et nous n'étions pas dupes de porosité de ses orientations avec celles du chef du clan de droite extrême.

Aujourd'hui, il devient de plus en plus incontestable que le chef politique et peut-être le chef tout court de la droite extrême du Blanc-Mesnil est le conseiller politique du candidat fasciste. Cette attaque sans précédant contre les Lumières, par la censure qui vient d'être imposée à la médiathèque souligne d'une manière très claire que le chef du clan n'est plus celui qui gesticule pour tenter de faire croire qu'il a encore la maîtrise politique de la gestion de notre commune.

Maintenant, si veut se relégitimer, il doit prendre la seule mesure qui s'impose c'est à dire mettre en fin immédiatement au fonction du directeur de cabinet.

Blanc-Mesniloises, Blanc-Mesnilois, cet acte qui censure pour caporaliser la littérature, qui s'inscrit et prolonge une série tout aussi inacceptable d'actes totalitaires pour briser l'indépendance de la vie associative locale et les libertés démocratiques communales doit cesser au plus vite.

Dans ce temps difficile, rassemblons nous pour combattre les idéologies totalitaires, sectaires et violentes, pour faire vivre et protéger les valeurs qui fondent notre République.