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FOLIO DU BLANC-MESNIL
4 janvier 2022

Ce qui est en jeu en 2022 c'est la continuité et développement du bien vivre ensemble socialement et écologiquement.

 

arbre 1

Dans ce moment tragique, pour tous ceux qui subissent depuis 40 ans de remise en cause du contrat social qui fonde notre République,la victoire de la gauche au Chili nous montre le chemin et refonde l'espoir.

Le 13 septembre 1973 marque le début de la vague ultra libérale qui a ravagé le peuple Chilien et, qui marque surtout le début de la reconquête par la sphère financière de tout ce qu'elle avait dû céder aux luttes du mouvement ouvrier depuis le début du XXe siècle. Les conséquences du coup d'état du 13 septembre 1973 uniquement dédiées à renforcer la puissance de la finance mondialisée. se renforcent avec l'arrivée de Tatcher et de Reagan.

Cette politique néo libérale se concrétise dans notre pays à partir de mars 1983, elle met fin à l'échelle mobile des salaires et elle se poursuit par une remise en cause de la pérennité de la Sécurité Sociale, par l'affirmation, que les services publics sont un coût. Cette politique accélère les transferts des biens publics, vers la sphère privé, suppression de l'ISF, le CICE, qui réduisent toutes les capacités de l'Etat à intervenir sur les choix nécessaires pour assurer le bien vivre ensemble. La baisse des moyens financiers de l'Etat construisent la dette et la baisse des dépenses publiques sert à payer les intérêts de la dette à la sphère financière.

Nous constatons, une baisse du pouvoir des salaires et des retraites, la destruction du code du travail, des services publics de santé, de l'école de la République, l'aggravation de la précarité, de la pauvreté, les entraves de toutes les possibilités et tous les choix nécessaires pour mettre en œuvre l'indispensable transition climatique et écologique. La détérioration des équipements, la déstabilisation de La SNCF, d'EDF, d'Air France permet de mieux imposer leur privatisation. Tout cela est justifié par une lutte nécessaire de l'éradication de la dette, alors que la sphère financière s'organise pour mieux piller les biens communs. Cet ensemble mortifère est accompagné par la caporalisation et la domination de tous les médias, ainsi que, la destruction des moyens nécessaires à faire vivre la démocratie, en déployant jour après jour des outils qui empêchent l'intervention des citoyens.

La séquence politique 2017/2022 n'a fait qu'accélérer le processus que nous subissons depuis 1983, ayant eu qu'une courte et faible rémission en 1997/2002. Mais cette destruction du contrat social jailli du CNR en cours ne va encore assez loin. Une fraction de la sphère financière ultra néo libérale veut l'éradication totale de toute forme de solidarité collective, elle exige un Etat minimal exclusivement dédié au pillage des biens communs pour élargir sans fin ses sources de profits et depuis 2017 elle organise la disparition de l'état de droit en réduisant jour après jour les libertés civiles et démocratiques.

Dans cette situation la gauche et l'écologie nous avons notre part de responsabilité et cette part est importante. Il n'y pas de hasard, si aujourd'hui nous ne sommes plus audibles et surtout par ceux qui subissent le plus durement cette situation. Pendant près de 40 ans nous avons accompagné l'idéologie néo libérale dominante. Pendant 40 ans nous avons masqué nos renoncements sociaux économiques, par un libéralisme sociétal qui n'intéressait que des couches les moins dominées de la société, en laissant en déshérence celles et ceux qui sont indispensables au bon fonctionnement de la vie collective et de la production des richesses. Nous avons ainsi laissé le champ libre aux populistes de tous poils si utiles pour montrer les chemins qui favorisent l'individualisme et les projets de la sphère financière. Dans ce cadre, il est intéressant de noter, que lorsque le combat des femmes pour l'égalité, contre le patriarcat prend son incontournable élan en remettant en cause l'aliénation, l'exploitation et la domination de l'idéologie néo libérale, celle-ci lâche ses chiens de gardes fascistes et ultra conservateurs pour masquer ses turpitudes inégalitaires et violentes.

Mais le capital financier, qui a aussi en son sein quelques contradictions se doit d'éradiquer totalement la gauche et l'écologie et il est en passe de réussir. Pour accroître son pouvoir et ses marges de manœuvres, il doit, néanmoins entretenir un ersatz de démocratie. Une démocratie où nous n'aurons plus qu'à choisir entre Bonnet Blanc et Blanc Bonnet. Le soutien affiché par Bolloré à son candidat fasciste et la force importante du RN, n'a que pour seul objectif, que de jeter les socio libéraux qui n'ont pas encore rallié le néo libéralisme dans les bras de Macron de manière de réduire au maximum l'oxygène et l'espace de la gauche. Le succès de l'opération Pécresse s'inscrit, aussi, dans cette stratégie. Tout est fait pour exclure la gauche du débat.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que nous contribuons activement à notre propre mort, ce qui vient de se produire ces derniers jours avec l'annonce d'une nouvelle éventuelle nouvelle candidature ne fait qu'accroître le bololo. Il ne faut pas être dupe et décrypter les forces qui sont à la manœuvre, qui nous dirons peut-être dans quelques jours qu'il faut sauver ce qui reste de la République et nous appellerons à voter pour Macron. Les candidatures du fasciste de Bolloré, du RN et de Pécresse ne sont là que pour cela.

Dans ce cadre, une candidature unique de la gauche et d'écologie est le seul moyen de remettre en cause et de faire exploser le scénario mortifère que tisse la sphère financière. Par ailleurs, la multiplication des candidatures à la présidentielle qui agitent les appareils dans le fol espoir de se refaire une santé aux législatives n'est pas un erreur, mais une faute. En effet il y a fort à parier, que de la situation qui sortira des présidentielles, le risque est très grand que la gauche et l'écologie soit la portion congrue dans l'Assemblée Nationale de juin 2022 et qu'il faudra pour constituer un groupe rassembler les survivants des différentes organisations politiques.

Mais la responsabilité politique d'une candidature unique, n'a pas pour objet de sauver les appareils politiques mais de protéger celles et ceux qui en seront les principales victimes d'une victoire néo libérale qui sera encore encore plus agressive et de leur proposer un futur désirable. Ce qui est en jeu c'est le contrat social de la République et de son outil essentiel la Sécurité Sociale.

Aujourd'hui, nous avons tous militants de gauche et de l'écologie, une responsabilité individuelle et collective, nous devons tout faire pour aller vers une candidature unique autour d'une proposition programmatique radicale, claire, simple et dynamique, conjuguant le social et l'écologie.

Ce qui est en jeu en 2022 c'est la continuité et développement du bien vivre ensemble socialement et écologiquement.

Il n'est plus possible que la destruction du contrat social de la république qui dure depuis 40 ans se poursuive et s'aggrave.

Comme l'affirmait Jean Jaurès «être de gauche, c'est être du coté des salariés.»





 

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