Le silence assourdissant de la municipalité de droite extrême, face aux violences faites aux femmes

Une femme, Margaux Pinot, au Blanc-Mesnil, vient d'être la victime de violences conjuguales, les photos de son visage massacré nous montre ce qu'a été son calvaire. Ce drame, nous rappelle, parce que prôche de nous, les violences que subissent 250 000 femmes par an, dans notre pays. Depuis le début de l'année 105 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex compagnon. Ces crimes, ces violences faites aux femmes sont inaccepatables, intolérables. Il y a urgence à éradiquer ce fléau.

Sur Folio, nous avons immédiatement alerté, dénoncé, condamné et apporté notre soutien et notre solidarité à Margaux Pinot, si nous en jugeons par le très large écho que nos posts ont reçu, la question de la lutte contre les violences faites femmes rencontre de plus en plus de soutien et d'approbation. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'amplification de cette mobilisation.

Dans ce cadre, nous devons,aussi, nous féliciter de la décision du parquet du tribunal de Bobigny, qui a fait appel de la relaxe qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel qui avait estimé et fondé sa décision par un manque de preuves de culpabilité du cogneur. Mais, il est nécessaire de replacer le choix du parquet dans son contexte, en effet, celui-ci n'a pas pu ignorer la puissance des fortes mobilisations et manifestations des femmes qui se sont déroulées ces jours derniers, comme il n'a pas pu ignorer l'extrême réactivité citoyenne,politique et sportive, qui a immédiatement fortement communiqué, pour soutenir argaux PINOT et exiger que la justice passe dans toute sa rigueur.

Ainsi, au Blanc-Mesnil et en Seine Saint Denis la mobilisation citoyenne a été un élément important, afin que justice soit rendue à Margaux Pinot.

Bien entendu, l'urgent et le plus important est de tout faire pour permettre à la médaillée d'or des Jeux Olympiques de Tokyo de se renconstruire, de retrouver toute sa sérénité et le bonheur pour poursuivre son merveilleux parcours.

Néanmoins, le drame et les violences dont-elle a été victime, nous disent que les violences faites femmes nous concernent toutes et tous, et nous engagent toutes et tous à agir, pour éradiquer ce fléau et pour permettre la construction des outils nécessaires pour protéger, accompagner les femmes et leurs enfants victimes de ces violences intolérables.

Nous ne pouvons plus nous contenter de discours compassionnels d'un gouvernement néo libéral qui masquent en réalité sa volonté de maintenir sa domination et sa violence patriarcale, pour perpétuer l'aliènation nécessaire à sa politique d'exploitation et d'accumulation des profts. Face à cela, nous devons exiger le déblocage d'un milliard d'euros pour permettre le développement d'une politique de protection solidaire et donner à la police et à la justice les moyens d 'agir efficacement.

La construction du rapport de force nécessaire pour faire bouger les lignes, doit se faire par des actions et des objectifs de proximité. Dans notre commune les luttes, les mobilisations citoyennes sont nécessaires, car les actions pour protéger et renforcer les droits les femmes l'exigent.

Au Blanc-Mesnil, juqu'en 2014, les municipalités de gauche avaient mis en place des outils pour protéger et accompagner les femmes qui étaient victimes de violences. Une des premières décisions prise par la droite estrême a été de détruire ce service et nous constatons, aujourd'hui, face au drame qu'a subi notre judoka médaillée d'or, un silence assourdissant de la municipalité de droite extreme, pourtant si prompte à récupèrer le succès des sportifs locaux.

Tout cela ne doit rien au hasard, c'est inscrit dans la logique de la violence qui est au cœur de la politique, que nous subissons depuis 2014:

-la brutalité de l'élimination de plusieurs adjoints au maire et conseillers municipaux qui avaient eu l'outrecuidence de vouloir exprimer leurs différences

-les violences de toutes natures qui irriguent l'ensemble des services municipaux,

-la violence qui s'abat sur les associations qui refusent de prêter allégeance,

-la violence imposée à l'ensemble des Blanc-Mesnilois par béton Mesnil.

Cette violence politique n'est pas acceptable, car la violence politique engendre et encourage toutes les violences dont les premières victimes sont toujours les femmes.

Face à cette situation dramatique nous avons l'obligation par le débat, par la démocratie, par les mobilisations citoyennes de tout mettre en place pour que notre ville devienne un havre de tranquillité, de sécurité et de sérénité.

Pour cela, il y a urgence pour protéger les femmes victimes des violences de leur compagnon ou ex compagnon, de créer une Maison pour les femmes au Blanc-Mesnil pour protéger, pour accompagner, et leur permettre de se reconstruire et de maîtriser leur devenir.

Cette proposition doit être porter à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, afin que cette Maison des femmes soit opérationnelle dès le début de l'année 2022.

Faute de mettre cette proposition à l'ordre du jour du prochain conseil municipal nous aurons, ainsi, la confirmation que la majorité municipale de droite extrême est bien du côté des cogneurs.