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FOLIO DU BLANC-MESNIL
6 octobre 2020

Le Blanc-Mesnil: le maire veut-il la peau d'un des deux clubs de judo? article paru dans le Parisien le 04/10/2020

judo mondial

La direction du Blanc-Mesnil Sport Judo, l’un des deux clubs de la ville, estime être maltraité par le maire (Libres !) Thierry Meignen. Qui dément, tout en accusant le club d’avoir porté des messages politiques.

 Le Blanc-Mesnil, janvier 2017. Lors de ses vœux, le maire LR Thierry Meignen et le champion de judo Cyrille Maret, médaillé aux JO et membre de l’ESBM, le club phare de la ville.Le Blanc-Mesnil, janvier 2017. Lors de ses vœux, le maire LR Thierry Meignen et le champion de judo Cyrille Maret, médaillé aux JO et membre de l’ESBM, le club phare de la ville. LP/T.P.
Le 4 octobre 2020 à 16h21, modifié le 4 octobre 2020 à 16h31

Pas d'accès au dojo flambant neuf de la ville, moins de créneaux d'entraînement ailleurs, des locaux qui se dégradent sans que la municipalité ne s'en préoccupe… À la direction du Blanc-Mesnil Sport Judo (BMSJ), on en est persuadé : le club paie l'engagement politique de son président, Mohamed Chérif, face à Thierry Meignen, le maire (Libres !) de la ville.

« C'est ma candidature aux élections départementales de 2015, notamment face à Thierry Meignen, qui a été le point de rupture, estime Mohamed Chérif. Dès lors, le soutien de la municipalité n'a cessé de décroître pour le club. »

 

« Le club a fait l'erreur de porter des messages politiques », affirme Thierry Meignen

Une candidature que le maire de la ville assure pourtant avoir oubliée. Thierry Meignen envisage les choses autrement : si le club vit une rentrée aussi difficile, c'est à cause d'« un nombre d'adhérents en chute libre ». Même si la politique n'est jamais très loin. « Le club a fait l'erreur de porter des messages politiques durant leurs entraînements et à diverses fêtes du club notamment pour les dernières municipales », affirme Thierry Meignen. Ce qui, selon lui, aurait eu pour conséquence de faire fuir les adhérents — qui sont plus de 250 selon la communication officielle du club.

Mais la direction du BMSJ réfute l'accusation, tout comme les parents de jeunes judokas que nous avons pu rencontrer. « Mon fils va aux compétitions, vient régulièrement aux entraînements, va aux fêtes du club et je n'ai jamais rien entendu de tel », assure Kamalemble, une mère d'un jeune garçon inscrit au BMSJ.

« Il n'y a jamais eu d'incitation à voter pour qui que ce soit »

Même son de cloche pour Aziz, dont les deux fils âgés de 14 et 6 ans y sont également inscrits, depuis 10 ans pour l'aîné. « Le club s'est plaint d'un manque de soutien de la municipalité : pas assez d'équipement et aucune promotion de leurs résultats dans la ville. Mais c'est tout. Il n'y a jamais eu d'incitation à voter pour qui que ce soit ou des discours politiques ». Aziz conclut : « Je lis le Blancmesnilois ( NDLR : le journal de la ville ) et on sent qu'il y a un club privilégié. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. »

Le club « privilégié », c'est l'Etoile Sportive de Blanc-Mesnil Judo (ESBM), l'une des vitrines sportives de la ville, qui truste les médailles lors des grands championnats internationaux. Et qui est très ouvertement soutenu par la ville.

Le BMSJ interpelle pourtant la municipalité sur l'état de ses locaux depuis des années. « Les douches sont dans un état catastrophique, les vestiaires sont bien trop petits pour accueillir les judokas. Ils l'étaient même avant les exigences de distanciation sociale imposées par la crise sanitaire », souligne Achour Benabdelmoumène, le directeur technique.

Ecartés du dojo flambant neuf

À 2 km de là, le nouveau dojo « prêt à accueillir le haut niveau, contenant deux surfaces de 800 m2, une salle vidéo, une salle de contrôle antidopage et une salle de musculation », comme le rappelle le maire, ne peut donc pas profiter au BMSJ, selon le planning des créneaux établi par le service des sports de la municipalité.

 

Après avoir demandé des explications au service concerné - qui a répondu « c'est comme ça et puis c'est tout » selon le directeur technique du BMSJ -, le club a décidé de se tourner vers des villes environnantes pour savoir si elles voulaient bien l'accueillir quelques heures par semaine pour pouvoir entraîner ses judokas. « De toute façon la plupart des Blancmesnilois ne sont pas au BMSJ. Les Blanc-Mesnilois sont à l'ESBM », tacle Thierry Meignen.

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