AU BLANC-MESNIL UNE DEGRADATION DES CONDITIONS DE VIE SANS PRECEDENT. COMMUNIQUE DE GENERATION.S DU BLANC-MESNIL

COMITÉ GÉNÉRATION.S LE BLANC-MESNIL

 Communiqué

Au Blanc-Mesnil une dégradation des conditions de vie

sans précédent.

Les décisions prises par la majorité municipale de droite extrême, lors du conseil municipal du jeudi 19 décembre 2019, ont acté une dégradation des conditions de vie sans précédent au Blanc-Mesnil.

Le Centre de Soins d'Accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), le service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ont vu leurs moyens de fonctionnement gravement amputés, ce qui ne va pas manquer, à terme, de conduire à leurs disparitions. Ce qui est déjà le cas du CSAPA.

Cette situation s'ajoute déjà à longue série de remises en cause des outils d'aide à domicile en faveur de nos concitoyens retraités où le nombre d'agents est passé de 33 à 16, alors que les besoins pour accompagner cette population fragile sont en augmentation.

Les centres municipaux de santé sont désorganisés, la municipalité de droite extrême met en avant une multiplication des intervenants médicaux, qui ne cache plus une réduction importante des médecins à temps plein. Cette situation a conduit, en octobre, à l'absence totale pendant une semaine de médecins.

Par ailleurs, pour satisfaire l'appétit glouton de la spéculation immobilière, le pôle solidarité de la rue Emile Kahn a été dispersé, façon puzzle aux quatre coins de la ville pour le rendre invisible et pour justifier demain sa disparition totale. Ce choix a déjà entrainé l'impossibilité d'accès à la maison de justice.

Le pire du cynisme se trouve dans le refus de la municipalité de droite extrême, d'assumer les conséquences de ses choix, en se cachant derrière les politiques d'austérité mises en œuvre par le gouvernement de droite actuel, alors qu'elle accompagne avec ardeur ses orientations néo-libérales.

Hier encore, la majorité municipale a confirmé ce choix en actant la réduction des moyens du Deux Pièces Cuisine. Ce choix va lui permettre de réduire à néant le travail de développement des musiques actuelles pour récupérer cet espace de liberté culturelle afin de le brader, à vil prix, à quelques tourneurs de spectacles, sans scrupule, animés uniquement par l’appât du gain, au détriment de l'innovation et de la recherche musicale.

Ces choix sont destructeurs des nécessaires liens humains et tournent le dos à la réalité sociologique de notre ville. La politique menée ne fait qu'aggraver la situation de la très grande majorité de la population qui a des revenus inférieurs au salaire médian. Cette politique de « m'as-tu vu » est un énorme écran de fumée pour masquer la réalité de choix mis en œuvre pour une population qui n'existe pas sur notre commune. Une politique qui parle de ruissellement des richesses, alors qu'elle n’enrichit qu’une minorité de nantis qui n'habitent pas et ne vivent pas au Blanc-Mesnil.

La réalité de cette politique se traduit par des chiffres qui sont ravageurs :

 - le potentiel financier de la ville a baissé en 5 ans de 10%

- le prix du m² de l'immobilier pavillonnaire a baissé de 12%

 Ils sont le résultat des choix destructeurs décidés depuis avril 2014.

Nous sommes passés de la campagne « Sauvons nos Pavillons » à « bétonnons partout et n'importe comment ». Pas moins de 66 projets immobiliers sont en cours apportant 8800 logements, une explosion démographique engendrant 20 000 habitants supplémentaires, avec 10 000 voitures de plus. Le comble c'est que cette profusion de béton ne réglera pas le problème des 3000 demandeurs de logement.

Le foncier bradé, pour ne recevoir que du béton producteur de dividendes aggravant l'empreinte carbone, rend impossible la gestion d'implantation de services publics incontournables, écoles, collèges, lycées, crèches, maisons de retraites, espaces culturels... pour faire face à l'afflux de 35% d'habitants supplémentaires.

Ces champignons vénéneux poussent aux quatre coins de la ville, sans cohérence urbanistique, sans lien avec la nécessité de prendre en compte les conséquences des transformations que cela entraîne sur le bien vivre ensemble.

Quid des réseaux de distribution de l'eau, de l'assainissement, de l'électricité ? Ces choix, uniquement dictés par la production de dividendes, ont déjà des conséquences catastrophiques sur la vie de l'ensemble de la population. Il ne se passe plus de jours sans que la distribution de l'eau soit perturbée : baisse de pression, eau insalubre, canalisations qui crèvent, assainissement aux limites de la saturation, mais également des pannes récurrentes de l'éclairage public.

C’est sans compter avec : une voirie saturée, au bord de la thrombose, un stationnement impossible et devenu payant de fait, vu le nombre d'amendes distribuées.

Le nombre d'immeubles dépassant les 4 étages est devenu la règle, avec un concept architectural discutable, des logements exigus, des bâtiments inadaptés aux dernières normes environnementales et la norme des 40% d'espaces verts rarement respectée. Ce choix politique va totalement à l'encontre de la nécessaire bataille pour la transition climatique.

Cette politique concentre toutes les conditions conduisant à la dégradation des conditions de vie et de travail de l'ensemble des Blanc-Mesnilois.e.s. La politique néo-libérale, menée au Blanc-Mesnil depuis avril 2014, conjugue et multiplie toutes les inégalités, sociales, éducatives, culturelles, économiques, environnementales rendant ainsi impossible la transition climatique et écologique indispensable pour laisser aux générations en devenir une planète bleue.

Depuis de longues semaines, le Comité Génération.s du Blanc-Mesnil est engagé, depuis son origine, dans une démarche de construction d'un projet alternatif, par la démocratie participative au sein du collectif citoyen Le Blanc-Mesnil À Venir, une ville en commun.

Les luttes contre toutes les inégalités et pour la transition climatique sont les moteurs incontournables pour :

- projeter notre ville dans le XXI^e siècle, pour permettre aux femmes et hommes de cette ville de maîtriser leur devenir

- offrir aux enfants d'aujourd'hui et de demain un monde nouveau sur une planète bleue

NOTRE VILLE EN COMMUN SERA

SOLIDAIRE ET ÉCOLOGIQUE.