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FOLIO DU BLANC-MESNIL
16 janvier 2019

LE PIRE C'EST QU'EMMANUEL MACRON EST PROBABLEMENT SINCERE DANS SA DETESTATION DES PAUVRES

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Le pire c'est qu'Emmanuel Macron est probablement sincère dans sa détestation des pauvres

Emmanuel Macron développe de façon quasiment obsessionnelle à travers ses multiples saillies régulières un discours très benthamien 19ème siècle : en gros, si les pauvres sont pauvres et le restent c'est parce qu'ils ne font pas assez d'effort pour s'en sortir et cela notamment parce que les systèmes sociaux leur permettent de vivre trop facilement sans faire ces efforts.

Je ne crois pas que ce soit simplement un discours tactique putassier pour plaire à des classes populaires laborieuses ou à des classes moyennes qui aiment souvent détester les plus pauvres avec le sentiment d'avoir du mal à s'en sortir elles-mêmes et qu'on leur pique pourtant trop de fric pour faire vivre ces paresseux qui ne cherchent pas à s'en sortir.

Il est en réalité profondément sincère parce qu'il est persuadé - ou plutôt il a besoin de se persuader en permanence pour pouvoir se regarder dans une glace - que si lui-même a réussi si vite et est arrivé tout en haut de la hiérarchie de la société française, ce n'est pas parce qu'il est un fils de grand professeur de médecine élevé dans une école privée des beaux quartiers d'Amiens qui a épousé l'héritière d'une des plus grandes fortunes de la région mais bien parce qu'il est plus intelligent et travailleur que la moyenne des Français. Et que si les autres étaient capables de faire autant d'efforts que lui pour bien apprendre leurs leçons à l'école et travailler 12 heures par jour ensuite, ils pourraient eux aussi devenir riches et prospères à défaut de devenir président de la République (faut pas déconner).

Dans des sociétés où tout le monde accepte en théorie de considérer que les humains naissent libres et égaux en droit, il est totalement insupportable moralement pour les élites qui refusent de changer la donne sociale, d'admettre pour leur propre image d'elles-mêmes, une autre explication au maintien de la pauvreté et des inégalités que la paresse et l'absence de volonté de s'en sortir.

GUILLAUME DUVAL PERSO
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