LA GARE DE TRIAGE, SA DANGEROSITE TOUJOURS D'ACTUALITE, UN DEBAT A VENIR SUR LE PLAN PARTICULIER D'INTERVENTION

Au mois de mars 2019, cela fera, près, de six ans que la question de dangerosité de la gare de triage est en débat. L'avantage des mobilisations citoyennes c'est qu'elles continuent et restent vigilantes. Si leur objectif d'empêcher le stationnement et le triage des wagons transportant des matières toxiques et dangereuses n'a pas encore été atteint, elles continuent d'agir pour améliorer la sécurité des riverains.

Certes, le périmètre de sécurité a été ramené à sa plus simple expression, puisqu'il ne dépasse plus guère l'espace de la gare de triage. Si le périmètre de sécurité a été considérablement réduit, la présence des wagons transportant des matières toxiques et dangereuses reste une réalité.

D'aucun se sont contentés de cette situation et ils ont claironné partout qu'ils avaient protégé les habitants de notre ville et  ils ont abandonné le combat. Il est vrai que pour eux essentiel était fait, ils allaient pouvoir oublier leurs promesses de campagne telle celle « Sauvons nos pavillons » et se lancer dans ce qui est leur préoccupation existentielle, faire ruisseler le béton et offrir du foncier à la promotion immobilière. Promotion immobilière qui se garde bien de dire dans communication en direction des investisseurs potentiels qu'ils circulent à quelques encablures de leur projet des wagons de chlore qui en cas d'accident sont létales jusqu'à 2600 mètres du point de fuite.

Les mobilisations citoyennes ont été et sont là en permanence, pour suivre  la prise en charge par la SNCF et l'Etat des 'améliorations nécessaires à la sécurité publique. Ce travail a permis d'obtenir d'important investissements pour l'établissement gare de triage.

Par ailleurs, il faut savoir que les réformes et modifications quasi permanentes qui jalonnent la vie de la SNCF, ont fait que le fret ferroviaire connaît une véritable régression, puisque de 150000 wagons triés en 2014, nous en sommes aujourd'hui a 100 000 wagons. Il va de soit que la présence des wagons transportant des matières dangereuses et toxiques baisse dans les mêmes proportions.

Mais, dans ce moment où la question de la transition climatique se pose avec force, cette baisse du fret ferroviaire se traduit par un transfert vers le fret routier. Les mobilisations citoyennes doivent bien entendu prendre en compte ce fait et réfléchir sur ce qui peut apparaître contradictoire dans leur action. Dans ce moment où la question sur la transition écologique est perturbé par les politiques néo libérales de Macron, il est urgent que les questions sur les implantations industrielles dans les zones urbaines denses fassent l'objet d'un grand débat public.

Aujourd'hui, en ce qui concerne le devenir de la situation autour de la gare de triage, si le périmètre de sécurité a été réduit, les causes éventuelles d'accidents n'ayant pas disparu, la préfecture de Seine Saint Denis a crée un périmètre de 2600 mètres dans lequel des mesures particulières d'alerte et de sécurité vont être mis en place.

Ces mesures sont développées dans un PLAN PARTICULIER D'INTERVENTION. Il s'agit d'un document qui concerne l'ensemble des administrations incluses dans ce périmètre, l'ensemble des services publics de sécurité, Pompiers, Samu, Protection Civile, Police, Gendarmerie.

Ce PPI a aussi pour objet de donner à la population un ensemble de consignes précises, comme il en existe autour des centrales nucléaires. Ce document est en voie d'achévement et il va être soumis à un débat public dans les prochaines semaines.

Nous ne manquerons pas,ici, sur Folio de vous appeler à participer et à contribuer nombreux à ce débat.

Nous ne pouvons que regretter l'absence récurrente de la municipalité de droite extrême aux réunions de concertations qui sont organisées par la préfecture de Seine Saint Denis auxquelles elle est régulièrement conviée.