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FOLIO DU BLANC-MESNIL
13 mars 2016

GARE DE TRIAGE: TOUJOURS DES DERAILLEMENTS, LA PHOTO DU DERNIER, CI-DESSOUS

 

wagon

Voilà 3 ans, la préfecture de Seine Saint Denis, par un arrêté du 6 mars 2013, nous apprenait que nous vivions dangereusement, à cause d'une présence importante de wagons transportant des matières dangereuses et des produits toxiques sur le site de la gare de triage Drancy, Le Bourget, Le Blanc-Mesnil. Il était temps de nous informer, cette gare de triage a été implantée au milieu du XIX siècle.

Cette arrêté ne prévoyait rien pour faire disparaître le danger et assurer la sécurité des habitants, mais imposait des mesures contraignantes en matière de permis de construire et de régulation de la démographie dans un périmètre de 620 mètres.

Les citoyens se sont mobilisés et se sont rassemblés au sein d'une association libre et indépendante pour protéger la sécurité et la santé des personnes et le patrimoine individuel et collectif.

Cette association s'est fixée comme unique objectif:

l'arrêt du transit et du stationnement des wagons transportant

des matières dangereuses et toxiques sur le site de la gare de triage.

Son indépendance et sa liberté lui ont permis d'organiser des manifestations, sûrement les plus importantes depuis plusieurs décennies. Le sérieux de son travail a fait d'elle  la seule association qui participe aux réunions de travail organisées par la préfecture.

Malheureusement, la proximité des élections municipales ont déclenché des prises de positions que l'on peut aujourd'hui qualifiées de démagogiques. Rien de surprenant lorsque l'on connaît la puissance de la spéculation immobilière sur le territoire concerné. Par ailleurs, l'attitude de la SNCF, véritable état dans l’État, ne permet pas l'émergence de véritable solution pouvant assurer la sécurité aux populations concernées.

En décembre 2014, le Tribunal Administratif de Montreuil a cassé l'arrêté du 6 mars 2013. Plusieurs intervenants se sont précipités dans cette brèche pour tenter de faire croire aux populations que le problème était clos et résolu. Mais il en est rien.

L'arrêté du 6 mars 2013, a été cassé par le Tribunal Administratif qui estimait, à juste raison, que les études ayant concouru à l'établissement de l'arrêté avaient sous-estimé la dangerosité du site de la gare de triage . Par ailleurs le Tribunal Administratif indiquait que la article  de la Charte de l'environnement sur l'obligation de consulter les populations concernées n'avait pas été respecté.

Suprême rigolade, alors que la justice administrative estimait que les dangers avaient été sous estimées, tout l'appareil administratif et la SNCF mettent en œuvre une stratégie pour tenter de nous convaincre du contraire, pour arriver à la conclusion qui faut réduire de manière drastique le périmètre de dangerosité

Un vrai bonheur, nous allons vers un arrêté qui couvre la responsabilité de la préfecture en cas de pépin, qui permet à la SNCF, de continuer de faire ce qu'elle veut et la spéculation immobilière de prospérer en vendant des appartements en faisant silence sur les dangers. Les collectivités territoriales peuvent oublier leurs engagements pris lors des élections municipales. Tout le monde est contant, sauf les citoyens qui vont continuer de vivre auprès de ce qui reste une bombe à retardement.

Il y a quelques semaines, un rapport sur l'accident de juillet 2013 de la gare de Brétigny-sur-Orge, met en exergue les énormes responsabilités de la SNCF et sa très grande capacité à les cacher et les à masquer. Ce rapport souligne le manque d'investissement destiné à l'entretien et à la modernisation du réseau et du matériel.

Celles et ceux qui regardent l'état de la gare de triage, remarquent que la modernisation nécessaire n'est pas très visible.

D'ailleurs, cette semaine il y a eu deux déraillements heureusement sans conséquence, mais tout cela indique qu'il y a urgence à une solution pérenne pour assurer une sécurité réel à l'ensemble de la population. La seule véritable solution est: l'arrêt du transit et du stationnement des wagons transportant des matières dangereuses et toxiques sur le site de la gare de triage.

Photo, de Jean-Pierre Quinet.

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