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FOLIO DU BLANC-MESNIL
24 septembre 2015

Nous commençons la publication des interventions des élus Blanc-Mesnil au Coeur, sur le PLU, conseil municipal du 16/08/2015

Blanc_Mesnil_au_coeur

Conseil municipal du 16 juillet 2015, révision du PLU. Intervention de Didier Mignot, Président du groupe Le Blanc-Mesnil au Cœur.

«Quelques mots, peut-être plus, parce que le débat se poursuit et que l'enquête publique va à priori s'ouvrir après le vote de ce soir. Quelques mots peu-être encore incomplets, et c'est bien normal car les documents sont extrêmement denses- ce qui est logique. Avant d'examiner tout cela dans le détail, cela demande un peu de temps, ce que nous n'avons pas forcément pu faire dans les délais. Nous avons déjà débattu notamment lors du plan d'aménagement développement durable (PADD) de l'aménagement de la Ville.

C'est un propos qui s'inscrit dans cette continuité de débat et de construction de ce plan local d'urbanisme. Il y a des choses qu'on partager dans les intentions affichées et/ou les dispositions réglementaires d'un certain nombre notamment de règlements de zonages, comme la préservation du tissu pavillonnaire et la densification des grands axes. Je pense qu'on a déjà discuté.

D'autres qui nous inquiètent par contre, comme les opérations d’aménagement programmé et d'autres qui nous questionnent sur les quelles je reviendrai. En sachant qu'un PLU, et c'est toute la difficulté, à un moment donné, il faut bien arrêter les choses, j'en suis conscient, mais la Ville étant un objet vivant, c'est quelque chose qui évolue nécessairement avec le temps et qui nécessite en permanence des adaptions, car ce qui est juste et pertinent à un moment donné, l'est peut-être beaucoup moins- et l'histoire nous 'enseigne-quelques décennies plus tard ; ainsi l'urbanisme de zone, comme on l'a appelé, qui était la règle il y a une dizaines d'années qui découpait le territoire en fonction de sa destination d'usage.

On peut dire qu'elle a fait long feu et qu'aujourd'hui la mixité fonctionnelle (comme on l'appelle) rendue notamment possible par les avancées technologique qui limitent un certain nombre de nuisances est largement plébiscitée par les urbanistes.

Des lors, il faut s'interroger sur l'urbanisme au service de quoi et de qui, et pour servir quels intérêts ?

Lorsque nous avions lancé en 2011 la révision du PLU, rendue nécessaire par des évolutions tant internes qu'externes au territoire communal(je pense au Grand Paris et Métro) mais je pense aussi plus en internes à la nécessité de résorber un certain nombre de fractures urbaines imposées à la ville en d'autres temps par l’État (je pense aux autoroutes), nous avions énoncé quelques grands principes, notamment le fait de conforter la place de notre ville au sein de la métropole, de faire évoluer le tissu urbain pour continuer à constituer un territoire mixte et solidaire et aussi poursuivre et accentuer la démarche de transition vers une ville durable à tous les points de vue.

Cette notion de ville qui inclut, qui n'exclut pas, qui protège, qui permet le parcours résidentiel des habitants, qui le souhaitent et le peuvent, tout en permettant à ceux qui ne le souhaitent pas ou qui le peuvent pas, de continuer à vivre dans leur ville ; cette notion nous semble donc évidemment centrale pour le sujet qui nous occupe ce soir ; continuer à vivre, à s'épanouir dans un cadre de vie sur lequel il convient en permanence de veiller pour améliorer ce cadre de vie le cas échéant, notamment mais pas seulement, par la présence d'équipements et de services publics.

Mais si un projet d’aménagement peut et doit servir ses ambitions, il peut aussi en servir d'autres beaucoup moins axées sur ce qu'il est coutume d'appeler maintenant le droit à la ville pour les habitants. Et, on voit se dessiner les grandes lignes de votre projet qui même dissimulées derrières des formules séduisantes, révèlent néanmoins une vision libérale de l'aménagement du territoire.

En fait, vous projetez( je vais employer ce mot) de libéraliser le droit à la construction sur des secteurs entiers du territoire au détriment du développement économique et industriel, au détriment aussi- et c'est une forte inquiétude- du maintien des populations dans certains secteurs. Je pense en autres aux opérations d'aménagement programmé qui constituent une véritable aubaine pour les promoteurs immobiliers, dont les bailleurs sociaux, qui se voient offrir sur un plateau une possibilité de manne financière sur les terrains dont ils sont propriétaires , aujourd'hui, le tout habillé de la respectable mixité sociale.

Mais quelle garantie de mixité sociale justement avez-vous obtenue que les démolitions/reconstruction des logements sociaux se fassent sans augmentations de loyer pour les locataires ?

Êtes-vous opposés à la vente à découpe du logement social ? Il semble que non, vous l'avez d'ailleurs déjà exprimé lors d'autres conseils précédents. De ce point d vue vos régulières références à des villes des hauts de Seine considérées par vous comme des modèles ont de quoi inquiéter les Blanc-Mesnilois.

De plus, l'objectif affiché de réduire significativement la proportion de logements sociaux dans notre Ville ne correspond pas aux immenses besoins exprimés en la matières par les habitants. La décohabitation des jeunes Blanc-Mesnilois de chez leurs parents, les innombrables situations de logements sur-occupés qui ne trouvent pas de solution dans le parc locatif non social, car trop cher, appellent pourtant la poursuite maîtrisée de construction de logements sociaux, non pas pour augmenter la proportion-ce que l'on pourrait demander aux maires du Raincy, de Coubron, de Vaujours, de Neuilly sur Seine (bref, vous les connaissez bien)- mais pour contribuer à notre niveau à résoudre cette terrible crise du logement dans notre région et permettre aux Blanc-Mesnilois de rester au Blanc-Mesnil.

Cette question des prix des loyers est importante, et si les bailleurs sociaux venaient à se livrer à des opérations immobilières, il ne serait pas acceptable qu'ils s'éloigent de leur vocation première de bailleurs sociaux en augmentant le prix des loyers dans opérations de démolition/reconstruction adjacentes à leurs opérations immobilières. Toute autre politique aurait en effet pour conséquence de contraindre un certain nombre de personnes à quitter cette ville.

Notre ville a besoin-et là nous sommes d'accord- de diversifier son habitat. Nous sommes favorables, et l'avons démontré, ne serait-ce qu'avec ceux le cœur de ville, à des programmes d'accession à la propriété mais là aussi tout est affaire de proportions. Sans compter les démolitions/reconstructions, nous sommes au bas mot aux alentours (si j'ai bien lu) de 4000 (voire plus) logements en accession supplémentaires, sur les trois opérations d'aménagement programmés que vous projetez dans le PLU.

Je ne vais pas vous faire le coup du «non à béton Mesnil» mais rien que sur ces secteurs c'est donc environ 15000 habitants supplémentaires, avec dans les documents, fournies, des formules très vagues en matières d'équipements publics pour accueillir ces nouvelles populations. Je pense notamment aux écoles et quand je dis «public » j'affiche la aussi notre conception des équipements, mais peut-être n'est pas la vôtre, les partenariats public/privé, la construction et la propriété de ces équipements par le promoteurs, n'étant malheureusement pas à exclure. Sur ce sujet, je vois par exemple que vous projetez de rénover l'école Rose Blanc, mais pas de construire une nouvelle école élémentaire dans ce secteur malgré l'arrivée de 2500 logements supplémentaires à proximité..»

 

Nous allons continuer publier les interventions du élus de Blanc-Mesnil au Coeur sur le PLU, qui seront signaler débat dur la révision du PLU conseil Municipal du 16 juillet 2015. a suivre.

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