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FOLIO DU BLANC-MESNIL
6 août 2015

SOLIDARITE ACTIVE AU JOURNAL ALTERNATIVES ECONOMIQUES

 

information_citoyenne

Comme vous le savez, la plupart des journaux sont inféodés à l'oligarchie financière. Il existe encore quelques journaux libres. Bien entendu, leur situation économique n'est pas brillante. Cet article a pour objectif de vous appelez à soutenir, le mensuel ALTERNATIVES ECONOMIQUES.

La Scoop Alternatives économiques est en danger. Cette situation oblige à puiser dans les fonds propres que la coopérative avait réussi à constituer, depuis 30 ans. Mais au final, si AE continue à subir des pertes de la même ampleur en 2015 et 2016, le dépôt de bilan peut menacer la Scoop à l'horizon de deux ans.

ALTERNATIVES ECONOMIQUES a encore beaucoup d'atout à faire valoir et peut compter sur un public fidèle qui tient à son existence. Folio du Blanc-Mesnil est abonné, il souhaite vous convaincre de le faire aussi et vous appelle à convaincre vos amis. C'est grâce au développement du nombre d'abonnés et de lecteurs réguliers que la coopérative ALTERNATIVES ECONOMIQUES unique en son genre au sein du paysage médiatique français pourra poursuivre son activité.

Vous pouvez faire un don au profit exclusif d'Alternatives Econoniques en envoyant un chèque libellé à l'ordre de «presse et pluralisme-Opération don Alternatives Économiques» à l'adresse suivante Alternatives Économiques service relations clients 12 rue du Cap vert 21800 Quétigny.

Pour vous convaincre de le faire nous publions ci dessous un article paru dans le numéro 348 juillet/août2015.

«LE CAPISTALISME NUMERIQUE REINVENTE LE XIX SIECLE»

Les plates-formes numérique veulent accaparer les anciennes rentes.

Par Christian Chavagneux

« Avec le numérique, notre capitalisme contemporain est en train de vivre l'une de ses transformations historiques majeures. Une véritable révolution, de celles qui bousculent le monde d'avant, bâtissent les nouvelles richesses et laissent les perdants sur le carreau. Aujourd'hui, comme hier, ce capitalisme peut investir, créer des emplois, donner du pouvoir d'achat et servir le plus grand nombre, à condition qu'il soit politiquement régulé. Car ses tendances naturelles le poussent à une forte concentration des pouvoirs et à s'affranchir de toute protection sociale.

Tous pour un et rien pour les autres.

On connaît la puissance des Apple, Google, Amazon , etc.., mais le capitalisme numérique est déjà entré dans une seconde phase avec le développement rapides des plates-formes Internet qui simplement en relation ceux qui veulent faire le taxi avec leur voiture et ceux qui en ont besoin d'un qui veulent louer leur appartement ou une boîte à outils, à rédiger un testament, etc. Leur développement est explosif: née en 2009, la société Uber, qui veut dynamiter le monde des taxis, pèse déjà plus de 40 milliards de dollars, autant qu'Orange!

Ces nouvelles entreprises se veulent les chantres d'une économie «collaborative», où plutôt que de laisser sa voiture au garage 95% du temps ou de ne pas se servir de sa perceuse que deux par an an, on les met à la disposition des autres pour un prix modique. Les optimistes y voient la possibilité, très écolo, d'augmenter l'usage de biens sous-utilisés. Les pessimistes pointent plutôt une hyper marchandisation des relations sociales: quel est le dernier idiot qui va prêter sa perceuse quand tout le monde la loue ? Loin de représenter un échange sur un marché libre ces transactions sont étroitement supervisées par les plates-formes. Celle-ci ne veulent pas supprimer les rentes des chauffeurs de taxi ou des agences immobilières, mais les accaparer dans une quête de monopole absolu dont elles ont besoin : l'expansion du nombre d'utilisateurs est la clé de leur succès. Les autorités de la concurrence ont un rôle crucial à jouer.

Bienvenue au XIX siècle.

Surtout, le capitalisme numérique n'est pas tendre avec ceux qu'il emploie. Il nous renvoie au travail à la tâche, avec ses revenus variables et où les risques liés à l'activité sont porté par l'individu.Les plates-formes travaillent avec des particuliers indépendants, des auto-entrepreneurs, qui ne peuvent compter que sur leur patrimoine en cas de maladie, de grossesse, etc.. Pas de cotisations sociales, pas de sécu, pas retraite....plus d'assurance collective. La décision récente de la justice du travail californienne de considérer un chauffeur d'Uber comme un salarié et non comme un contractant, avec les contraintes sociales qui vont avec, montre que la bataille n'est pas encore terminée.

Même si toute la population active n'est pas destinée à travailler dans ces conditions, la multiplication des carrières erratiques pousse également dans le sens d'une réflexion visant à attacher des droits sociaux aux individus plutôt qu'aux salariés, afin que nous puissions en bénéficier quelle que soit la nature de notre travail.

Et il y faudra y réfléchir vite, car les professionnels des algorithmes pensent déjà à l'étape d'après, celle où ils seront complètement débarrassés de toute contrainte humaine. Un ordinateur pourrait traiter demain plus efficacement qu'un médecin une masse de données issues de nos objets connectés et d'une prise de sang pour établir un diagnostic de santé. Plus près de nous, Uber investit déjà dans la voiture sans chauffeur...»

 

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