L'Europe va-t-elle accepter une troisième autodestruction, pour satifaire les dirigeants allemands!
Il y a 79 ans, la guerre civile espagnole marquait le début la deuxième guerre mondiale. Déjà les dirigeants allemands nazis, sans surprise choisissait la dictature contre la démocratie. Nous savons que comparaison n'est pas raison, mais comment ne pas voir dans les prises de positions des dirigeants allemands d'aujourd'hui des attitudes identiques, la dictature de l'argent contre la démocratie.Ce qui se passe ce dimanche 12 juillet 2015 est surement un des moments les plus importants de notre histoire récente.
Mais pour préparer un avenir de paix et de prosperité pour notre continent, il ne faut jamais oublier d'où nous venons, si nous voulons construire un autre avenir. L'Europe au XX° siécle par deux fois se suicide sous direction allemande, d'abord 14/18, ensuite 39/45. Sommes-nous en train d'assister à sa troisième autodestruction et de nouveau sous direction allemande.
Il est temps de dire aux dirigeants allemands ces petits télégraphistes de l'oligarchie financière et à leur égoïsme national, que ça suffit. d'autant qu'après chaque catastrophe qu'ils produisent ils refusent de payer l'addition de leur politique, car les dirigeants allemands sont des spécialistes du non remboursement de leurs dettes.
Comme dans notre article précédant, sur la guerre civile espagnole, nous vous proposons un poème d'un poète espagnol. Celui est de HERNANDEZ GILABERT, Miguel, fils de bergers très pauvres, il devient à son tour gardien de chèvres. De trop brèves années d'enseignement primaire l'incitent à compléter sa formation en autodidacte.A Madrid. il a l'occasion de se lier avec avec Jorge Guillén, Pablo Néruda, Vincente Aleixandre et de collaborer aux revues Cruz y raya, Caballo verde para la poesia, revista de Occidente.
Dès le début de la guerre civile, ses profondes convictions d'enfant du peuple et de la terre, ainsi que son adhésion à l'idéal marxiste, le poussent à s'engager dans les Milices Populaires. prisonnier des Fascites en 1939, condamné à mort, il voit sa peine commuée en 30 ans de bagne. il meurt de la tuberculose et de manque de soins au bagne d'Alicante, en 1942.
Miguel HERNANDEZ est sans contexte le poète-militant et l'un des trois "poétes du sacrifice", avec Federico GARCIA LORCA et Antonio MACHADO. Le poéme "LES VENTS DU PEUPLE M'EMPORTENT" me semble corresponde à la situation d'aujourd'hui, où la question qui se pose est savoir si les peules européens vont accepter le joug de l'austérité que l'oligarchie financière veut leur imposer éternellement.
Les vents du peuple m'emportent.
Les vents du peuple m'emportent,
les vents du peuple m'entraînent,
ils me déchirent le cœur,
sèment ma voix à tous les vents.
Les bœufs inclinent le front,
impuissant et résigné,
quand survient le châtiment;
mais les lions survient, eux le redressent
et frappent en même temps
de leurs griffes rugissantes.
Je ne suis pas issu de bœufs,
je suis d'un peuple qu'exaltent
des plaines où dorment les lions,
des gorges où nichent les aigles,
de sierras riches en taureaux,
l'orgueil à vif sur la corne.
Les bœufs, jamais, n'ont fait souche
dans les landes de l'Espagne.
Qui dit d'imposer un joug
sur le cou de cette race?
Qui jamais mit l'ouragan
sous un joug ou dans les chaînes?
Qui retint jamais la foudre
captive dans une cage?
Oh, asturiens farouches,
vous Basques de granit,
et vous fiers Castillans
façonnés comme la terre
mais légers comme les ailes;
andalous comme l'éclair,
nés au milieu des guitares
et forgés sur les enclumes
ruisselantes de vos larmes;
hommes de l'Extramadoure
tout entiers pétris de seigle,
Galiciens de pluie paisible,
vous, Catalans décidés,
vous, Aragonais bien nés,
vous, Murciens impétueux
qui vous répandez en fruits,
Léonais et Navarrais
qui vous êtes rendus maîtres
de la faim, la sueur, la hache,
oh, vous, les rois des mines
et les seigneurs des labours,
hommes parmi les racines,
qui,tels des racines fortes,
allez de vie à trépas,
allez du néant au néant:
ils veulent vous mettre un joug
les gens de la mauvaise herbe;
ce joug vous le laisserez
sur leurs propres reins brisés.
Au crépuscule des bœufs,
va poindre l'aube nouvelle.
Les bœufs meurent humblement,
lourds relent de l'étable:
les agles, les lions, les taureaux,
meurent vêtus d'arrogance;
derrière eux l'espace immense
ne s'émeut ni se défaille.
Les bœufs, dans leur agonie,
ont une attitude mesquine;
par son agonie, le mâle,
agrandit tout l'univers.
Si je me meurs, que je meure
avec la tête bien haute,
Mort et même vingt fois mort,
la bouche sur le chiendent,
moi j'aurai des dents serrés
et le menton provocant.
J'attends la mort en chantant,
car il y a des rossignols
qui chantent au-dessus des fusils
et en plein cœur des batailles.