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FOLIO DU BLANC-MESNIL
14 mai 2015

Déclaration de Didier Mignot, à propos de l'annulation du concert de Grand Corps Malade, au Blanc-Mesnil

DM

Blanc-Mesnil : la démocratie est (Grand Corps) Malade !


En interdisant le concert programmé de Grand Corps Malade, le maire UMP du Blanc-Mesnil commet un acte politique grave et lourd de sens. J’exprime en premier lieu ma solidarité et mon soutien à Grand Corps Malade qui est victime de l’acte sans doute le plus redouté par un artiste : la censure.


La cause de cette décision ? Le refus du maire de voir un citoyen Blanc-Mesnilois - dont les liens d’amitiés avec le célèbre slameur sont connus - être présent sur scène pour interpréter une chanson en duo. Ces deux amis ont déjà commis ce « crime » à plusieurs reprises dans différents concerts, un peu partout, sans que cela ne pose le moindre problème. Ce Blanc-Mesnilois, connu sous le nom de « Rachid Taxi » - également titre d’une oeuvre de Grand Corps Malade - est un homme engagé depuis longtemps dans le débat citoyen de notre ville et au-delà. Il est vrai aussi que le coeur de Rachid, très attaché à son indépendance vis-à-vis des Partis politiques, bat au rythme des valeurs de solidarité, d’antiracisme et des luttes contre les discriminations. Néanmoins, sa présence sur scène ne relevait d’aucune intention politique mais tout simplement de la volonté de participer à un moment artistique.


Quoi qu’il en soit, la décision du maire de toutes les droites qui ne cesse de dire qu’il « ne-fait-pas-de-politique » est bien un acte politique qui couvre de honte notre ville. C’est la liberté d’expression, le droit à la création et à la diffusion d’oeuvres artistiques qui sont ainsi violemment attaqués. Cela ne plait pas au maire, alors on supprime ! C’est du jamais vu au Blanc-Mesnil. Cela nous renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire de notre pays. Ne rien dire face à un tel scandale serait tout aussi coupable. Alors oui, je m’indigne et j’appelle à l’indignation de toutes et tous !


Il ne s’agit pas d’une maladresse ou d’un coup de tonnerre dans un ciel serein, mais bien d’une décision d’une redoutable cohérence avec d’autres mesures prises depuis l’arrivée de Monsieur Meignen et de son équipe à la direction de notre ville. La liste est longue : fermeture de la Bourse du Travail ; aucune condamnation des ignobles propos racistes tenus par l’un de ses soutiens durant la campagne électorale des municipales ; flicage du personnel communal avec des conséquences tragiques ; mort du Forum et de la création culturelle ; fin de l’université citoyenne et des « thés philos » ; fin des Conseils de Ville et de Voisinage remplacés par des conseils de quartiers dont les membres sont désignés par…. le maire (!) ; refus d’attribuer un local à l’opposition municipale ; suppression d’une oeuvre d’art dans la salle des mariages ; interdiction aux forces politiques de déposer des fleurs lors des commémorations officielles ; commissions de travail du conseil municipal non réunies ; prêt d’une salle municipale au FN et à son responsable Florian Philippot ; fin des subventions et expulsion de l’Office Local du Sport ; subventions aux associations relevant soit de la sanction, soit du favoritisme ; pressions sur des dirigeants d’associations pour éliminer certains de leurs membres ayant exprimé une opinion défavorable au maire, etc.


Avec Monsieur Meignen c’est : « je ne veux voir qu’une tête ! », la sienne de préférence, comme en témoigne cette débauche de communication dévolue à sa personne.


Les valeurs du vivre ensemble s’abiment sous les coups portés à notre ville. Toute atteinte à la démocratie, à la liberté d’expression, vise à soumettre le peuple à la volonté des puissants. Le Blanc-Mesnil, ce n’est pas cela ! Les fortes difficultés économiques et sociales vécues par bon nombre de Blanc-Mesnilois-es du fait des politiques d’austérité soutenues par Mr Meignen et ses amis ne doivent pas nous conduire à renoncer à la dignité, à la fierté d’être ce que nous sommes : Des habitant-e-s d’une ville populaire qui veulent vivre debout en démocratie.


Didier MIGNOT

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Commentaires
M
A cela je rajouterai : promesse de la cantine scolaire gratuite pour obtenir le max de voies entres les 2 tours des élections... et au final, pas de cantine scolaire gratuite.. promesse non tenue, l'attribution au Maire d'une police municipale.. euh, la PM avait de toutes façons été votée par l'ancienne municipalité en 2013...promesse d'une réduction des factures l'eau.. encore des promesses.mais certains sont contents : on a des beaux trottoirs tout blanc.... franchement, les trottoirs tout blanc, on s'en fiche !
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