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FOLIO DU BLANC-MESNIL
25 novembre 2014

La sécurité publique, ne pourra pas se règler par l'apposition de grandes affiches, ni par des articles de complaisance.

Voitures_brûlées (5)

Le 7 novembre 2014, le Conseil Local de la Sécurité et de la Prévention de la Délinquance a été réuni. Surtout,ne pas penser que cette instance est une nouveauté, elle a été mise en place dans notre ville, au moment de la signature du premier contrat local de sécurité entre la ville et l’État, les signataires étaient Daniel Vaillant Ministre de l'Intérieur et Daniel Feurtet Député-Maire.

Ce contrat mettait en place la police de proximité, notre ville comptait alors 148 fonctionnaires de la police nationale. Des locaux avaient mis à la disposition de la police, à Floréal, aux 4 Tours. Tout cela a été supprimé, par Nicolas Sarkozy en septembre 2002, nous sommes passés de 148 policiers à une centaine, la gendarmerie a été fermée, la BAC regroupée à Bobigny, bref pendant dix ans sous la férule de l'UMP, notre ville, et surtout ses habitants, ont subi les conséquences de cette politique d'austérité. Politique irresponsable qui n'a pas été pour rien dans les événements d'octobre/novembre 2005. Où étaient-ils les élus UMP durant cette période, qu'ont-ils fait pour obtenir le retour du nombre de policiers nécessaires pour assurer la sécurité publique. Les réponses sont simples, ils n'étaient pas sur le terrain et ils n'ont rien fait.

Nous sommes injustes, ils ont passé leur temps à stigmatiser la municipalité.

Depuis avril 2014, changement de décor, changement de discours. Pour l'UMP plus de stigmatisation, plus de communiqué, le temps est venu d'envelopper de ténèbres la réalité Blanc-Mesniloise, en matière d'insécurité publique dormez braves gens tout va bien dans le meilleur des mondes.

Dans ce cadre, il est nécessaire d'indiquer que si l'on en croit les chiffres diffusés par la police nationale, la situation dans notre ville a connu une amélioration dans le courant des années précédant l'arrivée de la droite extrême à la tête de la municipalité. L'arrivée de la gauche au pouvoir d’État avait, il est vrai apporté une légère augmentation des effectifs au commissariat de notre commune où les effectifs sont passés, après dix années de disette UMP, à 128 policiers ce qui est loin du compte pour une ville de 52000 habitants, mais chacun conviendra que plus 28 c'est mieux que les moins 48 de Sarkozy.

Il faut noter que des actions ont permis à la police de faire une saisie record de stupéfiants près de 20kilos en 2012, résultat d'une initiative dans un quartier entre la municipalité et le préfet Lambert. Mais il n'en reste pas moins vrai que les vols avec effraction sont importants dans le centre ( le dernier la semaine dernière rue Victor Basch), que les vols avec violence sont endémiques sur l'avenue du 8 mai 1945 et que la vente illicite de cannabis reste à un niveau important.

A l'évidence la situation reste délicate, mais le travail en profondeur et les multiples initiatives mises en œuvre depuis de très longues années par le pôle tranquillité, en lien avec le Grajjar, le développement de l'accueil des Travaux d’intérêt général, l'aide aux victimes, l'accueil des femmes victimes de violences conjugales, la formation des fonctionnaires territoriaux à la médiation, les rencontres jeunes/policiers, contribuent à cette amélioration sensible résultat du travail de fond qui se fait depuis plus de dix ans dans notre commune quoi qu'en dise la droite extrême aujourd'hui. Sans oublier la mise en place des ASVP depuis 2009, la création de la police municipale le 19 décembre 2013 et la présence de 98 caméras de surveillance sur le territoire. Bref, la droite extrême commence à comprendre que les yaka, fokon, ne sont pas obligatoirement la meilleur réponse au développement de la sécurité, surtout après avoir cautionné les réductions massives de fonctionnaires de police su notre ville de 2002 à 2012.

Du cotés des bailleurs sociaux, ils notent la reprise de l'occupation des caves et halls. Cela nous amène à souligner des événements récents à Germain Dorel et la présence d'un stock de cocktails Molotov devant la MPT Notre Dame, l'incendie de 4 voitures cité Pasteur, l'arrestation d'un gang dans le secteur Casanova.

Ces faits soulignent la fragilité de la situation. Ils sont aussi autant de signaux que certains doivent comprendre mieux que nous. Les élections municipales en 2014, en Seine Saint Denis auraient permis que des liens parfois incestueux se nouent entre des candidats et des réseaux délinquants.

Nous devons avoir les yeux grands ouverts. La crise économique, sociale, politique et morale qui traverse notre pays, l'aggravation de la précarité, de la pauvreté, le très haut niveau de chômage se conjuguent avec ce que véhicule les médias, sur l'argent facile, le luxe, la fraude fiscale et autres paradis fiscaux qui se nourrissent de l'accroissement des inégalités. Voilà des terrains fertiles au développement d'une économie parallèle et bien enracinée qui, par certain coté, sert d'amortisseur pour masquer les conséquences et la profondeur de la crise, ce qui doit bien arranger les tenants des politiques d'austérité.

Mais tout cela brise les repères, les valeurs quand la surveillance d'un point de dealer, fait gagner plus d'argent en quelques heures, que de travailler sur chaîne 7 heures par jour, 35 heures par semaines, quand ce que l'on appelle «une nourrice» peut permettre à celle-ci ou à celui-là d'assurer les fins de mois ou de s'offrir quelques douceurs.Il y a urgence à mener un débat de fond sur l'état de notre société, car l'économie souterraine est une vraie gangrène, et peut conduire aux pires catastrophes, n'oublions jamais que les nazis ont utilisé les pires crapules pour terroriser les ouvriers et les employés qui n'acceptaient pas l'idéologie fasciste.

Nous ne sommes pas loin de cet état de décrépitude morale et politique qui porte en lui la violence de l'ultralibéralisme poussé à son paroxysme où la course à l accumulation des profits conduit à l'éradication de toutes les règles sociales, morales où la force violente règne en maître.

Comme vous le voyez, la question de la sécurité publique, ne peut pas se traiter sur un coin de table, elle soulève des questions politiques et sociétales d'une extrême importance. La société Française et Européenne, ne pourra différer encore longtemps, la nécessité d'un débat citoyen.

Certes, le moyen et long terme ne peuvent pas différer les réponses de cour terme. Comme sur beaucoup d'autres sujets concernant le vivre ensemble des Blanc-Mesniloises et des Blanc-Mesnilois, la droite extrême communique beaucoup pour masquer son manque de projet. Sur la question de la police municipale, comme cela est sa marque le maire et son conseiller spécial ont désavoué l'adjoint au maire et la conseillère municipale délégués à la sécurité. Les élus de la majorité, comme ceux de l'opposition ne sont pas respectés, sur la question de la sécurité publique la commission municipale n'est pas réunie. Résultat la police municipale va coûter beaucoup d'argent et ne pourra pas jouer son rôle.

Pour nous la police municipale doit être sur le terrain 24h/24, elle doit pouvoir répondre rapidement aux demandes des citoyens et pour cela il doit y avoir une équipe dans le Sud, dans le Nord et dans le Centre. Sans cette organisation de proximité elle ne pourra pas assumer son rôle de dissuasion et de prévention. Les photos à venir et les affiches, qui ne manqueront pas de fleurir, ne parviendront pas à changer en profondeur le climat d'insécurité.

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